lundi 12 septembre 2011

La guerre de La guerre des boutons

La guerre de La guerre des boutons: La guerre de La guerre des boutons

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Trois long-métrages, tous tirés d'un seul et même roman, mis à l'affiche quasi-simultanément, il s'agit à l'évidence d'un évènement unique dans l'histoire du septième art. Si les aventures du P'tit Gibus ont conquis des générations entières d'écoliers, à travers l'oeuvre de Louis Pergaud "La guerre des Gosses" écrite en 1912 ou par son adaptation au grand écran en 1962, cette reconnaissance populaire ne peut, à elle seule , expliquer cette collusion et justifier ce déferlement de gamins en culottes courtes. Le cinéma français propose, en cette rentrée 2011, une production de qualité capable de parler aussi bien de problématiques de justice (Présumé coupable), que de santé (La guerre est déclarée), de politique (Et maintenant on va où ?) ou de sentiments (Tu seras mon fils). Ce n'est donc pas l'absence de scénarii originaux et de qualité qui peut aider à comprendre ce phénomène d'ubiquité qui frappe le Petit Gibus. Une dernière hypothèse pourrait être avancée. Elle concerne l'âge des réalisateurs, tous deux confrontés à la crise de la cinquantaine. Yann Samuell et Christophe Barratier n'ont en effet que deux ans de différence, respectivement 46 et 48 ans, un âge où l'on regarde avec nostalgie son passé et où les héros d'enfance ressurgissent. Ce retour du P'tit Gibus en trois dimensions est donc une triple invitation au spleen. Une nostalgie qui n'a pas épargné Martin Lartigue, le petit garçon qui a donné corps au P'tit Gibus d'Yves Robert. A 59 ans, ce héros de la Guerre des boutons s'apprète à revenir à Bailleau-Armenonville, dans l'Eure-et-Loir, là où Yves Robert a immortalisé ses répliques, il y a maintenant cinquante ans. Le fils du peintre Dany Lartigue explique que le succès du film et sa carrière au cinéma l'ont empêché de finir ses études. Devenu peintre à son tour, Martin Lartigue exposera ses oeuvres durant un mois dans le château voisin de Maintenon. En espèrant que cette fois, il n'aura pas à dire "Si j'aurais su, j'aurais pas venu".



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