vendredi 18 février 2011

Margaret Atwood ironise sur le numérique

Margaret Atwood ironise sur le numérique: "L’auteure et critique littéraire canadienne, Margaret Atwood, a donné son point de vue sur le numérique lors de la conférence O’Reilly Tools of Change for Publishing qui se déroulait le 14 et le 15 février à New York.



Selon médiabistro, l'auteure a d’abord souligné qu’il ne fallait pas s’enthousiasmer trop vite pour la nouveauté, prenant l’exemple de la mort pour montrer combien le changement pouvait parfois être négatif.



Avec beaucoup d’ironie, elle a pesé le pour et le contre du livre papier et du livre numérique. Quand l’un, trop lourd, tombe dans la baignoire, l’écran de l’autre risque de fondre au soleil.



Pour ce qui est de la qualité des textes, Atwood de s’inquiète pas outre mesure d’une dégradation qui viendrait de la prolifération des textes numérique : « La qualité de la production littéraire a toujours été douteuse ». Toutefois, elle précise que si « le numérique augmente la lecture, il n’augmente pas le revenu des auteurs ». Pour sa part, la seule chose qu’elle souhaite, c’est de pouvoir continuer à s’offrir des sandwichs au fromage.



Sa vision des choses est simple : toute technologie est un outil et un outil à trois côtés : un côté utile, un côté tranchant et un côté stupide : « Vous pouvez utiliser un marteau pour construire une maison à un sans-abri, mais vous pouvez aussi vous en servir pour tuer votre voisin. Le côté stupide étant le moment où vous vous écrasez le doigt avec ce marteau. » Il ne faut donc pas rejeter le numérique mais s’en méfier et … éviter de faire tomber sa liseuse sur son petit orteil ?



Reprenant son sérieux, l’écrivain rappelle qu’il ne faut jamais renier le passé car il est le terreau des réussites d’aujourd’hui. C’est dans cette idée qu’elle compare un auteur mort avec un élan mort : dans les deux cas (l’un au sens propre, l’autre au sens figuré), le cadavre nourrit une faune variée et prolifique.



Malgré son cynisme, Atwood affirme qu’elle n’a aucune réticence à utiliser des liseuses ni à lire des eBooks, elle précise toutefois qu’il est nécessaire de conserver les livres papier. Eh oui, « ils font du bon petit bois pour allumer le feu » !



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