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mardi 31 août 2010
« Le Pakistan, c'est Katrina puissance 10 »
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Karim Achoui, avocat en diable
A 42 ans, il prépare sa reconversion dans le «biz». Comme si
son avenir en robe noire était d'ores et déjà perdu. Me Karim Achoui, avocat
star qui dérange, prévient sur son blog de son «come-back»,
mais annonce une «nouvelle carrière dans
la presse» et la production cinématographique. Il faut dire que depuis sa
condamnation en septembre 2008 par la cour d'assises de Paris à sept
ans ferme de prison pour complicité dans l'évasion de son ancien
client, le braqueur Antonio Ferrara, de la prison de Fresnes le 12 mars 2003,
l'homme risque très gros.
Jugé en appel pour les mêmes faits à partir du 31 août, en
cas de nouvelle condamnation, c'est tout simplement la mort professionnelle qui
attend celui qui n'a déjà plus le droit d'exercer et qui a réchappé à une
tentative d'assassinat en juin 2007.
Mauvaise réputation
Le dossier contre Karim Achoui est pourtant assez mince.
Pour l'accusation, c'est par son intermédiaire qu'aurait été donné le «top
départ», la veille de l'évasion, lors d'une visite d’un de ses collaborateurs à
Ferrara, au parloir. Ce serait lui aussi le fameux «baveux» –l'avocat, en
langage voyou– dont parlent plusieurs membres du commando sur des écoutes
téléphoniques, avant et après l'attaque. Des suspicions qui n'ont jamais pu
être prouvées durant l'instruction et lors du procès en première instance.
A défaut de preuves, ce sont surtout sa réputation et son
«style» qui le condamnent d'avance aux yeux de la justice et surtout de la
police. Me Achoui agace. Toujours tiré à quatre épingles, précieux, hautain et
volontiers provocateur, il énerve beaucoup de monde et semble adorer cela.
Luxe et mélange des genres
Ce fils de nourrice et d'ouvrier, né à Boulogne-Billancourt,
aime afficher sa réussite. Cheveux crantés, costumes et chaussures grand luxe,
diction ampoulée et regard de braise, il joue de son image d'«avocat du milieu».
Une image forgée au cours de la décennie en défendant plusieurs figures du
banditisme français.
Après des débuts chez Jacques Vergès –autre avocat sulfureux,
passé maître en la matière– il s'associe avec Jean-Marc Florand et multiplie
les affaires de sectes, mais défend aussi l'innocent Patrick Dils. Mais c'est
avec les grands voyous qu'il va se faire un nom à partir des années 2000.
Spécialiste du vice de procédure, il fait sortir de prison Marc Hornec, un des
trois frères Hornec,
clan de gitans sédentarisés à Montreuil et soupçonnés d’être «parrains» en
région parisienne. Au même moment, il obtient un non-lieu pour Michel Lepage,
figure de la banlieue Sud dans le trafic de stupéfiants.
Sa réputation est plantée et son numéro circule vite dans et
hors les murs des prisons. Me Achoui devient l'avocat de Nordine
Mansouri, surnommé «la Gelée» par la police en raison de l'état supposé
de son cerveau. Puis d'Antonio Ferrara, le
gamin de cité de Choisy-le-Roi, fils de pizzaiolo italien, devenu braqueur de
fourgons blindés, roi de la belle et légende de la voyoucratie.
Quatre balles à bout portant
A l'image de ses clients, Karim Achoui mène grand train.
Cabinet quai Voltaire, puis boulevard Raspail, il défend des people comme Jamel
Debbouze, Karl Zéro, Richard Gasquet... Soirées dans les palaces et les grands
restaurants, champagne et luxe, les policiers en charge du grand banditisme,
souvent ulcérés par les victoires judiciaires de l'avocat, le soupçonnent de
franchir fréquemment la ligne blanche.
Les ennuis commencent pour lui à partir de 2005. Mis en
examen dans une affaire d'extorsion de fonds, il est placé en garde à vue deux
ans plus tard pour blanchiment. Il est également condamné pour «faux», accusé
d'avoir utilisé la signature de son ex-femme pour monter une affaire
commerciale.
Le 22 juin 2007, on lui tire quatre
balles à bout portant devant son cabinet. Salement touché, il en
réchappe miraculeusement. Le 22 juillet dernier, le pilote de la moto depuis laquelle
on a tenté de l'abattre a été mis en examen. Celui que l’on soupçonne d’être le
tireur, un petit voyou francilien, pourrait être lié aux forces de l'ordre.
C'est en tout cas la thèse que défend depuis le début Karim Achoui, accusant la
police judiciaire d'avoir voulu l'éliminer. Son livre autobiographique Un
avocat à abattre est entièrement dédié à cette cause. Côté policier, on
penche plutôt pour un règlement de compte ou un client doublé par l'avocat qui
a voulu se faire justice lui-même. «Cela
ne pouvait finir que comme ça. Dans le sang», dira, fataliste, un enquêteur
après la tentative d'assassinat.
Caviar et cinéma
Loin d'être refroidi, Me Achoui ne cesse d'en rajouter dans
le mélange des genres et dans le tape-à-l'œil. En septembre 2008, alors qu'il
attend le verdict avec les autres accusés du procès Ferrara dans un duplex à
l'intérieur du palais de justice de Paris –la loi interdit de quitter les lieux
durant un délibéré– l'avocat régale la galerie, faisant monter foie
gras, caviar, huîtres, sushis et champagne pour tout le monde, gendarmes
compris. Après les agapes, il s'enfile en DVD 36
quai des Orfèvres, Truands
ou American Gangster, autant
de films traitant de la frontière fragile entre flics et voyous.
Libéré après paiement d'une
caution de 50.000€ en avril 2009, il file aussitôt se ressourcer au
Bristol, un des plus chers palaces parisiens, histoire de replonger «au
cœur du pouvoir» comme il le dit lui-même au Nouvel Observateur.
Désormais, Karim Achoui voit encore plus loin et rêve sa vie sur grand écran.
Sur son blog, il dit souhaiter adapter son autobiographie au cinéma. «A ce titre, j'aimerais voir dans le rôle
principal le très talentueux Tahar Rahim, le héros de Un prophète de Jacques Audiard», explique-t-il, en toute simplicité.
Bastien Bonnefous
Photo: Karim Achoui en
octobre 2008. REUTERS/Charles Platiau
Un élixir miracle contre l'obésité
Les études les plus simples peuvent ne pas être les
moins inintéressantes. C’est aujourd’hui le cas avec cet étonnant travail
présenté il y a quelques jours outre-Atlantique dans le cadre du meeting annuel
de la Société américaine de chimie qui se tenait à Boston; un travail
dont The Economist vient de se faire l’écho.
Je bois, j'ai moins faim
Cette recherche a été menée sous l’autorité du Pr Brenda
Davy (Virginia Tech). Cette spécialiste de
diététique est passionnée par tout ce qui a trait au contrôle de l’appétit, à la gestion du poids et à la
prévention de l’obésité au moyen de règles simples et peu coûteuses;
autant dire des recherches essentielles dans un pays –les Etats-Unis– qui prend
progressivement conscience du fléau croissant, médico-social et
économique que constitue
l’obésité.
Le Pr Davy est bien loin des préoccupations
sophistiquées de ses collègues, généralement très bien alimentés par les
multinationales de l’industrie pharmaceutiques soucieuses de trouver «la» molécule qui fera maigrir sans danger; molécule miracle qui reste toujours à découvrir après des décennies
d’échecs successifs. L’un de ses
thèmes favoris de recherche est de vérifier scientifiquement ce qu’il en est de
ce serpent de mer qui voudrait que boire (de l’eau) avant les repas est une pratique
qui aide à perdre du poids.
Elle était sur ce point déjà arrivée à des conclusions intéressantes en
s’intéressant à des personnes obèses et au breakfast.
A Boston, elle a actualisé les derniers résultats
qu’elle a pu obtenir sur le long terme après un travail publié au début de cette année. Son
étude a porté sur 48 adultes «inactifs»,
âgés de 55 à 75 ans. Tous souffraient de surpoids et étaient volontaires pour
suivre un régime hypocalorique assez drastique: 1.200 calories
quotidiennes pour les femmes; 1.500 pour les hommes. Les personnes
consommaient auparavant respectivement 1.800 et 2.200 calories. Deux groupes ont
été constitués par tirage au sort. Les membres du premier s’engageaient à boire un demi-litre d’eau avant chacun
des trois repas quotidiens. Ceux du second ne modifiaient en rien leurs
habitudes et restaient sobres. Une expérience, au total, qui dura douze
semaines.
A
l’arrivée, les premiers avaient perdus en moyenne 7kg et les seconds 5kg; et une différence pondérale qui, assure le Pr Davy,
demeure avec un an de recul et ce alors que les 48 volontaires ne sont plus
astreints à suivre de régime. Comment comprendre? Pour la spécialiste américaine –qui réfute les
critiques méthodologiques qui lui sont faites– le fait de remplir l’estomac d’un demi-litre d’eau avant
chacun des trois repas quotidiens est de nature à réduire
«mécaniquement» la sensation de faim et donc la prise de nourriture
et de calories. Ceci pourrait aussi peut-être réduire la sensation de soif et
donc la consommation de sodas sucrés. Mais l’affaire est peut-être plus
complexe, comme en témoigne le maintien des différences entre les deux groupes
sur le long terme. Mieux: les personnes du premier groupe ont –volontairement–
continué la pratique de l’hydratation avant les repas et perdu en moyenne 700
grammes supplémentaires.
Qui pour sponsoriser l'eau?
Lors de la publication des premiers résultats du Pr
Davy certains nutritionnistes avaient formulé une série de critiques. Ils
faisaient notamment observer que l’on mange peut-être moins quand on a de l’eau dans l’estomac, mais que cette eau est
rapidement éliminée et quelques heures plus tard, la sensation de faim peut alors
réapparaître. Ces nutritionnistes rappelaient alors aux personnes qui veulent
perdre du poids de consommer au début du repas des aliments riches en eau (crudités
ou une soupe) en postulant que cette eau est éliminée moins
rapidement que celle qui est bue. Mais un an plus tard, ces critiques semblent
avoir perdu bien de leur consistance.
Et force est bien de constater que nous sommes ici dans une situation paradoxale. Alors que la moindre étude
concernant les bénéfices supposés de tel ou tel médicament anorexigène est amplement médiatisée (avant qu’on en
découvre les limites et les effets secondaires) les résultats de l’équipe du Pr
Davy ne semblent guère mobiliser l’attention; ni celle des médias, ni
celle des autorités sanitaires. Pourquoi, au vu des enjeux de santé publique
(et, ici, de l’exceptionnel
rapport coût-efficacité) ne
pas aller plus loin, travailler à d’autres échelles, mener de plus vastes études
auprès de volontaires souffrant de surpoids? Et si le fait est prouvé,
pourquoi ne pas diffuser largement un message publicitaire on ne peut plus
simple sur le thème «boire de l’eau avant les repas aide à
maigrir».
On ne trouvera bien évidemment aucun sponsor
pharmaceutique pour financer de telles études. Mais des solutions peuvent être
trouvées: celle du Pr Davy a été soutenue par l’Institute
for Public Health and Water Research, une
organisation indépendante et à but non-lucratif qui vise à améliorer la santé publique
à travers le monde via la consommation d’eaux potables de qualité; une
organisation elle-même financée par la Brita Products Company, spécialisée dans la fabrication des
systèmes de purification des eaux.
Jean-Yves Nau
Photo: Finbarr O'Reilly / Reuters
"
Le téléphone fixe n'est plus mort
Jamais prophétie ne fit autant l'unanimité parmi les férus
de high-tech que celle qui annonça la mort imminente du téléphone fixe. Non
mais vraiment, regardez bien ce pauvre objet, si tant est que vous en avez
encore un: il est planté là, dans son coin, incapable d'envoyer des textos, de
prendre des photos, d'aller sur le Web, ou de vous offrir des jeux. Et en plus,
chaque fois que vous le décrochez, c'est pour subir télévendeurs et autres
appels de boîtes vocales automatiques. Comme la
plupart des gens n'imaginent pas leur vie moderne sans téléphone portable
–et parce qu'il est cher et quelque peu redondant d'avoir à la fois un mobile
et une ligne fixe– rien de suprenant à ce qu'ils délaissent en masse leur vieux
combiné. Selon
le National Center for Health Statistics, en 2003 moins de 5% des
Américains ne possédaient plus qu'un téléphone portable. En 2009, ce chiffre a
atteint les 23%, et le nombre de gens qui abandonnaient leur fixe était
en constante augmentation.
Mais je soupçonne beaucoup de gens de le regretter plus
tard. Après tout, un mobile a aussi ses inconvénients: il y a de grandes
chances pour qu'il ne fonctionne pas très bien au bureau ou bien chez vous, et
même sans aller jusqu'à couper vos communications ou mettre 30 secondes pour
vous connecter, la qualité des appels vocaux peut aller de «je suis coincé
dans une station de lavage auto» à «je suis coincé dans une station de
lavage auto avec la fenêtre ouverte et la radio à fond». Difficile dans
ces moments-là de ne pas éprouver une pointe de nostalgie pour notre bon vieux
téléphone fixe.
Le laptop se transforme en téléphone
Tout ceci explique pourquoi je n'ai pas encore rejoint les
rangs des sans téléphone fixe. Au lieu de ça, je paie toujours 20 dollars par
mois pour un forfait assez basique, et je me sers de ma ligne fixe conjointement avec divers services Web
pour effectuer des appels à moindre coût. Celui que j'utilise le plus c'est
Google Voice, qui fait des
petits miracles. On m'a attribué un seul numéro pour me joindre sur tous
mes téléphones, mes messages de
répondeur sont automatiquement transcrits, et je peux répondre aux SMS par
mail. Et cerise sur le gâteau, je peux passer des coups de fil avec mon fixe en
passant par les serveurs de Google, ce qui me revient moins cher que d'appeler
directement un numéro. L'inscription à Google Voice ne coûte absolument rien,
je peux joindre les États-Unis et le Canada gratuitement, et les appels à l'international sont
très peu chers. (J'utilise aussi Skype sur mon iPhone, et chez moi, ça
marche mieux que mon iPhone tout seul.)
Mi-août Google a intégré Google Voice à Gmail pour les comptes américains, et
nous voilà maintenant avec un
téléphone dans notre boîte de réception. Après avoir installé une petit appli, les
utilisateurs de Gmail aux États-Unis peuvent désormais composer n'importe quel
numéro de téléphone dans leur boîte mail. (Google devrait étendre le service au monde entier, mais aucune date de lancement n'a encore été donné.) Pas besoin d'avoir un téléphone, Gmail se transforme en
combiné grâce au micro de votre ordinateur et à ses enceintes. (Si vous
possédez un laptop, tout le matériel est sans doute déjà installé, mais si vous
êtes sur un ordinateur de bureau, vous pouvez acheter un
micro-casque USB.)
J'ai testé le service, et tout fonctionne à merveille. Il
suffit de taper le numéro ou le nom d'un de vos contacts dans la nouvelle
interface téléphonique de Gmail et d'appuyer ensuite sur «Call». Les ingénieurs
de Google ont développé un algorithme anti-écho sophistiqué qui rend vos
communications parfaitement audibles même sans micro-casque. Pas besoin d'un
numéro Google Voice pour effectuer des appels à partir de Gmail, mais pour en
recevoir il faudra vous inscrire.
Quand quelqu'un appelle votre numéro Voice, vous pouvez soit décrocher l'un de
vos téléphones, soit répondre dans Gmail. Toutes les fonctionnalités de Google
Voice y sont disponibles: répondre à un interlocuteur qui est en train de
laisser un message sur votre répondeur, enregistrer vos appels, et passer de
l'interface Gmail à un téléphone au milieu d'une conversation. (Ce service
n'est pour l'instant pas accessible à partir de la version mobile de Gmail, ni
sur Google Apps, la version pro de Gmail. Google a laissé entendre que ces
utilisateurs pourraient bientôt en bénéficier.)
Mais le plus intéressant dans ce service, c'est ce qu'il
nous laisse imaginer l'avenir du téléphone fixe. Si de plus en plus de gens se débarrassent effectivement de
leur vieux combiné, cela ne veut pas dire que les mobiles remplaceront les
lignes fixes; d'ailleurs, les portables sont aujourd'hui le moyen le plus
coûteux et le moins fiable d'effectuer des appels de chez soi, et ça ne
changera pas avant de nombreuses années.
Téléphoner depuis son grille-pain
L'avenir du téléphone fixe ce sont plutôt les appels
acheminés via des services Internet comme Skype et Google Voice. Bientôt, on
retrouvera partout chez soi des interfaces comme celle que Google a intégré à
Gmail, alors on pourra téléphoner non seulement depuis son smartphone, son
laptop, ou son ordi de bureau, mais également avec son ordinateur-tablette, son
lecteur MP3, sa télé, sa chaîne stéréo, et peut-être même son grille-pain.
D'ailleurs, on peut d'ores et déjà passer des coups de fil Skype avec un iPad
ou un iPod Touch. Ce qu'on verra au cours des prochaines années, c'est une
transition en douceur entre ces dispositifs –vous pourrez par exemple répondre à un appel depuis votre télé,
puis le reprendre sur un téléphone sans-fil– et, au fil du temps, la fusion
entre le Web et le téléphone. Vos contacts seront facilement accessibles depuis
tous vos appareils, de sorte que vous n'aurez plus jamais besoin de retenir le
moindre numéro de téléphone.
On peut même commencer à imaginer la fin de ceux-ci. Le
service téléphonique du futur nous permettra peut-être d'appeler le profil
Facebook d'un ami, ou son adresse e-mail plutôt qu'une série de chiffres
arbitraires, et lui verra s'afficher votre profil sur son écran. (Mais
sera-t-il possible d'appeler le profil Facebook de n'importe qui? Ce sera sans
doute l'un des dilemmes créés par ces innovations technologiques. Peut-être
décidera-t-on que l'appel vers un profil qui ne figure pas dans nos amis sur
Facebook déclenchera automatiquement sa boîte vocale.) À mesure que nos
téléphones fusionnent avec le Net, il nous sera possible de faire avec nos
appels ce que nous faisons déjà avec nos emails ou d'autres services de
messagerie online. Dans peu de temps, nous pourrons enregistrer et transcrire automatiquement tous nos
coups de fil en un clin d'oeil, ce qui nous permettra de consulter toutes nos
conversations. (Le seul problème, encore une fois, concerne l'aspect social:
combien de temps faudra-t-il pour nous adapter au fait que le moindre appel est
enregistré?)
Attachement au téléphone fixe
La qualité de la téléphonie fixe ne cesse de s'améliorer,
et son coût de baisser. D'ici peu, vous n'aurez plus rien à dépenser pour
appeler à l'intérieur des États-Unis, que ce soient des dollars ou bien des
minutes. Les appels internationaux seront bientôt gratuits pour la plupart des
pays bien équipés niveau Internet, et seuls les endroits les plus isolés
géographiquement comme Nauru
ou politiquement comme la Corée du Nord resteront chers à joindre. Mais
n'espérez pas la même chose avec les téléphones portables, car même si les
smartphones sont de plus en plus «smart», les appels nationaux ce sera toujours
du temps d'antenne, et les communications internationales continueront à coûter
très cher.
Dans un sondage effectué au mois d'avril, le Pew Research Center
a demandé aux Américains quels objets de la vie courante ils jugeaient
«nécessaires». Leurs
réponses n'ont rien de surprenant: 86% d'entre eux ont désigné les
voitures, et la majorité a déclaré ne pas pouvoir se passer de leur sèche-linge
ou de leur climatisateur. Mais une de ces statistiques m'a interpellé: 62% des gens interrogés estimaient avoir besoin d'une ligne fixe, contre
49% pour l'ordinateur de bureau, 45% pour le micro-ondes, et 47% pour le téléphone portable.
Nombreux sont les gens encore attachés à leur téléphone
fixe. Et grâce à Internet, ils n'auront pas à s'en séparer de si tôt.
Farhad Manjoo
Traduit par Nora Bouazzouni
Photo: Red telephone, Ballistik Coffee Boy, via Flickr/CC/licence By
"Laurent Fignon, la mort aux trousses
«Tous mes jours sont des adieux»,
écrit Chateaubriand dans Les Mémoires. A l'occasion du Tour de France 2010, Laurent Fignon, décédé ce mardi, donnait souvent cette impression de mettre en scène ces derniers
instants. Le dernier jour, en éteignant la télé avant l’interminable
moment du podium, je lui avais dit dans ma tête «à l’année prochaine».
Evidemment, comme tous les spectateurs, j’avais remarqué l’aggravation
de sa maladie. Mais je pensais (j’espérais?) qu’il en avait encore au
moins pour un Tour supplémentaire. Sa voix, très caverneuse, due à son
cancer, semblait venir d’outre-tombe. Au point que, lors de la première
étape, je m’étais demandé si le son était bien réglé.
Nous,
les spectateurs, on était optimiste; on pensait qu’il avait touché le
fond et qu’il ne pouvait que remonter ensuite. Un peu comme le Tour de
France. Surtout comme ce jour de contre-la-montre au Ventoux, lors du
Tour 87, où il avait cru qu’il n’y arriverait plus.
Laurent
Fignon, évidemment, c’était un palmarès. Deux Milan-San Remo, une
Flèche Wallonne, un titre de champion de France sur route en 84, une
cinquantaine de victoires en amateur et, surtout, deux tours de France
(1983 et 1984). Sans oublier sa grande défaite en 1989, contre Greg
LeMond, pour huit secondes. On sait à quel point les Français aiment
perdre, surtout en sport, surtout à cette époque: avec cette défaite,
il entrait dans la légende du cyclisme. Son livre, «Nous étions jeunes et insouciants», où il revient sur sa carrière et les années 80, débute par ce dialogue:
«Ah, mais je vous reconnais: vous êtes celui qui a perdu le Tour de 8 secondes!
- Non, monsieur, je suis celui qui en a gagné deux».
D’où
son rapport ambigu avec le dopage. Contrôlé deux fois positifs aux
amphétamines lors de sa carrière, il s’en était tiré sans dommages. A
l’époque, de toute façon, tout le monde se dopait, on appelait ça le
dopage à la papa, bien loin, selon les coureurs, de l’époque des pots
belges et des manipulations sanguines d’aujourd’hui. Dans son livre, il
expliquait:
«Ce
n’était pas tricher pour tricher, mais de la tricherie sans avoir
l’impression de tricher. Acceptons une chose simple: dopé ou non, un
grand champion en forme était imbattable. Dopé ou non, un coureur moyen
ne pouvait pas battre un grand champion. C’était la loi du cyclisme. Et
c’était ça la réalité du dopage de cette époque. Rien d’autre.»
Et
l’intégralité du premier chapitre est consacré à cet événement. A
chercher des explications - valables ou pas, on ne sait pas, on n’y
était pas - que ce soit ses hémorroïdes ou le guidon spéciale «non
homologué» de son adversaire américain. Surtout, finalement, il ne se
pardonnait pas à lui-même d’avoir perdu contre un coureur que,
fondamentalement, il n’aimait pas, un Greg LeMond suceur de roues,
incapable de l’attaquer en montagne. Alors que lui-même se voyait comme
un garçon avec du panache, du courage, des jours sans et des grands
jours. Quelqu’un qui court pour les gens au bord de la route, mais pour
qui le cyclisme est affaire d’offensive. Toujours dans son livre, il
estimait qu’il avait vécu la fin de l’âge d’or du cyclisme, le passage
d’une époque à une autre, d’une certaine forme de voir ce sport au plus
pur, voire dur, professionnalisme.
Ou comment s’auto-persuader qu’il était dopé mais que de toute façon, il était le meilleur et que cela ne changeait rien.
D’ailleurs, il expliquait à Libération l’année dernière que son cancer n’était pas lié à ses prises de produits dopants: «Je
sais que la mort peut être là. Mais pour moi il n’y pas de rapport
entre dopage et maladie. Je mettrais ça sur le compte d’un manque
d’hygiène alimentaire: j’ai toujours mangé n’importe comment… Je n’ai
pas fondu en larmes en l’apprenant. Maintenant, je vais me battre comme
je l’ai toujours fait sur le vélo.»
En venant de Paris, avec ses lunettes et son bac en poche, il passait pour l’intello dans le peloton, «Il professore»
le surnommaient les Italiens. Du coup, il était parfois un peu
arrogant, et ce sentiment de supériorité, il l’avait gardé une fois
devenu commentateur. Dans son style, Père Castor raconte-nous des histoires, c’était Père Fignon, donne-nous des leçons
tous les après-midi sur France 2 et 3. Et les jeunes cyclistes en
prenaient pour leur grade, toujours accusés de ne pas suffisamment
attaquer, d’écouter trop les directeurs sportifs. De ne pas avoir de cojones
en somme. Et il s’excitait alternativement contre Schleck ou Contador.
Il cherchait la saillie qui marquerait et qui le différencierait de la
masse: quitte à s’emporter un peu, quitte à être aigri tout seul dans
son coin, puisque Thierry Adam et Jean-Paul Olivier faisaient la
plupart du temps comme s’ils ne l’entendaient pas.
Pour le spectateur,
comme le Tour était particulièrement ennuyeux cette année, c’était
plutôt plaisant. Parfois, on ne regardait plus la course, on attendait
juste que Fignon s’emporte. Non seulement «l’intello» était capable
d’être pédagogue sur une situation de course, mais en plus il avait un
avis. Chez les commentateurs sportifs, sur les grandes chaînes, quelque
soit l’épreuve, où chacun rivalise de fadeur, de chauvinisme et
d’absence d’esprit critique, il était une exception agréable.
On
mesure la perte de quelqu’un non seulement à son parcours mais aussi
aux gens qui restent autour de lui. Il avait ses ambiguïtés, son côté
antipathique, même ou surtout au sommet de sa gloire. Si j’avais été
jeune dans les années 80, cela n’aurait sans doute pas été mon coureur
préféré. Même aujourd’hui, en se voulant donneur de leçons mais en
étant resté dans le milieu, estimant même que le pire du dopage était
derrière nous, sa position paraissait parfois décalée, anachronique.
Dans son ouvrage, il le dit lui-même: «Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui me dise les yeux dans les yeux: Je fais du cyclisme grâce à vous». C’est normal, il était d’une époque où l’on pouvait être encore «jeune et insouciant».
Nous, nous sommes les enfants d’après, ceux du professionnalisme, de
l’EPO, des scandales. Nous n’avons pas vu d’épopées en direct à la
télévision ou au bord des routes. Point de Poulidor, de Hinault pour
notre génération. Quand nous avons cru voir ses moments de grâce, un
Virenque qui s’échappe, un Pantani qui gicle, les test anti-dopage, les
juges et les douaniers nous ont expliqué ensuite que c’était de la
triche.
Fignon,
lui, incarnait encore le monde d’avant. Sans doute le dernier Français
aussi emblématique, puisque qu’Hinault, l’autre grand coureur de
l’Hexagone des années 80, ne sort de sa torpeur qu’une fois l’an pour
dézinguer les jeunes coureurs qui «ne se font plus mal».
Qui
nous reste-t-il après Fignon pour animer nos après-midi de juillet?
Gérard Holtz? Jean-Paul Olivier? Thierry Adam, qui met si mal à l’aise
avec son chauvinisme et changeait de sujet à chaque fois que Fignon
râlait sur l’ennui de la course? Laurent Jalabert, si bon analyste,
mais qui reste celui qui refusera toujours de reconnaître qu’il s’est
dopé, celui qui avait fui la France pour échapper aux contrôles? Ce
n’est pas très enthousiasmant.
Fignon
nous rappelait chaque jour qu’un autre cyclisme avait existé et que
l’on pouvait revenir à cette manière différente de courir, de voir la
course. Même si ce n’est sans doute pas vrai, on lui était
reconnaissant de maintenir la flamme. Malgré tous ses défauts, c’était
déjà pas mal.
Quentin Girard
Affaire Woerth. Le coup de Maître.
« Il faut que la justice passe », Corinne Lepage sur i>Télé.
Sur le plan juridique, on ne peut que soutenir Corinne Lepage, les points à éclaircir sont tellement nombreux, qu’une procédure menée par un juge d’instruction soit menée est indispensable tout comme le passage d’Éric Woerth devant la Cour de justice de la République .
Dans un entretien au JDD, la députée européenne justifie cette demande par la nécessité de clarifier la situation, quitte à ce qu’au final, Éric Woerth soit acquitté.
Corinne Lepage base la saisine de la Cour de justice de la République sur 2 motifs.
Le premier est l’intervention du ministre-maire dans l’affaire de la cession de l’hippodrome de Chantilly pour un montant dérisoire.
Le deuxième est constitué par « les infractions présumées de prise illégale d’intérêts et de délit de favoritisme ».
Si le premier motif ne nécessite aucune explication spéciale, le deuxième exige un effort de définition.
L’infraction de prise illégale d’intérêt est définie par l’article 432-12 du code pénal (Section III - Des manquements aux devoirs de probité ; Paragraphe 3 - De la prise illégal d’intérêts) qui dispose en son alinéa 1 et 2 :
« Article 432-12
Modifié par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 - art. 3 (V) JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002
Le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public ou par une personne investie d'un mandat électif public, de prendre, recevoir ou conserver, directement ou indirectement, un intérêt quelconque dans une entreprise ou dans une opération dont elle a, au moment de l'acte, en tout ou partie, la charge d'assurer la surveillance, l'administration, la liquidation ou le paiement, est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende.
Toutefois, dans les communes comptant 3 500 habitants au plus, les maires, adjoints ou conseillers municipaux délégués ou agissant en remplacement du maire peuvent chacun traiter avec la commune dont ils sont élus pour le transfert de biens mobiliers ou immobiliers ou la fourniture de services dans la limite d'un montant annuel fixé à 16000 euros. »
On le voit, les montants en jeu, dépassent largement le seuil maximal des 16 000€ fixé par le code pénal, on peut supposer que cet article s’applique. Pour être encore plus clair, la prise illégale d’intérêts se caractérise par un préjudice pour la collectivité permis par la décision de l’élu et ceci sans pour autant qu’il en retire un profit direct. L’essentiel ici, est le préjudice pour la collectivité. Pour l’affaire de l’hippodrome de Chantilly, le prix de vente a été fixé comme celui de 60 années de location. Comme le loyer était plus que raisonnable, on arrive à un montant approchant les 2,7 millions €. Or, en réalité, le prix aurait dû être calculé sur la valeur foncière du bien et s’approche plus des 20 millions € que des 2,7 millions de la transaction. Le bien sortant du patrimoine d’une personne publique au profit d’une personne privée et le maire de Chantilly étant intervenu personnellement, on peut penser qu’il y a bien prise illégale d’intérêts.
Toutefois, le dossier étant complexe, il conviendra d’attendre une décision de justice avant de se prononcer définitivement.
Le délit de favoritisme est lui défini et condamné par l’article L.432-14 du code pénal, il se distingue du délit de corruption.
« Paragraphe 4 : Des atteintes à la liberté d'accès et à l'égalité des candidats dans les marchés publics et les délégations de service public.
Article 432-14
Modifié par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 - art. 3 (V) JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002
Est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30000 euros d'amende le fait par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public ou investie d'un mandat électif public ou exerçant les fonctions de représentant, administrateur ou agent de l'Etat, des collectivités territoriales, des établissements publics, des sociétés d'économie mixte d'intérêt national chargées d'une mission de service public et des sociétés d'économie mixte locales ou par toute personne agissant pour le compte de l'une de celles susmentionnées de procurer ou de tenter de procurer à autrui un avantage injustifié par un acte contraire aux dispositions législatives ou réglementaires ayant pour objet de garantir la liberté d'accès et l'égalité des candidats dans les marchés publics et les délégations de service public. »
Le site internet marchespublicspme.com résume bien les choses : « Le délit de favoritisme consiste pour un agent public ou pour un élu, dans le cadre d'un marché public, de procurer un avantage injustifié à une entreprise pour l'obtention du marché.
Le délit de corruption est constitué lorsqu'une personne, ayant une influence dans la prise de décision lors de contrats publics, cède aux avances ou sollicite une entreprise en arguant de son poids dans la prise de décision. »
« Il ne faut pas qu’il y ait d’impunité dans notre pays, c’est essentiel », Corinne Lepage sur i>Télé.
Au-delà de l’argumentation juridique avancée, il s’agit pour Corinne Lepage d’un coup de maître. Avocate, il ne fallait pas s’attendre à autre chose de la part d’elle, savoir tirer avantage des évènements pour retourner la situation à son profit. L’avocat est, en effet, attentif à la moindre faille pour gagner un dossier. Politiquement donc, c’est un véritable coup pour Corinne Lepage, l’un de ceux qui vous propulse au centre du jeu immédiatement. On ne parlait la semaine dernière que la possible candidature d’Éva Joly aux présidentielles pour représenter Europe-Écologie sur le thème de la responsabilité, voilà que Corinne Lepage présente elle-aussi à Nantes vient de lui damer le pion en reprenant l’initiative sur le terrain de la probité et de la lutte anti-corruption. Bien joué.
Ce coup s’inscrit dans une perspective bien précise. Corinne Lepage, qui a quitté le Mouvement démocrate, a gardé sa structure partisane, Cap21 pour garder une capacité d’expression. Toutefois, consciente de la force de son mouvement, elle sait que celui-ci n’a pas la force de la mener vers un gros score à la présidentielle en 2012. Son but étant d’être candidate à la présidentielle, elle doit pour avoir une réelle chance devenir la candidate du rassemblement Europe-Écologie. Les propos de Cécile Duflot à Nantes montre que les Verts n’ont pas fermé la porte à Corinne Lepage si celle-ci souhaitait les rejoindre, qui a elle dit qu’elle gardait ses idées tout en souhaitant participer à la construction d’une force écologiste de premier plan. Subtil discours politique !
Un Woerth pieux ?
Entre les lignes, on notera qu’avec ce « coup » dans l’affaire Woerth, l’idée d’une candidature écologiste large a un certain sens. Reste maintenant à voir qui sera candidat. Et de ce côté-là, les choses ne sont pas aussi plié que l’on peut le penser. La seule chance pour Europe-Écologie de réaliser un gros score dans les scrutins majoritaires réside dans la capacité de ce mouvement à s’élargir au centre-droit. La semaine dernière encore, la chose semble improbable. Aujourd’hui, une fenêtre s’entre-ouvre, les écologistes sauront-ils saisir l’occasion d’intégrer Corinne Lepage à leur démarche ? Toute la question est là.
A voir : - Corinne Lepage dans Libération le 17 juillet 2010.
Bientôt ! Parcours en famille - Carnet de voyage
Exploration, conquête, voyage onirique : un circuit organisé de quatre-vint-dix minutes mène les enfants de Rome à Etretat, des Antilles au Soudan, des docks de Cardiff aux rochers de Belle-Ile. C'est l'occasion pour eux de comprendre qu'il était difficile au XIXe siècle d'obtenir l'autorisation …
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Bientôt ! Visite en famille - Regards sur l'enfance
Peintres (Manet, Renoir, Degas, Bonnard...) et sculpteurs (Carpeaux) nous proposent différentes représentations d'enfants. L'observation de leurs oeuvres permet à la fois de découvrir la place nouvelle que prend le personnage de l'enfant au XIXe siècle et d'approcher les principaux courants artistiques.…
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Les trois saisons de la rage
Je me suis lancée dans ce gros volume de 464 pages avec plaisir :
1ère partie : deux médecins, un militaire et un rural, échangent des courriers pour rendre service à un couple d'amoureux. Échos de la guerre de Napoléon III en Normandie.
2ème partie : le médecin rural écrit son journal et nous faisons mieux connaissance avec ce monde campagnard vu par un être humain, fait de chair et de sentiments amoureux lui aussi.
Victor Cohen Hadria m'a emportée par son écriture et je me suis vue accompagner son médecin campagnard dans ses tournées. Il ne vous lâchera pas non plus. Dès la parution de son livre, venez le découvrir, je suis sûre que vous serez conquis ! Sa lecture sera plus convaincante que tout ce que je pourrai vous dire."
Celles qui attendent
Arame et Bougna, mères de garçons partis en pirogue pour l'Europe, attendent. Elles attendent des nouvelles, de l'argent, leur honneur sauvé... Elles attendent, comme leurs brus, qui elles attendent l'amour, le bonheur.
Le chemin sera long. Fatou Diome ne nous lâche pas la main ni le coeur. Le style est drôle, vivant, tendre et triste quelquefois, mais si vrai."
La fortune de Sila
Dans un grand restaurant parisien, un serveur est violemment frappé par un client. Autour d'eux, le silence se fait, mais personne n'intervient. On découvre peu à peu la vie de ces personnes : l'homme violent qui a maltraité le serveur, la victime, le couple de Russes assis non loin et le duo atypique de jeunes hommes que tout oppose.
Ce roman profondément ancré dans la société moderne traverse les XXème et XXIème siècles, depuis la chute du mur de Berlin jusqu'à la crise financière de 2008, en passant par tous les affres de la société consumée par le gain de l'argent. On assiste à l'ascension du capitalisme dans le monde entier, ainsi que sa chute, qui coïncidera avec une rupture exceptionnelle dans la vie des personnages...
On se laisse porter par l'écriture de Fabrice Humbert qui a par ailleurs reçu le Prix Orange du Livre pour L'Origine de la Violence (ed. Le Passage, 2009 ; ed. Le Livre de Poche, 2010)"
Toutes les Européennes ne sont pas égales devant le cancer du sein
[hopital.fr] Une étude réalisée sous l'égide de l'OMS dans trente États européens montre que la mortalité par cancer du sein a nettement diminué au cours des vingt dernières années, mais avec des écarts importants d'un pays à l'autre.
"Les soins palliatifs arrivent en maison de retraite
[hopital.fr] Longtemps cantonnés à l'hôpital et au domicile, les soins palliatifs vont se développer progressivement dans les établissements pour personnes âgées. Une circulaire organise les modalités de leur mise en place.
"Cancer des enfants : 5 CHU conjuguent leurs énergies
[Réseau CHU] Les centres de référence d'oncohématologie pédiatrique des CHU de Besançon (Pr Pierre Simon Rohrlich), Dijon (Dr Gérard Couillault), Nancy (Pr Pascal Chastagner), Reims (Dr Martine Munzer) et Strasbourg (Pr Patrick Lutz) se sont rapprochés pour organiser une filière de soins opérationnelle dès le mois de septembre 2010 baptisé « GE-HOPE » (Grand Est - Hémato Oncologie Pédiatrique). Objectifs de cette initiative placée sous l'égide de l'Institut National du Cancer : répondre avec une plus grande efficacité et une meilleure réactivité aux demandes de soins face aux cancers chez l'enfant et l'adolescent de 0 à 18 ans.
"A San Francisco Labyrinthe
Le Festival International de Cinéma de Carthagène sera à l’honneur
Il s’agit du plus ancien festival d’Amérique Latine. Nous fêterons ses 50 ans et présenterons un programme de 8 films primés à Cartagena :
LA PETITE MARCHANDE DE ROSES de Victor Gaviria (Colombie)
LA SOCIEDAD DEL SEMÁFORO de Rubén Mendoza (Colombie)
LA BARRA d’Oscar Ruiz Navia (Colombie)
MARIA LLENA ERES DE GRACIA de Joshua Marston (Colombie)
ROSARIO TIJERAS d’Emilio Maillé (Colombie)
LAKE TAHOE de Fernando Eimbcke (Mexique)
HISTORIAS MINIMAS de Carlos Sorín (Argentine)
NADA + de Juan Carlos Cremata Malberti (Cuba)
"De la viande halal dans 14 nouveaux restaurants Quick
Quick prévoit d'étendre son offre à base de viande exclusivement halal à 14 nouveaux restaurants en France à compter de demain. Vingt-deux établissements vendront seulement de la nourriture conforme aux rites musulmans...
"Laurent Fignon est mort
L'ancien coureur Laurent Fignon, double vainqueur du Tour de France (1983, 1984), est décédé mardi des suites d'un cancer. Il était âgé de 50 ans. Il était l'un des consultants de France 2 lors de cet événement sportif. Il avait annoncé dans un livre en juin 2009 qu'il souffrait d'un cancer avancé des voies digestives. Malgré la maladie...
"Un journal iranien considère que Carla Bruni "mérite la mort"
Le quotidien ultra-conservateur Kayhan a assimilé samedi la Première dame à une 'prostituée' pour avoir soutenu une femme condamnée à la lapidation pour adultère. Aujourd'hui, il réitère ses attaques, estimant que Carla Bruni 'mérite la mort' pour sa vie 'immorale'. Le gouvernement iranien a exprimé sa désapprobation quant à ces propos...
"Ben Arfa ne regrette "rien" de son attitude
Ben Arfa a la 'tête dure'. C'est en tout cas ce qu'il a affirmé à l'Equipe lundi, le joueur pouvant désormais parler librement depuis que le club avec qui il était en conflit, l'Olympique de Marseille, l'a prêté pour un an avec option d'achat à Newcastle. 'A aucun moment je ne me suis dit que j'avais fait une connerie', déclare ainsi le milieu offensif français...
"Un attentat poétique à Berlin, pour protester contre la guerre
Casagrande, le collectif en question, s'était fait remarquer en 2001 avec le projet Pluie de poésie, un mouvement organisé pour protester contre la guerre et en soutien aux personnes touchées. Depuis ce temps, l'organisation n'a cessé de mettre en place des manifestations similaires dans plusieurs villes dont l'histoire a été frappée par la guerre.
Ainsi, Santiago du Chili en 2001, Dubrovnik en 2002, Guernica en 2004, Varsovie en 2009 furent autant de lieux de représentations.
Pour cette dernière représentation en date, Casagrande a travaillé en collaboration avec le Literaturwerkstatt Berlin dans le cadre de la Lange Nacht der Museen, ou Longue nuit des musées. Et en guise de poèmes, ce sont des milliers de mots qui se sont déversés sur la ville, alors qu'un hélicoptère tournait en cercle pour diffuser les textes, en protestation contre la guerre.
Un attentat purement pacifique, en vidéo...
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Des disques et des livres : bienvenue à la librairie Parallèles
Et surtout, qui pose ses exigences en matière d'ouvrages vendus : pas de concession, pas de grosses machines. Des livres choisis et validés parce qu'ils font sens et s'accordent avec l'esprit de l'endroit.
Bienvenue à la librairie Parallèles.
La boutique se scinde en deux parties. Les disques, vinyles et CD d'un côté, les livres de l'autre, pour un catalogue trié sur le volet. La librairie est indépendante, jusqu'au bout des ongles : « Nous choisissons chaque livre qui rentre chez nous ». Ici, pas de 'blockbusters' : « Guillaume Musso ou Levi, on ne prend pas. Les grosses productions, ça ne rentre même pas ici ». C'est dit.
Découvrir notre reportage
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Sarrazin déclenche une polémique avec son livre sur les musulmans d'Allemagne
Dans ce livre, Thilo Sarrazin, affirme que les immigrants musulmans (essentiellement) ne veulent pas et ne sont pas en mesure de s'intégrer à la société et que leur comportement constitue une menace pour le pays. Selon lui, ils tirent le pays vers le bas et la vitesse à laquelle les musulmanes font des enfants risque de conduire les Allemands à devenir des « étrangers dans leurs propres pays ».
Thilo Sarrazin, réfute les accusations de racisme et prétend vouloir lancer un débat nécessaire. Il a expliqué aussi qu'avec ce livre, il a exprimé sa crainte de voir ses petits-enfants grandir dans un pays où « leurs vies seront rythmées par les appels du muezzin à la prière ». L'ouvrage de Thilo Sarrazin fait déjà partie des bestsellers. Entre autres perles, on trouvera cela : « La proportion de handicapés est présente de manière supérieure à la moyenne supérieure dans les populations turques et kurdes. »
Un livre inacceptable selon Merkel
Évidemment, ce livre a été très vivement critiqué y compris par la chancelière Angela Merkel et son porte-parole, Steffen Seibert. Ce dernier a déclaré que le livre de Sarrazin « nuit clairement à la réputation nationale et internationale de la banque ». Quant à la première, elle a déclaré que les propos de Sarrazin étaient « complètement inacceptables » et « discriminatoires. Ils font preuve de mépris envers des groupes entiers de la société ».
Elle souhaite que la Bundesbank se sépare de Thilo Sarrazin et marque clairement son impatience devant la lenteur d'une prise de décision de la part de la banque. Le président de celle-ci, Axel Weber devrait faire une déclaration à son retour du Wyoming où les chefs de banques centrales du monde se sont réunis.
Le parti social démocrate devrait lui aussi statuer sur la possible éviction de Sarrazin. Le leader du parti, Sigmar Gabriel ayant affirmé qu'il ne voyait pas en quoi avec de tels propos Sarrazin faisait encore parti du SPD.
Un appel à la réflexion selon Kelek
L'auteur de Deutschland Schafft Sich Ab a tout de même reçu quelques soutiens comme celui de l'union chrétienne sociale qui estime que ce débat est bon pour l'Allemagne.
Ou encore celui de la sociologue germano-turc Necla Kelek qui estime que le livre est un appel aux musulmans (dont elle fait partie) à s'interroger sur leur place dans la société allemande et qu'il est impensable d'accuser Sarrazin de racisme.
Crédits photo de Thilo Sarrazin : Wikipédia
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Comics et numérique : on s'interrogera à la veille de Comic Con
Celle-ci aura lieu la veille de l'ouverture du New York Comic Con (et du New York Anime Festival qui se dérouleront tous deux du 08 au 10 octobre 2010) soit le jeudi 07 octobre de 13h à 17h. Il sera question entre autres d'évaluer l'impact du numérique dans le marché des comics.
Le président d'ICv2, Milton Griepp, a détaillé cette première approche : « Cette année, il semble crucial de mettre en place un événement pour analyser le secteur qui grandit le plus vite dans le marché des comics et des romans graphiques, le numérique. Pour examiner où on en est, où on va et qu'est ce qu'il va arriver au secteur de l'imprimé. Tout le monde dans l'industrie, des créateurs aux éditeurs en passant par les détaillants et libraires, est concerné par ce sujet ».
Trois thèmes de discussion
La conférence sera scindée en plusieurs parties. Tout d'abord, ICv2 présentera un avant-goût de son White Paper 2010 (celui de 2009 avait été présenté lors du C2E2 en avril 2010 et analysait le secteur de l'imprimé et celui du numérique).
On pourra par la suite assister à une discussion sur « Digital comics and graphic novels » (comics et romans graphiques numériques). Les P.D.G. des principales sociétés de comics numériques (Comixology, Graphic.ly, iVerse, and Panelfly) seront présents pour évoquer le présent et le futur des comics et des romans graphiques numériques.
Plus tard, une autre discussion intitulée « Print vs. Digital : War, Co-existence, or Collaboration » examinera les relations entre les secteurs numériques et imprimés. Des éditeurs, des détaillants et des libraires discuteront de l'effet de la révolution numérique sur les ventes d'ouvrages imprimés.
Conférence payante réservée aux professionnels
Un quatrième événement devrait être annoncé plus tard. La journée se conclura à 17h par un cocktail offert par Transcontinental Printing, un des partenaires de la conférence (avec Publisher's Weekly, Heidi MacDonald's The Beat et New York Comic Con). Tous les participants (les intervenants et le public) pourront s'y rencontrer discuter et pourquoi pas créer des réseaux.
Il faut noter que cette conférence est réservée aux personnes ayant un pass professionnel ou exposant. Ce qui est relativement dommage parce que les discussions promettent d'être intéressantes. La conférence ICv2 se tiendra au Javits Center, le 07 octobre et son accès est payant. Les créateurs, détaillants, libraires et éducateurs devront débourser 99 $(environ 78 €), les éditeurs, agents, distributeurs et tous les autres 199 $ (environ 156 €).
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Dissonances dans le monde de l'Education Nationale
On ne lui enlèvera pas ce point. Entrée en vigueur de la réforme du lycée et de celle de la formation des enseignants, revalorisation des jeunes professeurs, modification du système des remplacements, prévention de l'illettrisme en maternelle, expérimentations « cours le matin et sport l'après-midi » et dans les établissements les plus exposés à la violence, développement des internats d'excellence et mesure issue des « états généraux de la sécurité à l'école ». Sur le papier, ça rend pas mal.
Mais lorsque deux syndicats, habituellement discrets, montent au créneau, ça nous interpelle. Le SNPDEN, principal syndicat des chefs d'établissement, et le SI-EN, syndicat des inspecteurs pédagogiques. Autant dire que ce sont les petits soldats du ministre qui se révoltent. Coup dur.
Particulièrement en ce qui concerne la formation des enseignants, la revalorisation des professeurs et la modification du système de remplacement. Le secrétaire adjoint du syndicat des directeurs, Michel Ricard : « Aujourd'hui, vous avez de jeunes enseignants qui viennent tout juste de passer leur concours, à qui on demande de faire un service complet sans aucune formation préalable à l'encadrement d'une classe ». Philippe Tournier, président dudit syndicat, en rajoute, dénonçant : « une politique de communication conçue surtout pour faire passer les suppressions de postes ». Du côté des inspecteurs, le point de vue est tout aussi amer.
« Une dégradation extrêmement sensible par rapport à la situation antérieure ».
C'est ce que déplore Patrick Roumagnac, secrétaire général du syndicat SI-EN. En cause ? Le remplacement de professeurs expérimentés par de jeunes stagiaires. De même, l'homme dénonce le « casse du siècle » : les 16000 suppressions de postes annoncées. Ce qu'en dit Luc Chatel : « Nous appliquons le cap qui a été voulu par le président de la République ». D'où l'utilité d'avoir un ministre.
Habituelle, et on ne s'en lasse pas, la subjectivité. Luc Chatel évite le sujet des grèves, qui commenceraient dès le lendemain de la rentrée (ça va faire des heureux), déclarant qu'elles sont liées à la réforme des retraites. Du côté du « terrain », personne ne mentionne les revalorisations de salaires pour les enseignants tuteurs. Et au milieu, coule une rivière... d'étudiants.
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Like a Virgin : Vincent Borel touché pour la première fois
Mieux encore, le politiquement correct terrifiant du : Et quels livres ont donc retenu votre attention pour cette rentrée ?
Entre deux clinquements de coupe de champagne - inutile de perdre les bonnes habitudes - se remettait hier soir, sous la bienveillante surveillance de François Busnel, le prix Laurent-Bonelli Lire & Virgin Megastore. L'occasion de démarrer l'année en beauté et de donner le coup d'envoi de la rentrée pour l'édition.
Alors, voilà : c'est chouette de retrouver tout le monde, même ceux que l'on préférerait ne pas voir, parce qu'après tout, ces gens qui nous insupportent font aussi partie du petit monde. Expédions directement l'essentiel : le grand vainqueur, et c'est plutôt tant mieux, est Vincent Borel, pour son roman Antoine et Isabelle, publié chez Sabine Wespieser. Il est le 4e lauréat - puisque c'était la quatrième édition - de ce prix. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Ensuite, notons la publication du Guide de la rentrée littéraire 2010, pour la 7e année consécutive, réalisée par Virgin, et qui vous permettra de vous frayer un chemin dans la jungle des parutions. Sinon, vous pourrez aussi, au fil des jours retrouver nos chroniques sur ActuaLitté.
Bon retour sur la petite planète édition...
Et merci à ceux qui gentiment sont venus nous congratuler pour le premier numéro de ActuaLitté, le Papiel. On recommence très bientôt...
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Oxfam lance une librairie solidaire à Paris
La librairie solidaire, c'est quoi?
Un concept basé sur le bénévolat et le don. N'importe qui est le bienvenu, pour y déposer CD, DVD ou livres d'occasion, qui y seront ensuite revendus à 30 ou 50 % de leur prix au bénéfice de l'organisation. Et ce, grâce à l'orientation, l'accueil et les conseils de bénévoles. Vous pouvez aussi acheter leurs livres d'occasion en ligne, sur Abebooks .
« Si la bouquinerie n'existait pas, tous les bouquins que nous avons seraient destinés à vieillir dans un coin ou à être jetés ! J'apprécie aussi de pouvoir faire une petite chose en venant à la bouquinerie qui va influer sur d'énormes problèmes » dixit Christina, 60 ans, bénévole à la bouquinerie de Lille.
Avant de vous jeter corps et ame dans une nouvelle aventure en tant que bénévole, ou d'aller dépenser votre salaire, peut être voulez vous savoir à qui vous donnez le gain de votre dur labeur. Présentation : « Oxfam France est une association de solidarité internationale qui a pour objectif de construire avec chaque citoyen un monde plus juste, où les droits humains fondamentaux sont respectés ».
Voilà. A savoir que l'ONG a déjà ouvert 150 librairies de ce genre au Royaume-Uni, contrée d'origine de l'association. Ou comment faire de l'achat, démarche individualiste et capitaliste, un geste solidaire.
Crédit Photo
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Grève le dimanche: les bibliothèques parisiennes persistent et signent.
L'intersyndicale CFDT, CFTC, CGT, FO, UCP, UNSA et Supap-FSU avait donc envoyé une lettre à Christophe Girard, adjoint du maire de Paris à la culture. Les syndicats demandaient une réponse avant le 26 aout, date de l'Assemblée générale.
Et réponse il y eut. Christophe Girard propose un passage de 75 € brut à 75 € net, « une progression d'environ 16 %, effort budgétaire très important dans le contexte que nous connaissons ». Pas assez cependant au regard des syndicats.
Ultime chance, une réunion de négociations avait lieu ce matin. Selon le syndicat Supap-FSU, aucune nouvelle proposition de la part de la ville de Paris. « L' administration n'avait reçu aucun mandat pour négocier» signale l'organisation. La réunion avait été programmée pour permettre au syndicat de poser son préavis de grève.
Ce dimanche donc la grève sera bien effective et « un rassemblement est organisé devant la médiathèque Marguerite Duras, 115, Rue de Bagnolet (20ème), à 13heures où bibliothécaires et parisiens pourront discuter autour d'un conflit qui est appelé à durer ».
Pour la précision, il faut savoir que pour Marguerite Duras, le 5 septembre devait être le premier dimanche travaillé. Et que chaque salarié se voit attribuer environ un dimanche sur cinq.
Bertrand Pieri du Supap FSU a été contacté par ActuaLitté, il nous a indiqué que le personnel distribuera dimanche des lettres aux usagers pour leur expliquer la situation. Il a aussi affirmé que les personnels des trois bibliothèques étaient « extrêmement déterminés » à obtenir ce qu'il demande. Et pour preuve, ils se sont organisés pour déposer des préavis de grève, « les 10 prochains dimanches ».
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Rousset sanctionne la haute fonctionnaire auteure d'Absolument débordée
Pour mémoire dans Absolument débordée !, elle taillait un costard au Conseil régional d'Aquitaine (où elle travaillait) sans toutefois ne jamais le nommer ouvertement. Elle s'en prenait aussi à l'attitude de ses collègues sans les nommer non plus. Helas, tout le monde s'est reconnu bien vite et le nom de plume n'a pas protégé bien longtemps Aurélie Boullet.
Le Conseil régional d'Aquitaine (CRA) avait pris l'affaire très au sérieux et le cas de la haute fonctionnaire avait été examiné par le conseil de discipline. Celui-ci avait préconisé un renvoi de 2 ans et cela sans traitement bien sûr (c'est à dire sans rémunération).
La décision finale revenait à Alain Rousset, le président PS du CRA.Celui-ci a pris le temps de la réflexion. De son côté, Aurélie Boullet espérait qu'il diminuerait cette sanction « terriblement disproportionnée et extrêmement injuste ». Elle se disait prête à porter l'affaire devant un tribunal administratif si la sanction était trop forte.
Exclue pendant 10 mois dont 6 avec sursis
Alain Rousset a finalement opté pour une exclusion sans traitement de 10 mois dont 6 avec sursis. Une peine bien moins élevée que ce qu'avait suggéré le conseil de discipline. Il estime que c'est une sanction « très équilibrée, tenant compte de son âge et de sa première expérience professionnelle ». Selon lui, il fallait tout de même rappeler qu'insulter les collègues et calomnier était une faute lourde.
Cela dit, pour Aurélie Boullet c'est encore trop, elle devrait donc présenter l'affaire à un juge soit « par un référé suspension, soit par un recours en excès de pouvoir ». Elle estime notamment qu'il n'y a aucune preuve venant étayer ce qu'on lui reproche (« manquement à l'obligation de discrétion, manquement à l'obligation de réserve et comportement fautif à l'égard de sa hiérarchie »).
Des archétypes caricaturaux et non de vraies personnes
Elle assure que dans son livre on retrouve des « archétypes caricaturaux » et non des portraits de personnes existantes et que les personnes décrites physiquement « sont à l'opposé des personnes existantes ».
Quant à l'obligation de discrétion, elle estime que cela ne peut-être valable que « dans le cas où il y aurait eu publication de propos ou de documents réels, or dans le livre, il n'y a pas de documents ou de faits réels, puisque c'est un livre général, qui s'attache à dévoiler des dysfonctionnements d'ensemble qui en aucun cas ne concernent le Conseil régional d'Aquitaine ».
Il semblerait bien que cette histoire n'a pas fini de faire couler de l'encre.
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