vendredi 17 juin 2011

Exposition. Artiste-Ouvrier, le maître du pochoir Caennais

Exposition. Artiste-Ouvrier, le maître du pochoir Caennais: "

PAGE 21 (COTECAEN N¡28)
Artiste-Ouvrier n’utilise qu’un ou deux pochoirs pour reproduire des fresques aux mille et une couleurs. Véritable maître du pochoir, ce Caennais présente son travail, ce mois-ci, au bar le Niouzz, sur la rive droite de Caen.


Artiste-Ouvrier, qui êtes-vous ?
Je suis originaire de Caen, et d’ailleurs j’y vis toujours. Dans mes débuts, je me destinais plutôt à l’écriture. J’ai écrit de nombreuses pièces et de scénarios, tout en étudiant la philosophie à Paris. Le pochoir, c’était un passetemps. Comme il était difficile de percer dans l’écriture, sur les conseils de quelques amis, je me suis consacré entièrement au pochoir.


Vous êtes reconnu pour utiliser une technique particulière…
Au lieu d’utiliser un pochoir par couleur, j’utilise seulement un ou deux pochoirs pour toutes les couleurs. Tout est dans la finesse de la découpe. C’est par cette technique que je me suis fait reconnaître. J’ai d’ailleurs transmis ma technique à une confrérie d’artistes français et allemands, car j’ai aussi beaucoup d’attaches en Allemagne. Avec cette confrérie, « Working class artists », nous travaillons régulièrement sur des oeuvres communes.


Quels sont vos inspirations et vos thèmes de prédilection ?
Je reprends beaucoup les peintures de l’époque 1840- 1940, les précurseurs du symbolisme, les préraphaélites. Pour en citer quelques-uns : Klimt, Gustave Moreau, Dante Gabriel Rossetti… Et je reproduis énormément de femmes. Depuis plusieurs années, c’est vraiment devenu mon domaine de prédilection. Je ne cherche pas à réaliser quelque chose de sexy, ni d’érotique, mais vraiment quelque chose de beau.


Comment construisez-vous vos pochoirs ?
Dans un premier temps, je fais des photos avec un modèle ou je reprends un dessin de quelqu’un, car je ne suis pas assez bon en dessin moi-même. Et ensuite, je découpe. Je passe de la vision monochrome d’une image polychrome, pour ensuite reconstituer à nouveau une autre image polychrome. Je déconstruis pour tout reconstruire.


Avez-vous réalisé beaucoup de pochoirs dans les rues caennaises ?
Il faut savoir que je ne fais que du légal. Je pose mes pochoirs, là où on m’autorise à les mettre. Par exemple, j’ai repeint la devanture de la supérette de la rue de Falaise, parce qu’on me l’a demandé ; la porte en bois, à côté du Niouzz, boulevard Leroy, ou encore une façade de l’espace Yvonne Guégan. J’aime beaucoup poser mes pochoirs dans la rue, dans la mesure où c’est l’espace public et que tout le monde peut les voir.

Propos recueillis
par Manon Loubet


Exposition jusqu’au 2 juillet, au bar le Niouzz, 15 boulevard Leroy, à Caen. « Artiste-Ouvier, nostalgie du futur », ouvrage disponible à la Cour des Miracles, 51 rue Froide, à Caen. Tarif : 9,90 euros.





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1 commentaire:

  1. côté Caen,collègue de côté Rouen et le havre infos,son lien est en haut du site.J'invite les visiteurs à se promener sur les liens (ils ne comptent pas dans les pages lues,comme les entrées sans visites curieuses non plus!

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