Saint-Maclou : restauration engagée:
Résultat des travaux à l’horizon 2013
L’église Saint-Maclou est entrée dans un vaste chantier de restauration, qui pèse 7,7 millions d’euros. C’est parti pour une vingtaine de mois de travaux, voués d’une part à rendre leur éclat à la façade occidentale et au transept Nord, d’autre part à refaire l’intégralité des couvertures.
Chef d’œuvre du gothique flamboyant le plus abouti, la troisième église de Rouen (derrière les géantes cathédrale et abbatiale) se refait une beauté : Saint-Maclou a amorcé une restauration dont elle sortira éblouissante d’ici à une vingtaine de mois. Ces travaux, d’un montant de 7,7 millions d’euros, constituent le plus important volet du Plan Patrimoine 2009-2014.
La façade occidentale va retrouver sa splendeur, à la faveur d’un décapage en profondeur mais surtout d’une restitution de son décor. Il s’agit de faire rejaillir le foisonnement de détails, terni par l’érosion. Les ornements des pinacles, en particulier, présentaient une richesse inouïe, qui s’est évanouie avec les décennies.
Certaines sculptures seront recréées, mais pas toutes : quand les fondements (dessins, photos, vestiges et autres témoignages) font défaut, on laisse l’emplacement vide. Au programme également, une intervention pour la mise en valeur des portes, sans oublier l’extension du dispositif anti-pigeons (un système électro-répulsif quasi invisible de l’extérieur).
Le transept Nord connaîtra le même traitement que la façade occidentale. Décrassé, il retrouvera son éclat et se débarrassera de son pare-gravois. Une libération à laquelle beaucoup de Rouennais seront sensibles, tant ce plancher suspendu assombrit la rue Martainville depuis des lustres.
Si la façade occidentale et le transept Nord restaurés promettent un sacré spectacle, il ne faut surtout pas négliger l’autre bénéfice fondamental de l’opération : la réfection de la totalité de la toiture. Les couvertures, qui datent du début des années 30, sont en triste état. A force de réparations précaires, des infiltrations d’eau se sont produites. Il y avait urgence à agir pour sauvegarder ce trésor public de 490 ans qu’est l’église Saint-Maclou.
