mercredi 16 février 2011
Raoul Hausman, le roi des dadaïstes au musée d'art contemporain
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Raoul Hausmann se nommait lui-même le 'dadasophe'. Né à Vienne en 1885, celui qui fut peintre, poète, photographe, danseur, écrivain et scientifique, exerça une influence considérable sur ses contemporains. On lui doit l'invention du photomontage. En 1923, il délaisse la peinture (qu'il ne reprendra qu'en 1945) pour se consacrer à ces collages de photographies et d'illustrations de revues, auxquelles il ajoute parfois des lettres et des poèmes. Il est aussi le père de la poésie phonétique, composée d'onomatopées. Il imprimait lui-même ses poèmes sur des affiches qu'il allait ensuite coller dans les rues). En 1919, c'est lui qui créa la célèbre revue Dada.
Ces années passées en Haute-Vienne on poussé le musée départemental d'art contemporain de Rochechouart a créer un fonds dès 1986. Cette collection comporte aujourd'hui plus de 600 oeuvres et documents.
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Cristina Rubalcava, artiste mexicaine déplore la polémique sur l'année du Mexique en France
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Cristina Rubalcava est née en 1943 au Mexique mais c'est en France qu'elle vit depuis quarante ans. Cela ne l'a pas pour autant éloignée de son pays dont elle est devenue une porte-parole passionnée à travers toute l'Europe. Peintre, elle est aussi poète, chanteuse, céramiste, musicienne. Elle a réalisé une fresque murale dédiée au Bicentenaire de la révolution mexicaine (qui a eu lieu en septembre 2010) intitulée 'Recorido por los corridos'. Elle représente les chansons du groupe musical Los Tigres del Norte, spécialiste des Corridos (chants racontant la Révolution). De Cristina Rubalcava, l'écrivain français Jean d'Ormesson dit ceci : 'Veillez sur la fresque de Cristina Rubalcava comme sur la prunelle de vos yeux ! Si vous l'abîmez, le siècle serait décapité'. Ou encore Jean-Marie Le Clézio : 'Votre oeuvre est belle et nécessaire, elle nous donne les secrets que l'occident est en train d'oublier'.
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Les Blaireaux en concert avec la Fanfare de Lille-Fives
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Après une tournée de 10 mois dans l'hexagone suite à la sortie de leur 5ème album 'Bouquet d'orties' , les Blaireaux sont rentrés à Lille pour un concert un peu spécial.
Ils y retrouvent une autre 'institution' du Nord la Fanfare de Lille-Fives.
Créé en 1890, l'OHLF l'Orchestre d'Harmonie de Lille-Fives a eu l'occasion de révéler, en 1999 la version pour Orchestre d'Harmonie de la 'Cantate des Chemins de Fer', d'Hector Berlioz.
Une oeuvre qui sera reprise pour le concert d'ouverture de 'LILLE 2004 - Capitale Européenne de la Culture' par l'Orchestre National de Lille.
Depuis 2006, la Fanfare de Lille-Fives est dirigée par Hervé Brisse, tuba solo de l'Orchestre national de Lille.
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Rencontre avec Michel Rostain, Goncourt du 1er roman avec "Le Fils"
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Michel Rostain dirige la scène nationale du théâtre de Cornouaille à Quimper quand son fils Lion, 21ans décède d'une méningite foudroyante à l'automne 2003.
Dans 'Le fils', c'est Lion qui raconte ces moments de douleurs, qui dit l'indicible.
Michel Rostain a choisi en exergue de son roman les mots du poète allemand Eric Fried:
' Trouver encore des mots Qui savent dire quelque chose Là où on trouve des gens Qui ne peuvent plus rien dire '.
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Carmen Maura parle de son rôle dans "Les femmes du 6ème étage"
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Je l'avoue avec une grosse pointe de honte, le premier souvenir cinématographique que j'ai de Carmen Maura date de son rôle dans 'Le Bonheur est dans le pré' avec Michel Serrault en 1995. Elle était excellente en épouse qui feint de retrouver son vrai mari mais sa carrière et son talent ne se limitent pas à cela. Un coup d'oeil sur son parcours suffit à rajouter un peu plus à mon embarras. Carmen Maura est née en Espagne en 1945. Fille d'un politicien conservateur espagnol, elle a d'abord tenu une galerie d'art avant de se lancer dans la comédie. 'Une passion mal vue par sa famille : ' Dans leur milieu, être comédienne équivalait à être une prostituée. Mais c'est la seule chose que je faisait vraiment bien. Si je n'étais pas devenue comédienne, je serais devenue folle' confie t-elle. Elle apparaît pour la première fois en 1971 au cinéma mais c'est en 1978 qu'elle se fait vraiment remarquer dans 'Les yeux bandés' de Carlos Saura, un film qui dénonce les états tortionnaires. Le tournant de sa carrière, c'est 1980 et la rencontre avec le cinéaste espagnol Pedro Almodovar qui l'engage sur 'Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier'. Leur collaboration durera près de dix ans et continuera de façon plus sporadique par la suite. C'est avec l'un des films du cinéaste qu'elle obtiendra le Prix d'interprétation à Cannes en 2006 pour son rôle dans 'Volver'. Même si la majorité de ses 78 films ont été tournés en Espagne, Carmen Maura a travaillé avec les plus grands : André Téchiné, Amos Gitaï, Francis Ford Coppola ('Tetro'), Yasmina Reza.
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"Gnoméo et Juliette", quand le cinéma d'animation s'empare de Shakespeare
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Shakespeare ne se retourne même plus dans sa tombe, tant son oeuvre a déjà été reprise. C'est cependant la première fois que le cinéma d'animation s'empare de cette histoire. Le célèbre dramaturge anglais peut au moins être rassuré sur quelques points, notamment l'esprit très 'british' du film : jardins à l'anglaise et ironie typiquement britannique. 'Gnoméo et Juliette' a d'ailleurs été réalisé à Londres et, clin d'oeil judicieux, l'action se déroule à Stratford-Unpon-Avon, ville natale de l'auteur de 'Roméo et Juliette'. Et si certains anglais s'offusquent de voir la grande histoire d'amour de leur génial auteur transposée chez les nains de terre cuite, il faut leur dire que c'est un britannique, Sir Charles Isham, de voyage en Allemagne, qui contribua à populariser ces statuettes (dont on trouve trace au Moyen-Age) en les ramenant en 1847 en Angleterre.
Dernier détail, qui ne concerne que les petits frenchies : c'est l'imitateur Michael Gregorio qui prête sa voix à Gnoméo dans la version française.
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François Nourissier, la mort d'un géant des Lettres
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François Nourissier s'est révélé au public en publiant en 1964 'Un Petit bourgeois' . Considéré comme son chef-d'oeuvre, ce livre est le deuxième volet d'une trilogie autobiographique qui comprend 'Bleu
comme la nuit' (1958) et 'Une Histoire française' (1966, grand prix du roman de l'Académie française).
Surnommé 'l'Eminence grise', ancien conseiller littéraire de Grasset (1958-1996), François Nourissier était critique au Figaro Magazine, juré à partir de 1977 de l'Académie Goncourt dont il a été secrétaire général (1983-1996), puis président (1996-2002).
En janvier 2008, il avait démissionné de l'Académie pour raisons de santé.
Monkypolis sur la compilation "La cuvée grenobloise 2011"
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Les Monkypolis font de plus en plus parler d'eux. Plus de 500 concerts au compteur. Un album 'Stuck in a great escape' qui installe le groupe dans un registre rock alternatif festif qui s'écoute bien .
Autant de raisons qui font de Monkypolis un des groupes retenus dans la 'Cuvée grenobloise 2011'.
Depuis 2002, cette compilation regroupe entre 15 et 20 artistes émergents de la scène iséroise.
Sur la compil 2010 on trouvait ainsi Emzel café, Johnny Staccato Band ou encore Xavier Machault et Roberto Negro.
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"A demi endormi déjà", un conte fantastique en ciné-concert au Phénix
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Ce conte est né de la première vision qu'a eu Célia Houdart en arrivant à Valenciennes : 'j'ai été terriblement frappée par le terril' dit-elle, 'la montagne noire qui surgit au milieu de la plaine. J'ai pensé aux mines, à la vie souterraine mais aussi à l'étrange végétation qui pousse aujourd'hui sur ces tumulus. Je me suis mise à écrire pour ce paysage.'
Une fois la trame esquissée, cette auteure et metteur en scène issue du théâtre expérimental a choisi son 'équipe' : le dessinateur François Olislaeger, rencontré au Festival d'Avignon et Sébastien Roux, un compositeur qui est devenu un compagnon de route depuis 2008. Il signe les sons et bruitages de ce spectacle. Ensemble, ils sont allés se promener sur les terrils, François faisait des gouaches...le texte est né ensuite de ses dessins. Et Art Zoyd dans tout ça ? L'un des groupes phares de l'expérimentation contemporaine au niveau musical et Célia Houdart se sont rencontrés via le Phénix. Gérard Hourbett, le directeur artistique du groupe, avait déjà travaillé pour le jeune public mais là, il a proposé quelque chose de plus 'doux'. Deux musiciennes, Nadia Rathmandresy et Jukari Hamada-Bertocchi, ont travaillé sur le projet, avec partition, image et texte. Au final : une ambiance fantastique, parfois inquiétante. Une trentaine de représentations de 'A demi-endormi déjà' sont prévues dans une douzaine de villes.
A noter qu'Art Zoyd sera aux côtés du groupe Fgroupe F le 2 avril pour lancer 'Béthune capitale régionale de la culture'.
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Serge Papagalli fait la tournée des cinés avec "Mais où y va le monde"
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Il faut avoir vu une fois Serge Papagalli dire et vivre un de ses one man shows pour comprendre que les plus grands, dont on regrette aujourd'hui l'absence, ont trouvé en lui un successeur. La question se pose alors : pourquoi n'est-il pas plus connu du grand public ? Il a tout pour l'être. Le talent, l'écriture, la truculence de ses origines italiennes, le physique et une présence indiscutable.
D'abord à la tête d'une troupe, puis membre d'un duo explosif avec son compère Jacques Castaldo et enfin seul en scène, il a mené parallèlement une carrière d'interprète avec des metteurs en scène comme Jean-Vincent Brisa, Daniel Mesguich ou Chantal Morel. On peut le voir en paysan hirsute et moustachu dans la série télévisée Kaamelott.
Longtemps patron du théâtre 145 à Grenoble, sorte d'équivalent dauphinois au Café de la Gare, Serge Papagalli a aujourd'hui 64 ans. Il n'est pas du tout trop tard pour le découvrir, il n'est jamais trop tard pour rire !
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"Vigiles de l'aube", le 7ème album du trop rare Marcel Kanche
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Marcel Kanche est ce qu'on appelle un personnage atypique de la chanson française. Ce natif de la Touraine, étudiant en musicologie, a commencé sa carrière dans les années 70 dans une formation expérimentale baptisée Un Département. Sur fonds de musique jazz et post-rock, il écrit des mots déjà épurés dont la poésie ne touche pas le grand public. Son premier album date de 1990. Mais Marcel Kanche refusera toujours la médiatisation, même si les critiques l'encensent et que son public est composé de fidèles absolus. De lui, Matthieu Chedid dit d'ailleurs qu'il est un peu 'ours'. Les deux hommes se sont rencontrés en Angleterre au studio de Peter Gabriel, lors de rencontres organisées par les Editions Universal Music. Il y a avait Amadou et Mariam, Dolly, Faudel, et... Marcel Kanche. Le courant est tout de suite passé entre lui et Matthieu Chedid. 'C'est un mec éthique' raconte le chanteur, 'il vit dans un monde parallèle un peu souterrain et en même temps, il est super ouvert. Il y a une vraie amitié, une spontanéité qui me plaît. En même temps, si je n'avais pris aucune de ses chansons, il s'en foutait ! Pour lui, ce n'est pas grave. Ce qui l'intéresse, c'est qu'on ai fait cette rencontre'.
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"Se souvenir de Violetta", une suite pour "La dame aux Camélias" à La Fabrique à Valence
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Un mot d'abord sur 'La Dame aux Camélias' d'Alexandre Dumas fils. Publiée en 1848, ce roman raconte l'histoire tragique de Marguerite Gautier, une courtisane parisienne, qui ne pourra pas vivre son amour pour un jeune et riche héritier, Armand Duval. Le père de celui-ci, s'opposant à cette liaison, forcera la jeune femme à rompre, et à feindre de ne plus aimer son jeune amant. Atteinte de tuberculose, elle meurt à l'âge de 23 ans. Ce n'est qu'après sa mort qu'Armand découvre l'amour réel qu'elle lui portait. Cette histoire d'amour est devenu un classique de la littérature romantique, qui sera adapté à l'opéra par Guiseppe Verdi, avec pour héroïne Violette Valéry, surnommé La 'Traviata', 'la dévoyée'.
L'auteure de la pièce, Caroline Masini s'est rendue compte que ce roman faisait partie de la mémoire collective. Quand elle a commencé à écrire, elle a interrogé des personnes dans la rue et tout le monde se souvenait de bribes de l'histoire de cette femme aux moeurs légères, d'une amoureuse qui se sacrifie et d'un père autoritaire. Pour donner une suite à cette histoire, elle a choisi de commencer sa pièce une semaine après la mort de Marguerite. C'est à partir de là que débute la fiction.
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Christian Lacroix révèle les trésors des costumes d'Orient au Musée du Quai Branly
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Tout le monde se souvient des défilés de Christian Lacroix, de ce torrent de couleurs, de broderies chatoyantes qui étaient un ravissement pour l'oeil. Quand le couturier a annoncé que sa maison allait être en cessation d'activité, on s'est dit que le monde de la mode perdait là un de ses plus grands talents. Heureusement pour nous, Christian Lacroix peut désormais exercer ce même talent pour ses autres passions : la scénographie d'expositions et les costumes de scène d'opéra. C'est donc lui qui a été choisi pour mettre en valeur ces 150 costumes et parures de Bédouines et paysannes du Proche-Orient. Fabriquées à la main dans des tissus et des formes simples, ces pièces étaient portées à l'occasion des mariages et des naissances. de nombreux symboles viennent orner ces tenues d'apparat. Le triangle et le losange repoussent le mauvais oeil, le rouge lui, favorise la fécondité. Mais ne cherchez pas de symboles religieux, ces tenues n'en comportent jamais. D'où proviennent-elles ? Des archives du Musée du quai Branly, et surtout de la collection personnelle de la jordanienne Widad Kamel Kawar, une historienne et spécialiste des costumes du Proche-Orient.
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