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Handala, c'est ce petit bonhomme aux cheveux hérissés, aux mains serrées et qui tourne le dos aux spectateurs ; il n'acceptera de se retourner que lorsque le peuple palestinien aura une nation. Un personnage imaginé par le dessinateur palestinien Naji Al-Ali, qui nous plonge au coeur du conflit israélo-palestinien. Ici c'est la vision d'un peuple occupé qui est mise en avant avec ses conséquences sur la vie, le quotidien. Le caricaturiste fut assassiné à Londres en 1987 par un agent du Mossad, mais ses personnages sont toujours en vie. Ce n'est donc pas un hasard si la troupe de théâtre Al Rowwad a choisi d'interpréter Handala. Les 8 comédiens de la compagnie sont eux-mêmes originaires du camp de réfugiés palestinien d'Aïda à Bethléem. Un camp qui se trouve à proximité du mur de séparation construit par Israël. C'est là qu'ils vivent et travaillent. Les problématiques auxquelles Handala se trouve confronté, ces comédiens les connaissent. Ils peuvent donc en parler aisément. Sans détours et sans fioritures. Pour eux, la culture est une forme de résistance. Sur leur site, on peut lire cette phrase qu'Albert Einstein a écrit à Sigmund Freud 'tout ce qui travaille au développement de la culture travaille contre la guerre'.
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