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Kev' Adams est-il un pur produit marketting, jeté sur le devant de la scène comme un paquet de lessive ? Ou est-il le digne héritier des Coluche, Le Luron ou Desproges ? Il est sans doute trop tôt pour tenter de répondre à cette question. Une chose est sûre : Kev Adams dit ressentir, depuis toujours, ce besoin de faire rire les autres et de se mettre en scène. Les 10 000 places vendues, en quelques jours, pour son spectacle à Paris ne témoignent pas uniquement de son succès du moment, mais elles traduisent également un phénomène relativement nouveau. A quelques semaines près, le Casino de Paris programme sur scène "Kev'Adams", une comédie musicale tirée de "Shrek" et "T'choupi fait son spectacle". La célèbre salle de la rue de Clichy a toujours alterné, depuis sa réouverture en 1982, les concerts et les spectacles d'humoristes, mais elle accueille désormais un tout nouveau public âgé de 8 à 14 ans. Un public d'adolescents et de pré-adolescents qui après avoir imposé ses choix de consommateurs dans les rayons disques de supermarchés, a largement investi les salles de concerts et participé à la réussite fulgurante de certains chanteurs ou groupes musicaux comme les "Boysbands". Cette tranche d'âge imprime désormais ses goûts et ses envies aux autres secteurs de la culture, des salles de spectacles à celles de cinéma, une chance qu'ils n'aient pas encore conquis le droit de vote, car l'an prochain Kev' Adams aura 21 ans, tout juste l'âge de faire campagne comme Coluche.
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