mercredi 26 octobre 2011

Guillaume Grand et Mickaël Miro, la Cigale et l'Olympia

Guillaume Grand et Mickaël Miro, la Cigale et l'Olympia: Guillaume Grand et Mickaël Miro, la Cigale et l'Olympia

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Mickaël Miro et Guillaume Grand, c'est un peu la version renouvelée d'une célèbre fable où la cigale ayant chanté tout l'été, se retrouva fort bien au chaud à l'Olympia, quand la bise fut venue. La morale de cette histoire est cathodique. En d'autres temps, moins propices pour les artistes et leurs marchands, un jeune homme résidant près de Versailles, fût-il doué d'une voix sans pareil et d'un sens inné de la mélodie, aurait dû composer mille couplets et cent refrains avant que ceux-ci n'atteignent les oreilles fragiles d'un monarque. Un temps de maturation que Jean de la Fontaine aurait sans doute traduit par ces vers: "Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage". Mais voilà, les temps ont changé, l'étoile du roi soleil a pâli, sa cour et son domaine sont devenus musées et promenades. Aujourd'hui, ce sont les astres cathodiques et la galaxie internet qui proclament les rois et reines d'un jour, vedettes éphémères d'un monde en accélération constante. Une évolution décoiffante, qui relèverait presque de la querelle entre anciens et modernes, pour laquelle le poète et fablier aurait sans doute trouvé une chute aussi savoureuse que pour ce fromage qui fît dire à Maître Renard que "Tout flatteur vit aux dépends de celui qui l'écoute".

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