mercredi 1 septembre 2010

Piranha 3D - Official Trailer [HD]

Lung Boonmee Raluek Chat - Uncle Boonmee... | Trailer Cannes 2010 IN COM...

BE BAD : Bande-annonce [VOSTF]

No Age - Glitter

henrirouen: festival d'île de France du 5 septembre au 10 octobre rens:0158710101.www.festivalidf.fr

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henrirouen: site rouen.www.omnia-cinema.com

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henrirouen: En france et à Rouen,il faut avoir moins de 26 ans et plus de 65ans,sinon vous payez choc et cher!

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henrirouen: 12 septembre/vide gre,ier Croix-Pierre à Rouen rive droite.tel:0235893211

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Laurent Fignon, la mort aux trousses

Laurent Fignon, la mort aux trousses: "

«Tous mes jours sont des adieux»,

écrit Chateaubriand dans Les Mémoires. A l'occasion du Tour de France 2010, Laurent Fignon, décédé ce mardi, donnait souvent cette impression de mettre en scène ces derniers

instants. Le dernier jour, en éteignant la télé avant l’interminable

moment du podium, je lui avais dit dans ma tête: «A l’année prochaine!»

Evidemment, comme tous les spectateurs, j’avais remarqué l’aggravation

de sa maladie. Mais je pensais (j’espérais?) qu’il en avait encore au

moins pour un Tour supplémentaire. Sa voix, très caverneuse, due à son

cancer, semblait venir d’outre-tombe. Au point que, lors de la première

étape, je m’étais demandé si le son était bien réglé.


Nous,

les spectateurs, on était optimiste; on pensait qu’il avait touché le

fond et qu’il ne pouvait que remonter ensuite. Un peu comme le Tour de

France. Surtout comme ce jour de contre-la-montre au Ventoux, lors du

Tour 87, où il avait cru qu’il n’y arriverait plus.


Laurent

Fignon, évidemment, c’était un palmarès. Deux Milan-San Remo, une

Flèche Wallonne, un titre de champion de France sur route en 1984, une

cinquantaine de victoires en amateur et, surtout, deux tours de France

(1983 et 1984). Sans oublier sa grande défaite en 1989, contre Greg

LeMond, pour huit secondes. On sait à quel point les Français aiment

perdre, surtout en sport, surtout à cette époque: avec cette défaite,

il entrait dans la légende du cyclisme. Son livre, Nous étions jeunes et insouciants, où il revient sur sa carrière et les années 1980, débute par ce dialogue:


«Ah, mais je vous reconnais: vous êtes celui qui a perdu le Tour de 8 secondes!
- Non, monsieur, je suis celui qui en a gagné deux.»



D’où

son rapport ambigu avec le dopage. Contrôlé deux fois positifs aux

amphétamines lors de sa carrière, il s’en était tiré sans dommages. A

l’époque, de toute façon, tout le monde se dopait, on appelait ça le

dopage à la papa, bien loin, selon les coureurs, de l’époque des pots

belges et des manipulations sanguines d’aujourd’hui. Dans son livre, il

expliquait:


«Ce

n’était pas tricher pour tricher, mais de la tricherie sans avoir

l’impression de tricher. Acceptons une chose simple: dopé ou non, un

grand champion en forme était imbattable. Dopé ou non, un coureur moyen

ne pouvait pas battre un grand champion. C’était la loi du cyclisme. Et

c’était ça la réalité du dopage de cette époque. Rien d’autre.»



Et

l’intégralité du premier chapitre est consacré à cet événement. A

chercher des explications –valables ou pas, on ne sait pas, on n’y

était pas– que ce soit ses hémorroïdes ou le guidon spécial «non

homologué» de son adversaire américain. Surtout, finalement, il ne se

pardonnait pas à lui-même d’avoir perdu contre un coureur que,

fondamentalement, il n’aimait pas, un Greg LeMond suceur de roues,

incapable de l’attaquer en montagne. Alors que lui-même se voyait comme

un garçon avec du panache, du courage, des jours sans et des grands

jours. Quelqu’un qui court pour les gens au bord de la route, mais pour

qui le cyclisme est affaire d’offensive. Toujours dans son livre, il

estimait qu’il avait vécu la fin de l’âge d’or du cyclisme, le passage

d’une époque à une autre, d’une certaine forme de voir ce sport au plus

pur, voire dur, professionnalisme.


Ou comment s’auto-persuader qu’il était dopé mais que de toute façon, il était le meilleur et que cela ne changeait rien.

D’ailleurs, il expliquait à Libération l’année dernière que son cancer n’était pas lié à ses prises de produits dopants:


«Je

sais que la mort peut être là. Mais pour moi il n’y pas de rapport

entre dopage et maladie. Je mettrais ça sur le compte d’un manque

d’hygiène alimentaire: j’ai toujours mangé n’importe comment… Je n’ai

pas fondu en larmes en l’apprenant. Maintenant, je vais me battre comme

je l’ai toujours fait sur le vélo.»



En venant de Paris, avec ses lunettes et son bac en poche, il passait pour l’intello dans le peloton, «Il professore»

le surnommaient les Italiens. Du coup, il était parfois un peu

arrogant, et ce sentiment de supériorité, il l’avait gardé une fois

devenu commentateur. Dans son style, Père Castor raconte-nous des histoires, c’était Père Fignon, donne-nous des leçons

tous les après-midi sur France 2 et 3. Et les jeunes cyclistes en

prenaient pour leur grade, toujours accusés de ne pas suffisamment

attaquer, d’écouter trop les directeurs sportifs. De ne pas avoir de cojones

en somme. Et il s’excitait alternativement contre Schleck ou Contador.

Il cherchait la saillie qui marquerait et qui le différencierait de la

masse: quitte à s’emporter un peu, quitte à être aigri tout seul dans

son coin, puisque Thierry Adam et Jean-Paul Olivier faisaient la

plupart du temps comme s’ils ne l’entendaient pas.


Pour le spectateur,

comme le Tour était particulièrement ennuyeux cette année, c’était

plutôt plaisant. Parfois, on ne regardait plus la course, on attendait

juste que Fignon s’emporte. Non seulement «l’intello» était capable

d’être pédagogue sur une situation de course, mais en plus il avait un

avis. Chez les commentateurs sportifs, sur les grandes chaînes, quelle que

soit l’épreuve, où chacun rivalise de fadeur, de chauvinisme et

d’absence d’esprit critique, il était une exception agréable.

On

mesure la perte de quelqu’un non seulement à son parcours, mais aussi

aux gens qui restent autour de lui. Il avait ses ambiguïtés, son côté

antipathique, même –ou surtout– au sommet de sa gloire. Si j’avais été

jeune dans les années 1980, cela n’aurait sans doute pas été mon coureur

préféré
. Même aujourd’hui, en se voulant donneur de leçons mais en

étant resté dans le milieu, estimant même que le pire du dopage était

derrière nous, sa position paraissait parfois décalée, anachronique.

Dans son ouvrage, il le dit lui-même: «Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui me dise les yeux dans les yeux: Je fais du cyclisme grâce à vous.» C’est normal, il était d’une époque où l’on pouvait être encore «jeune et insouciant».

Nous, nous sommes les enfants d’après, ceux du professionnalisme, de

l’EPO, des scandales. Nous n’avons pas vu d’épopées en direct à la

télévision ou au bord des routes. Point de Poulidor, de Hinault pour

notre génération. Quand nous avons cru voir ses moments de grâce, un

Virenque qui s’échappe, un Pantani qui gicle, les test anti-dopage, les

juges et les douaniers nous ont expliqué ensuite que c’était de la

triche.

Fignon,

lui, incarnait encore le monde d’avant. Sans doute le dernier Français

aussi emblématique, puisque qu’Hinault, l’autre grand coureur de

l’Hexagone des années 1980, ne sort de sa torpeur qu’une fois l’an pour

dézinguer les jeunes coureurs qui «ne se font plus mal».

Qui

nous reste-t-il après Fignon pour animer nos après-midi de juillet?

Gérard Holtz? Jean-Paul Olivier? Thierry Adam, qui met si mal à l’aise

avec son chauvinisme et changeait de sujet à chaque fois que Fignon

râlait sur l’ennui de la course? Laurent Jalabert, si bon analyste,

mais qui reste celui qui refusera toujours de reconnaître qu’il s’est

dopé, celui qui avait fui la France pour échapper aux contrôles? Ce

n’est pas très enthousiasmant.

Fignon

nous rappelait chaque jour qu’un autre cyclisme avait existé et que

l’on pouvait revenir à cette manière différente de courir, de voir la

course. Même si ce n’est sans doute pas vrai, on lui était

reconnaissant de maintenir la flamme. Malgré tous ses défauts, c’était

déjà pas mal.

Quentin Girard


Photo: Tour 1989, Laurent Fignon et Greg Lemond. REUTERS/Eric Gaillard

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Histoire du moustique

Histoire du moustique: "

Les professeurs de biologie demandent souvent quel est

animal qui tue le plus de gens. Leurs pauvres élèves se ridiculisent en s’écriant

«l’ours gris!», «le tigre!», «le cobra !» ou même «l’hippopotame!». La bonne

réponse, bien sûr, c’est le moustique femelle –pas de fourrure, pas de crocs,

rien qu’une aiguille hypodermique ailée. Sa longueur dépasse à peine cinq

millimètres, elle a six pattes, et c’est le vecteur de maladies le plus

efficace de tout le règne animal. C’est grâce à son odorat qu’elle nous repère,

attirée par l’acide lactique et d’autres ingrédients de notre transpiration.

Elle sent aussi le dioxyde de carbone que nous expirons et arrive jusqu’à notre

visage en remontant le sillage de notre respiration. Plus on sue et plus on

halète en la chassant, plus on l’intéresse.


La plupart ne boivent pas de sang


Son apparence n’est pas répugnante. Au contraire, sa petite

taille, ses lignes pures, la longueur de ses pattes et sa fragilité lui donnent

une certaine élégance. On serait même prêt à lui donner un millilitre de sang,

malgré la démangeaison qui accompagne sa piqûre, si on ne s’inquiétait pas de

ce qu’elle peut transmettre. Parmi les nombreux agents

pathogènes
qu’un moustique peut

véhiculer, le pire est le paludisme, qui tue chaque année plus d’un

million de personnes, dont les deux tiers se trouvent en Afrique

sub-saharienne, pour la plupart des enfants de moins de 5 ans.


Tenter de donner une meilleure réputation à une telle

créature n’a pas de sens. Personne n’aime les moustiques, ni les amis de ces

insectes. Pourtant, il est injuste de dire indistinctement du mal des 2.600

espèces de moustiques déjà décrites. Parce qu’il n’y en a qu’environ 80, soit

3%, qui boivent du sang humain. Sur les 2.520 variétés de moustiques

relativement irréprochables, il y en a même une qu’on aimerait voir en

expansion: celle des Toxorhynchites,

qui mangent d’autres moustiques. A l’état de larves, les Toxorhynchites

dévorent leurs cousins, puis s’en prennent à leurs frères et sœurs, continuant

souvent à les attaquer jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un seul. Ce drame se

déroule dans une minuscule nappe d’eau qui s’accumule au creux d’un arbre ou

une petite flaque du même genre. Ces moustiques, y compris l’Aedes,

qui transmet des maladies, se sont adaptés à l’environnement industriel et se

reproduisent dans des pneus usagés. Comme le savent tous ceux qui ont essayé,

il est très difficile d’évacuer l’eau d’un pneu.


Même les moustiques qui se nourrissent de sang n’en ont pas

besoin à chaque repas. En fait, ils puisent l’essentiel de leur énergie dans

les fleurs et les plantes, auxquelles ils sont utiles en les pollinisant. Le

moustique mâle, innocent mis à part le rôle qu’il joue en produisant davantage

de femelles, se nourrit en se contentant exclusivement de nectar ainsi que de

fluides issus des plantes. Une sorte de moustique qui ne s’intéresse pas à nous

est le principal pollinisateur d’une orchidée

assez jolie
, la platanthère à feuilles obtuses, qui pousse dans

les marécages des forêts de l’hémisphère nord. Un autre moustique pollinise la Platanthera

integrilabia
, une espèce en voie de disparition originaire des

Appalaches.


Pourquoi tous les moustiques ne peuvent-ils pas être

végétariens? Il y a des millions d’années ou davantage, un moustique primitif,

peut-être presbyte, a pu confondre un végétal et un mammifère qu’il a piqué

accidentellement, ce qui lui a donné le goût du sang. A présent, les femelles

de ces 80 espèces dangereuses ont évolué, comme les tiques, et utilisent du

sang pour produire des œufs. Le bourdonnement décidé qu’on entend à l’extérieur

(ou à l’intérieur) d’une tente de camping et lié à la survie d’une race

animale. Le sang des mammifères contient un mélange très riche de protéines, de

fer, de graisses et de sucre qui déclenche le fonctionnement des ovaires d’une

femelle de moustique. En 90 secondes à peine, elle peut aspirer jusqu’à trois

fois son poids de sang.


Pour accomplir cet exploit, elle se sert de sa trompe. Les

ciseaux rudimentaires de ses ancêtres, les moucherons, se sont agrandis et

développés sur des générations pour devenir un outil efficace permettant de

percer la peau et de boire le sang. Cette trompe est faite de deux tubes

entourés par des paires de lames coupantes. Quand elle se pose pour se nourrir,

les arêtes tranchantes glissent l’une contre l’autre, comme celles d’un couteau

électrique à découper, et fendent la peau. Pendant qu’elle cherche un petit

vaisseau sanguin pour l’entailler, son tube salivaire injecte un anticoagulant

dans l’étroit tube aspirateur pour éviter qu’il ne se bouche. Les protéines de

sa salive provoquent une réaction de notre système immunitaire –une enflure et

une démangeaison. Tous les organismes pathogènes qu’elle transporte traversent

ses glandes salivaires. A la suite d’un saut diabolique de l’évolution des

espèces, les parasites responsables du paludisme qui se multiplient dans l’intestin

de l’anophèle perturbent l’organe qui sécrète l’anticoagulant. Leur porteuse

doit donc piquer d’autres victimes pour boire la même quantité de sang, et le

plasmodium prospère.


Les premiers moustiques sont apparus il y a plus de 200 millions

d’années. Ils buvaient probablement le nectar des nouvelles plantes qui

fleurissaient ou le sang des dinosaures. (Dans le film Jurassic Park,

on a extrait de l’ADN de dinosaure d’un moustique pris dans de l’ambre.) Ils

ont dû être vraiment ravis lorsque nous sommes arrivés, environ 190 millions

d’années plus tard, presque sans fourrure et avec une peau relativement tendre.

Lucy et sa famille d’Afrique orientale ont très certainement souffert de

fièvres provoquées par des germes que véhiculaient des moustiques.


Ensuite, comme maintenant, les moustiques se sont multipliés

dans l’eau stagnante. Et bien trop vite: l’œuf de cet insecte buveur de sang

peut donner un adulte en cinq jours seulement –et ces œufs sont très nombreux.

Le moustique porteur du paludisme en pond plusieurs centaines, un par un; d’autres

espèces en font des quantités à la fois. Le vivier qui leur sert de piscine n’est

sans doute pas plus grand qu’un vieux gobelet en carton ou un couvercle de pot

de confiture et il peut être très sale –de l’eau des égouts, par exemple. Une

larve de moustique, longue d’environ huit millimètres, ressemble à un teckel

aquatique à poils durs ou, si vous préférez, à un asticot velu. Sa tête et son

corps sont suspendus à un tube respiratoire qui monte à la surface de l’eau. Au

fur et à mesure que ce tuba aspire l’air, des cils filtrent l’eau à la

recherche de protozoaires et de bactéries.


Les poissons sont nos amis


L’accouplement d’un moustique néo-zélandais correspond

exactement à la définition de la rapacité. Une fois que les larves sont

devenues des chrysalides en forme de virgule, les mâles adultes s’approchent et

attendent que d’autres femelles éclosent. Dès que l’une d’elles apparaît, un

mâle arrive et s’accouple avec elle avant que ses ailes ne soient assez sèches

pour lui permettre de s’échapper. Il existe un autre rituel d’accouplement, plus

courant et plus libre: les moustiques mâles se rassemblent et forment un nuage.

Les femelles choisissent d’y entrer ou non.


Nos alliés vivants dans la lutte contre les moustiques sont

principalement les poissons qui mangent leurs larves. A ce titre, on peut remercier

le

piranha
et la

gambusie
. Les larves de libellules dévorent les larves de

moustiques et les libellules adultes se nourrissent de moustiques adultes. Pour

leur part, les chauves-souris ont une réputation

meilleure que ce qu’elles méritent
. En réalité, les moustiques

représentent moins de 1% de l’alimentation des chauves-souris. C’est aussi

vrai de l’hirondelle noire, même

si on l’apprécie.


Si les chauves-souris, les oiseaux et les insecticides

pouvaient éliminer tous les moustiques, ce qui est impossible, les exterminer ne

serait pourtant pas une bonne idée. Leurs innombrables larves nourrissent les

petits poissons, mangés à leur tour par les gros poissons, qui constituent la

principale source de protéines dans de nombreux pays en développement.


Naturellement, nous portons un regard anthropocentrique sur

les moustiques. On s’en préoccupe parce que ce sont les

plus mortels ennemis de l’homme
. Il vaut peut-être la peine de

penser à la vie en prenant le point de vue de cet insecte. La vie d’un

moustique femelle, qui dure trois à six semaines, est loin d’être une partie de

plaisir. Boire du sang n’est pas facile; plus elle met de temps à trouver un

vaisseau sanguin, plus elle risque d’être écrasée. Et après tout, elle n’a pas

choisi de véhiculer tous ces parasites mortels. Où les trouve-t-elle? Chez

nous, tout simplement.


Nous avons passé les cinquante dernières années à chercher

un vaccin contre le paludisme, ce qui nous éviterait de le transmettre aux

moustiques et de l’attraper à cause d’eux. Il peut être plus logique de les

aider à résister à cette maladie. On a récemment achevé le séquençage du génome

de deux des espèces les plus dangereuses de moustiques. Au lieu d’utiliser ces

connaissances pour mieux les anéantir, pourquoi ne pas s’en servir pour renforcer

leur système immunitaire
? On se résignerait aux enflures et aux

démangeaisons si on était sûr de ne pas avoir de fièvre ensuite.


Constance Casey


Traduit par Micha Cziffra


Photo: Aedes

aegypti
/ James Gathany / Domaine public

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Diplomatie: la France, ni petite, ni grande: moyenne

Diplomatie: la France, ni petite, ni grande: moyenne: "

Quelle place la France

occupe-t-elle dans la hiérarchie internationale? Ce n’est pas une «super puissance»; ce n’est pas une «petite puissance», a déclaré Nicolas

Sarkozy à la 18e conférence des ambassadeurs, le 25 août (son discours est

consultable ici).

Conclusion: c’est une puissance moyenne. Mais le chef de l’Etat n’a pas employé

le terme, sans doute jugé péjoratif. Il a répété plusieurs fois une autre

expression qui distingue les principaux acteurs internationaux en «puissances reconnues» et «grands pays émergents». Là, plus de

doute, la France fait bien partie des «puissances reconnues». Il n’est pas

difficile d’en deviner la définition. Une puissance reconnue est un Etat qui

dispose de quelques attributs particuliers: l’arme nucléaire, un siège

permanent au Conseil de sécurité des Nations unies et, s’il n’est plus une

grande puissance, quelques beaux restes d’une splendeur passée.


Les «amis» émergents


La question est de savoir:

«reconnue» par qui? L’autoreconnaissance ne suffit pas. Or, ce statut de

puissance est de plus en plus contesté, notamment par le deuxième groupe d’Etats

distingué par Nicolas Sarkozy: les grands pays émergents. Le dernier exemple de

cette contestation a récemment été donné par le Brésil et la Turquie, qui ont

tenté une

méditation dans la crise du nucléaire iranien
. L’accord qu’ils

s’étaient targués d’avoir trouvé avec Téhéran a été boudé

par les «puissances reconnues»
, mais de la part de ces dernières,

c’était plus une preuve d’impuissance que de souveraineté.


Comme il va présider l’année

prochaine le G8 et le G20, celui-ci étant précisément le forum où se retrouvent

les «puissances reconnues» et les nouveaux venus, Nicolas Sarkozy s’efforce de soigner

ses relations avec les dirigeants des pays émergents. En passant, on notera que

la Chine appartient aux deux groupes, qu’elle est la seule dans cette position

et qu’elle joue habilement de ces deux statuts.


Le président de la République

ne parvient que difficilement à ses fins. Malgré les

démonstrations d’amitié
avec le Brésilien Lula ou d’autres, les

résultats se font attendre, y compris en matière de ventes d’armements dans le

cas du Brésil (des avions Rafale

qui trouveraient enfin preneurs à l’étranger). Cette proximité recherchée avec

les émergents n’a pas non plus été payée de retour lors de la conférence de

Copenhague sur le climat à la fin de l’année dernière. Nicolas Sarkozy a lancé

quelques idées pour sa présidence du G20, par exemple contre la spéculation sur

les matières premières, qui devraient plaire à ce qu’on appelait autrefois le

tiers-monde. Toutefois, l’exercice est encore plus difficile sur la scène

internationale qu’en politique intérieure. Il ne suffit pas de lancer en l’air

une multitude d’idées pour que les retombées soient au rendez-vous. Le

volontarisme a ses limites autant que ses vertus.


Un malaise grandissant


La France possède le deuxième

réseau

diplomatique
du monde, après les Etats-Unis. C’est aussi l’apanage

d’une «puissance reconnue». Pourtant, du malaise qui touche l’outil

diplomatique de la France, le président de la République n’a dit mot devant les

ambassadeurs. Certes, le devoir de réserve est la règle dans ce milieu. Sauf

quelques syndicalistes, les diplomates s’expriment rarement en public. Il faut

qu’ils aient quitté leurs fonctions pour pouvoir tirer la sonnette d’alarme.

C’est qu’ont fait dans Le Monde à la veille de la conférence des ambassadeurs

trois anciens secrétaires généraux du ministère des Affaires étrangères (le

poste le plus élevé dans la hiérarchie du Quai d’Orsay). François Scheer,

Bertrand Dufourcq et Loïc Hennekine se sont inquiétés, après deux anciens chefs

de la diplomatie française, Alain Juppé (1993-1995) et Hubert Védrine

(1997-2002), des

moyens sans cesse en baisse
accordés au réseau diplomatique français.

Le budget du Quai a diminué de 20% en vingt-cinq ans et les économies

continuent, alors que ce budget ne représente que 1% des dépenses de l’Etat et

0,2 du PIB. On vante officiellement, et souvent à juste titre, l’action

culturelle de la France à l’étranger, mais les trois anciens secrétaires

généraux font remarquer que la dotation des 140 centres

culturels à l’étranger
est équivalente à celle de l’Opéra de Paris!


Et il ne s’agit là que de

l’aspect matériel. Le malaise touche aussi le rôle du ministère dans la

définition et la mise en œuvre de la politique extérieure. Le poids de l’Elysée

est de plus en plus pressant. Ce n’est pas une nouveauté sous la Ve République,

mais la concentration des décisions à la présidence de la République s’est

encore accentuée avec Nicolas Sarkozy.


Soyons rassurés, ce malaise

n’apparaîtra pas au grand jour quand la France présidera le G8 et le G20. Les

diplomates sont des gens trop bien élevés et trop conscients de leur mission

pour manifester quelques états d’âme que ce soit, mais si Nicolas Sarkozy, qui

ne fait pas mystère de son profond mépris pour les diplomates, veut que la

France reste une «puissance reconnue», le ministère des Affaires étrangères est

un instrument indispensable.


Daniel Vernet


Photo: Nicolas Sarkozy lors de son discours à Columbia, le 29 mars 2010. REUTERS/Lucas Jackson

"

Bonne rentrée, Monsieur Trichet!

Bonne rentrée, Monsieur Trichet!: "

Cette première conférence de presse du président

de la BCE, ce jeudi, sera très suivie. Et pas facile pour Jean-Claude Trichet.

Il est certes habitué à jouer les équilibristes, mais pour la troisième rentrée

depuis le début de la crise, l’exercice atteint des sommets de difficulté. Car

le cadre économique général s’est brouillé au cours de l’été. Les Etats-Unis,

qui paraissaient avoir renoué avec la croissance, replongent dans le marasme. La

peur du «W»
, qui impliquerait une nouvelle récession, s’installe. Si elle ne se

réalise pas, c’est le spectre d’une croissance très lente, à la japonaise, qui

hante les économistes.


La croissance des pays européens, de son

côté, présente des divergences énormes. D’un côté, l’Allemagne galope à 2,2%

(croissance du deuxième trimestre 2010), grâce à la poussée de ses exportations

vers l’Asie, suivie par un certain nombre de pays. De l’autre, des pays encore

en pleine crise de la dette publique, comme la Grèce ou l’Espagne, subissent

une récession très dure et doivent parallèlement remettre leurs finances

publiques en ordre. Comme le souligne l’économiste Patrick Artus dans une

récente étude Natixis, «un important

conflit autour des orientations de politiques économiques s’annonce entre ces

groupes de pays».
Ce sera encore pire en termes de politique monétaire.

Pourtant, le fait d’avoir calmé les craintes des investisseurs sur la situation

des «Pigs», les pays d’Europe les plus endettés (Portugal, Irlande, Grèce,

Espagne), avait constitué au cours de l’été un véritable exploit. Mais les taux

d’intérêt demandés à ces pays fragiles pour leur prêter des capitaux se tendent

de nouveau. Pire, les agences de notation, que chacun s’accorde à vouloir

réglementer sans le faire, menacent de nouveau: elles ont dégradé la note de

l’Irlande
, et l’agence Standard&Poor’s est même allée jusqu’à menacer les

Etats-Unis
, dont le déficit public, il est vrai, explose.


Tenir en équilibre


Autant dire que, même si l’Asie se porte

bien, cette nouvelle phase de la crise paraît encore plus délicate à gérer, si

possible, que les précédentes. Les autorités économiques et monétaires doivent

louvoyer entre le risque d’étouffer une croissance fuyante et celui de

mécontenter des investisseurs qui, après avoir subi un séisme, ne veulent plus

courir de risques. Jean-Claude Trichet va ainsi devoir conserver un équilibre

précaire entre des pays qui vont avoir besoin de la plus grande souplesse

monétaire pour conserver un minimum de croissance et ceux qui, parce qu’ils ont

renoué avec la croissance, voudraient voir la banque centrale européenne

revenir à une politique monétaire plus classique. Il va donc une nouvelle fois

se retrouver au centre d’un conflit entre pays à forte compétitivité –comme l’Allemagne–

et pays à faible compétitivité, qui, outre les Pigs, comprennent aussi la

France et l’Italie. Une situation plus qu’inconfortable, même si le président

de la BCE explique avec constance qu’il ne voit pas de différence entre la

situation de sa banque centrale et celle des Etats-Unis, où il peut aussi arriver

que certains Etats soient en récession tandis que d’autres sont en croissance.


En théorie, il a bien sûr raison. Sauf que le

marché unique existe réellement aux Etats-Unis et beaucoup moins en Europe: il

est plus facile à un ouvrier de l’Ohio de partir travailler en Virginie qu’à un

Italien d’en faire autant vers l’Allemagne. Surtout, le budget fédéral

américain représente des sommes à redistribuer autrement plus considérables que

le 1% du PIB européen dont est doté le budget de la Commission… Une nouvelle

fois, la relance de l’Europe économique et politique sera au cœur du problème,

alors que l’entente franco-allemande est trop faible pour que le processus

reparte vraiment.


Finalement, pour pallier tous ces dangers de

divergence, on ne peut qu’espérer que la croissance allemande soit contrainte

de ralentir un peu. Ce n’est pas certain, mais c’est possible: la Chine cherche

à freiner son rythme de croissance et à transformer son modèle en favorisant la

consommation des ménages. Auquel cas elle pourrait être moins gourmande en

biens importés d’Allemagne. L’écart enregistré en Europe serait alors moins

fort, ce qui permettrait à Jean-Claude Trichet de passer ce mauvais cap. Il est

certes déplorable de souhaiter le ralentissement de l’économie d’un partenaire

économique qui est aussi le premier client de la France, car cela signifie que

celle-ci aussi verra sa croissance ralentir. Mais ce n’est peut-être qu’à ce

prix qu’on obtiendra un rééquilibrage dans la zone euro.


Marie-Laure Cittanova


Photo: Jean-Claude Trichet, en juin 2010. REUTERS/Thierry Roge

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Naomi Campbell: la belle et les diamants bruts

Naomi Campbell: la belle et les diamants bruts: "

La

vie ressemble décidément à Desperate

Housewives
, la série américaine: dans les deux cas, il faut s’y méfier des

bonnes copines. Une langue de vipère n’est jamais loin et les crêpages de

chignons y sont légion. C’est ce que doit se dire Naomi Campbell, le

célébrissime mannequin noir, devenue figure de proue de la jet-set, à voir

enfler les effets négatifs de sa récente audition devant le Tribunal Spécial

pour la Sierra Leone (TSSL), qui tente toujours, depuis janvier 2008, de juger Charles Taylor,

l’ancien dictateur du Libéria, poursuivi –parmi onze chefs d’accusation– pour

crimes de guerre et crimes contre l’humanité. (à lire, Les «diamants de sang”

nourrissent les régimes africains corrompus»
, en

accès payant
)


Flirt, ou pas flirt?


Car

ne se pose plus à propos de Naomi qu’une seule question, lancinante, dans la

presse «people» anglaise et américaine: «la panthère noire» a-t-elle, oui ou

non, «flirté» avec Charles Taylor, ce fameux 25 septembre 1997, à Pretoria,

quelques heures avant que deux émissaires du président libérien ne viennent

frapper à la porte de sa chambre d’hôtel pour lui remettre de petits diamants

bruts? Autrement dit, a-t-elle, d’une certaine manière, ne serait-ce qu’en

laissant respirer le charme de sa sculpturale silhouette, attiré à elle les

diamants, consciente que le petit homme replet, assis à côté d’elle, boucher

sanguinaire mais joli cœur, était incapable de résister à la beauté d’une

femme, et que généralement, parole de gotha, qui sait ces choses-là, il

assortissait son empressement du cadeau de quelques pierres précieuses?


C’est

ce que est venue affirmer, le 9 août, devant la cour réunie à La Haye, Carole

White, l’ancien agent du top model. Oui, Naomi avait «doucement flirté» avec

Charles Taylor durant le dîner philanthropique organisé par Nelson Mandela en

faveur de sa fondation pour les enfants (NMCF). Elle en est certaine. Carole

White était du dîner. Ainsi que l’actrice Mia Farrow et le chanteur Quincy

Jones, des sportifs et de simples milliardaires. Naomi était resplendissante,

moulée dans un long fourreau de soie blanche, la gorge rehaussée d’une croix en

diamants brillants, presque blancs aussi. Le repas avait été très gai. L’ancien

président sud-africain ne ressentait pas la fatigue, ce soir-là.


Taylor le barbare


Seule,

Graça Machel, sa future épouse, veuve de l’ancien président du Mozambique,

paraissait préoccupée. Jusqu’au bout, elle avait tenté de s’opposer à la

présence du tout nouveau président libérien, rappelant les soupçons pesant

depuis des années sur cet

aventurier américano-libérien
, tant à Monrovia qu’à Freetown: viols,

assassinats, maltraitance d’enfants, contraints de former ces milices

«d’enfants-soldats» qu’on envoyait à l’assaut des troupes gouvernementales, drogués

jusqu’au yeux… Mais Nelson Mandela avait maintenu son invitation. Charles

Taylor achevait par Pretoria une tournée des capitales de l’ouest africain, il

était à Johannesburg depuis quelques jours, et une courtoisie toute

panafricaine, chère à l’ancien leader du l’ANC, commandait qu’il lui fut fait

bonne figure.


Après

le dîner, toujours à en croire la déposition de Carole White, le tyran libérien

avait demandé à Naomi où il pouvait lui faire porter des diamants, preuve que

c’était bien, entre eux, le sujet de conversation de la fin de soirée. Dans la

nuit, à l’hôtel où résidaient les invités, deux hommes s’étaient présentés à la

porte de la chambre du mannequin. «Ils

ont sorti un sac miteux, et l’ont donné à Mme Campbell et ont dit: “Voici les

diamants”.»
Perfide, Carole White a ajouté: «Elle me les a montrés, elle était assez déçue car ils n’étaient pas

brillants.»
Bien sûr, toutes les parties du procès ont noté que l’ancienne

partenaire de Naomi, cofondatrice de l’agence Premier Model Management, est en

guerre ouverte contre son ex-vedette des podiums. Elle la poursuit même pour

rupture de contrat devant les tribunaux londoniens. Evidemment, elle aurait

quelque intérêt à laisser entendre qu’en septembre 1997, en Afrique du Sud,

Naomi était une allumeuse aussi intéressée qu’écervelée.


Mia

Farrow n’est pas allée aussi loin dans la charge. Mais tout de même. Elle ne

sait plus si le top model était ou non assis à côté de Charles Taylor, ni si, à

table, il avait été discrètement question de diamants. Elle situe ses souvenirs

le lendemain matin, au petit-déjeuner. Entendue par la cour, le 9 août,

l’actrice américaine, qui a toujours milité en faveur des populations

africaines, a

expliqué
que Naomi était arrivée, la mine gourmande, et s’était tout de

suite vantée d’avoir reçu un cadeau du président libérien. «Elle a dit qu’elle avait été réveillée dans la nuit. Des hommes ont

frappé à sa porte, ils avaient été envoyés par Charles Taylor, et ils lui avaient

donné un énorme diamant.»


De

son côté, Carole White, à la barre, a encore «grossi» un peu l’offrande faite:

c’est un «lot de cinq ou six pierres,

dont plusieurs gros diamants»
que son ancien mannequin lui aurait montré.

Puis, Naomi avait, à l’en croire, débouché des Coca du mini-bar pour «les deux gardes du corps libériens». «Avant d’aller se coucher.»


Des potins à la barre


En

1997, cette histoire, très vite répercutée, avait alimenté les potins du

show-biz et des milieux de la mode internationale. L’irrésistible Naomi

Campbell s’était vue offrir «un énorme diamant»! Ou «plusieurs gros diamants» –on

n’était pas sûr du nombre, ni de la grosseur. Tout le monde avait simplement

pensé que cette rocambolesque aventure entrait bien dans la destinée flamboyante

du mannequin anglais: sa beauté, son tempérament de femme libérée, son statut

de sex-symbol de l’hyper-luxe et de la fête nocturne, entre Miami Beach et le

VIP-Room, la boîte-phare de Saint-Tropez, appelaient presque naturellement de

tels présents. L’anecdote était amusante. Certainement pas dramatique. Dans le

monde que fréquentait assidûment Naomi, le don de pierres précieuses est une

pratique assez courante, à ranger parmi les préliminaires sexuels ou

sentimentaux. Et puis, ça tient mieux que les fleurs. Personne, dans la

jet-set, n’avait donc pensé à mal. Charles Taylor y était un inconnu. Comme ses

«diamants du sang». A peu près comme ses crimes, pourtant de plus en plus

nombreux, entre le Liberia et la Sierra Leone.


Un

jour, cependant, l’avocate générale du TSSL, l’Américaine Brenda Hollis, a

entendu parler de la soirée de Pretoria, des deux gardes du corps, à la porte

de la chambre, et du sac contenant les diamants. La magistrate se moquait bien

de savoir si le top-model avait pu «flirter» avec l’accusé. Lui importait

surtout de pouvoir conforter la preuve que le chef de guerre, devenu président

du Liberia, vendait ou échangeait des gemmes contre des armes, destinées au RUF

(Front révolutionnaire uni), mouvement rebelle, particulièrement violent, du

Sierra Leone, qu’il commandait en sous-main. Après une décennie de guerre au

Liberia, qui avait entraîné la mort de 400.000 civils et provoqué la

déplacement de deux millions de personnes, Charles Taylor avait exporté

l’horreur dans le pays voisin. Son objectif, selon l’accusation: les richesses

diamantifères du Sierre Leone.


L’équipe

d’enquêteurs avait établi que, fin septembre 1997, il s’était en fait rendu à

Johannesburg pour des achats d’armes clandestins. Certains de ses

collaborateurs et de ses gardes du corps avaient été retournés, qui avaient

raconté la soirée de charité. Ainsi savait-on que deux hommes étaient retournés

à Johannesburg, distante d’une soixantaine de kilomètres, pour y prendre les

pierres de Naomi, avant de regagner l’hôtel de Pretoria, et d’y frapper, fort

tard, à la porte de la jeune femme.


Depuis

le début du procès, en 2008 –le dictateur, en fuite, avait été arrêté au

Nigeria, le 29 mars 2006–, l’accusation connaissait le schéma criminel à

relater devant la Cour de justice. Restait à présenter le témoignage du top-model,

qui avait tenu quelques-uns de ces «diamants du sang», au creux de sa jolie

main. Si Mia Farrow et Carole White, quoique pour des raisons différentes,

s’étaient empressées d’accepter l’idée de se rendre à La Haye, pendant plus

d’un an, Naomi s’est défilée.


Un procès à glisser dans son emploi du temps


Trop

occupée. Calendrier chargé. Défilés, fêtes, contrats publicitaires. New York,

Londres, Monaco. Son nouveau fiancé, le milliardaire russe Vladimir Doronin,

qui voulait bien l’épouser, mais qui était déjà marié, ce qui occasionnait déjà

bien des désagréments avec la presse «people». D’autres dîners, caritatifs,

ceux-là, car Naomi, ces dernières années, s’était mise aussi à courir le monde

pour les causes les plus nobles. Alors, au printemps 2010, avait proposé Brenda

Hollis, en clôture de la centaine de témoignages d’anciens soldats du Liberia

et de la Sierra Leone? Non, pas au printemps, avait répondu Naomi. Au

printemps, le 25 mai, elle devait fêter

son 40e anniversaire
à l’Hôtel du Cap, à Antibes. Même Jennifer Lopez

avait promis de venir. Au programme aussi, balade en yacht, au large de Cannes,

livrée au Festival de cinéma…


L’avocate

générale du TSSL s’est finalement agacée. Elle a menacé Naomi Campbell,

mannequin de son état, d’une inculpation pour «parjure». La Cour, à La Haye,

était disposée à infliger quelques mois de prison ferme à cette femme en vue.

Même au TSSL, composé de juges du Sierra Leone, «dépaysés» aux Pays-Bas, depuis

2007, pour des raisons de sécurité, on savait que le top model, au caractère

très impulsif, avait déjà été poursuivi, à New York ou à Londres, pour des

agressions –une employée de maison, un chauffeur de taxi, un commandant de bord

de la British Airways, des policiers… Quand elle a les nerfs en pelote, Naomi

lance facilement ce qui lui passe sous la main. Avec un parjure, on frisait la

récidive.


L’impétueuse

a finalement obtempéré. Sa chevelure de jais sagement retenue, ses formes

bridées par un respectable tailleur crème, Naomi s’est présentée, le 5 août,

devant la Cour et un aréopage de journalistes. De mauvaise grâce, évidemment.

En gratifiant le tribunal d’un récit minimaliste, vide de tout glamour. Avant

de venir à Pretoria, par affection pour le vieux président sud-africain,

qu’elle vénère, elle ignorait tout du Liberia, de la Sierre Leone, et du prix

versé en vies humaines pour les «diamants du sang». Elle aurait été bien

incapable de situer les zones de guerre sur la carte de l’Afrique.


Elle

connaissait déjà la teneur des déclarations à venir de ses deux «copines»,

Carole et Mia, qui allaient être citées à comparaître après elle. Tout le

milieu en faisait ses gorges chaudes. Comme la presse «people». Le match à

distance promettait. Bien coaché par son agence de communication, Naomi s’est

employée à éloigner toute idée de «flirt» avec Charles Taylor. D’ailleurs, elle

n’était même pas assise à côté de lui. Mais entre Nelson Mandela et Quincy

Jones. La place d’honneur. C’était normal. Pendant le dîner, il a été question

de la collecte de fonds nécessaire à la NMCF, l’œuvre pour les enfants.


Tout ce qui ne brille pas...


La

suite, a insisté Naomi, est toute bête. Pendant la nuit, elle a été réveillée

par deux hommes, qui ont frappé à sa porte. Ils lui ont remis une petite

bourse, presque sans rien dire. Surtout sans prononcer le nom de Charles

Taylor. Elle est allée se recoucher. Ce n’est que le lendemain qu’elle a ouvert

la bourse, découvrant de petites pierres «à

l’aspect sale»
. Vaguement déçue, ou choquée, Naomi. «Je reçois des cadeaux tout le temps,

a-t-elle ajouté, à toutes les heures de

la nuit; c’est normal pour moi de recevoir des cadeaux.»
Bon, là, elle s’oubliait

un peu. Elle dérapait. Filait se réfugier psychologiquement dans les usages de

la jet-set, qu’elle maîtrisait mieux que les comparutions devant la justice pour

crimes contre l’humanité. «J’ai l’habitude de voir des diamants brillants, dans

un écrin, vous savez.» Et, là, l’offrande mystérieuse ressemblait trop à de vulgaires

cailloux
.


Heureusement

pour Naomi, il y a eu le petit-déjeuner. Le nom du chevalier servant a été

prononcé, par elle ou par l’une de ses deux compagnes, qu’importe. L’évidence

s’est imposée: Naomi ne pouvait pas conserver ces pierres. Elle les a remises

au directeur de la NMCF – lequel, curieusement, ne les rendues que récemment à

la police, avant de présenter

sa démission
de la fondation.


Cette

vieille histoire est revenue comme un boomerang au joli visage de Naomi. Depuis

son passage devant le TSSL, elle se débat furieusement. Naomi et «les diamants

du sang». Tous ceux, dans la presse ou parmi les leaders d’opinion de la

high-society, que «la panthère noire» insupporte, se sont mis à mêler son nom à

la barbarie africaine. Un comble, s’insurge-t-elle. «Je suis une femme noire qui a soutenu et qui soutiendra toujours les

bonnes causes, en particulier en ce qui concerne l’Afrique»
, plaide-t-elle

à longueur de communiqué.


Elle

a engagé d’autres conseillers, et des avocats. Ce funeste dîner de Pretoria

risque de la poursuivre. Le récit de la nuit figure même en bonne place sur des

sites consacrés aux bijoux de luxe
.


Les

pierres précieuses ne sont pas toujours innocentes. Mais qu’y peut-elle? Elle

l’a dit, répété: pour elle, les diamants sont brillants. C’est-à-dire honnêtes.

Inertes. D’ailleurs, quand elle a quitté le TSSL, le 5 août, elle a filé

rejoindre son fiancé, en Sardaigne, où elle était l’invitée du joillier Fawaz

Gruosi, en compagnie d’autres stars, comme Janet Jackson. Pendant la traversée

en bateau, elle a retrouvé Leonardo di Caprio, et sa fiancée, le top model

israélien Bar Rafaeli, l’acteur qui a été l’interprète de Blood Diamond,

le film sur le trafic de pierres sanglantes, en Afrique.


Philippe Boggio


Photo: Naomi Campbell lors de son audition à La Haye. REUTERS/Special Court for Sierra Leone

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Israël-Palestine: l’art des faibles espérances

Israël-Palestine: l’art des faibles espérances: "

C’est en 2003, alors que le

gouvernement américain venait, une fois encore, d’essayer de relancer le processus

de paix israélo-palestinien, que le président George W. Bush a prononcé la

phrase fatidique. L’une de ces phrases ridicules dont il a le secret, et qui ne

cesseront jamais de le poursuivre; une phrase que la postérité classera sans

doute parmi les célèbres «bushismes».

Le président venait de participer à un sommet pour la paix au Moyen-Orient, et quittait

la Jordanie à bord d’Air Force One, lorsqu’il délivra ce pronostic solennel: il

avait bon espoir d’assister à la création d’un Etat palestinien «d’ici deux

ans». Depuis, pour une raison ou pour une autre, le délai est toujours de deux

ans: en 2009, Obama

nous a fait la même promesse.


Mais en 2003, Bush faisait

simplement preuve d’un optimisme prudent – ou, pourrait-on dire, d’un

pessimisme sans prétention. Obama, lui, s’apprête

à relancer
pour la énième fois les «pourparlers directs»

entre Israël et la Palestine. Et il promet désormais de résoudre le conflit non

en deux, mais en une année seulement. Bush a un jour déclaré qu’il était le

«grand spécialiste des faibles espérances». Une telle formule ne peut bien

évidemment pas s’appliquer à son successeur, le président de La

Promesse
.


Les faibles

espérances
ne sont donc plus, aujourd’hui, l’apanage du président, mais

celui des législateurs, des experts, des commentateurs, des journaleux, des

spécialistes de com’ politique, et de tout autres observateurs désireux de

décrypter le non-évènement annoncé. Seuls un ou deux

journalistes font montre d’un prudent

optimisme de rigueur
. Les Palestiniens disent

qu’ils sont prêts à «faire un essai d’un mois». Les Israéliens signalent

qu’ils ont «besoin d’un véritable partenaire» côté palestinien. Personne ne

tente d’évaluer les chances de réussite des pourparlers – pas même Yossi

Beilin, architecte des accords d’Oslo, maître artisan de la paix et éternel

optimiste (bien qu’il prétende

le contraire). Interrogé par le New York Times, Beilin a affirmé

que l’administration Obama avait tort de se fixer une échéance d’un an: «la

paix n’est pas pour dans un an (ou deux, ou trois); c’est absolument

impossible». Il se montre encore plus critique envers les pronostics

gouvernementaux dans les interviews accordées aux médias israéliens. Personne

ne croit à la réussite des pourparlers – personne, sauf la «Team Obama».


Les Américains comptent sur

l’effet de surprise:

au lieu de promettre d’instaurer la paix tant espérée dans un délai de deux ans,

ils essaieront de «régler toutes les questions ayant trait au statut final (…)

d’ici un an»
. Les délais n’étant jamais respectés, autant viser très haut. Il y

a un an, lorsque le représentant spécial George Mitchell a rencontré le

président israélien Shimon Peres dans l’espoir –Ô surprise– de relancer les

pourparlers israélo-palestiniens, j’avais

fait part de mes nombreux doutes sur Slate
. L’article

s’ouvrait sur une citation de Peres:


«Nous

devons prendre un nouveau départ et relancer les négociations avant la fin du

mois de septembre»
, a déclaré Peres. Comme si le mois septembre avait une

importance particulière. Le «nouveau départ» n'a pas été pris en août, en

juillet, en juin, et mai ou en avril; en quoi septembre 2009 sera-t-il

différent?


Laissez-moi donc ajouter: en quoi

septembre 2010 sera-t-il différent?


Les Américains disent que le

moment est propice. Peut-être l’est-il pour l’administration Obama (même si

l’on a du mal à comprendre pourquoi), mais les autres partis sont sans doute

loin d’être de cet avis. Israël et son premier ministre, Benjamin Netanyahou,

estiment que l’Iran est une priorité autrement plus urgente, et que le problème

palestinien peut attendre; par ailleurs, ils ne perçoivent aucun interlocuteur

sérieux côté palestinien. L’Autorité palestinienne et son président, Mahmoud

Abbas, ont été traînés à la table des négociations à leur corps défendant; ils

semblent peu disposés à céder le moindre pouce de terrain. Netanyahou n’a,

selon eux, pas la moindre intention de négocier, et il leur faut composer avec les

critiques du Hamas, de la Syrie et d’autres acteurs régionaux – ce qui n’est

pas chose aisée.


«De fait, il existe un véritable

déficit de confiance, et il va nous falloir trouver un moyen de le surmonter»
, explique

Dennis Ross, conseiller du président et spécialiste de longue date des

relations avec le Moyen-Orient. Netanyahou et Abbas ne se font pas confiance,

mais ils ont également des doutes quant au médiateur américain, à la méthode

choisie pour mettre fin au conflit, au moment choisi pour la tenue des

négociations, et à la probabilité d’atteindre les objectifs fixés. En somme,

voici deux véritables spécialistes des faibles espérances.


Ces faibles chances de réussite

peuvent être expliquées de multiples manières. «Les Israéliens et les

Palestiniens abordent les pourparlers du mois prochain en s’appuyant sur des

hypothèses de travail divergentes» serait une façon

de présenter les choses. On pourrait également dire

que «rien n’indique que les Palestiniens acceptent tout accord leur

garantissant moins qu’un Etat
viable doté d’un territoire contigu en

Cisjordanie (et, plus tard, à Gaza). (…) Rien n’indique que le gouvernement

israélien accepte tout accord leur garantissant plus qu’un “Etat” symbolique,

uniquement constitué de bantoustans isolés»
. Votre analyse dépendra du camp que

vous estimez responsable de l’échec à venir: les Israéliens, trop

va-t-en-guerre et hésitants? Les Palestiniens, intraitables mais trop fragiles

pour gouverner? Les pays arabes, «roublards»

et sans attaches? Ou ces naïfs d’Américains, par trop incompétents?


Toutes ces explications

comportent une part de vérité –et toutes sont proprement accablantes pour ceux

dont le destin est irrémédiablement lié à la saga du processus de paix. Lorsqu’une

«avancée décisive» a été réalisée, et que les «pourparlers directs» ont enfin

été annoncés, la nouvelle (visiblement importante) n’a même pas fait la une de

tous les quotidiens israéliens. Les pourparlers? Du déjà-vu, du réchauffé; quel

intérêt?


Loin d’arranger les choses,

l’opinion arabe vient au contraire assombrir le tableau. Selon une récente

étude
, 94% des Arabes estiment que la paix «est impossible»

ou qu’il faudra «plus de temps» pour y parvenir. Seuls 4% d’entre eux disent

croire à la signature d’un accord de paix d’ici cinq ans.


Il fut un temps où les faibles

espérances étaient justifiées; on nous disait même

qu’elles étaient la clé

du bonheur
. Quand revoyons-nous nos attentes à la baisse? Lorsque

nous espérons que notre humilité nous aidera à atteindre nos objectifs, ou lorsque

nous espérons être agréablement surpris par un avenir plus radieux que prévu.

Mais le processus de paix israélo-palestinien semble échapper à ces modèles; il

est l’anomalie, l’un des rares cas où les faibles espérances n’ont aucun rôle à

jouer, ne dissimulent aucun objectif, ne cachent aucune attente secrète. Dans

ce cas précis, si les espérances semblent faibles, c’est sans doute parce qu’elles sont à l’image de la

dure réalité. L’ancienne stratégie des faibles espérances n’a plus cours; elle n’est

qu’une victime de plus de ce conflit sans fin. Voilà au moins une bonne raison

d’espérer que ces pourparlers aient bien lieu.


Shmuel Rosner


Traduit par Jean-Clément Nau


Photo: Un drapeau palestinien sur fond de colonie israélienne non loin de Jérusalem. Ammar Awad / Reuters

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