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mercredi 15 septembre 2010
Premier succès mondial d'une thérapie génique
"Le top 5 des plus belles arnaques"
Mathieu Madénian décrypte l'actualité à sa manière. | Views: 291 1 ratings | |
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Formule 1 - Renault n'abdique pas
Le Losange a perdu 8 points sur Mercedes à Monza mais ne désespère pas de lui ravir la 4e place au championnat Constructeurs."
Roms : La Commission européenne accuse la France de discrimination raciale
La guerre est déclarée : Viviane Reding, la commissaire européenne chargée de la justice et des droits des citoyens, a annoncé tout à l'heure que l’exécutif européen allait poursuivre la France devant la Cour de justice européenne. Elle l’accuse d’avoir violé le droit européen en expulsant des centaines de Roms en raison de leur seule origine ethnique. Pour la commissaire — toute de rouge vêtue afin de manifester sa colère —, « la discrimination sur base de l'origine ethnique ou de la race, n'a pas sa place en Europe. Elle est incompatible avec les valeurs sur lesquelles l'Union européenne est fondée. Les autorités nationales qui discriminent à l'encontre de groupes ethniques lors de l'application de la loi de l'Union européenne violent aussi la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, dont tous les États membres sont signataires, y compris la France. Je trouve donc extrêmement troublant que l'un de nos États membres, à travers des actes de son administration, remette en question, de manière aussi grave, les valeurs communes et le droit de l'Union européenne ».
C’est la révélation, ce week-end, d’une circulaire datée du 5 août ciblant spécifiquement les Roms qui a déclenché la colère des autorités communautaires. En effet, Eric Besson, le ministre de l’Immigration, et Pierre Lellouche, le secrétaire d’État aux affaires européennes, avaient fait le voyage de Bruxelles pour expliquer à la Commission, inquiète, que les Roms n’étaient pas visés en tant que tel, mais qu’il s’agissait d’une politique destinée à démanteler des bidonvilles et à renvoyer, après examen individuel, des citoyens, certes Européens, mais dénués de toutes ressources. « Rassurée », la Commission semblait bien décidée à enterrer le dossier. Désormais, elle a l’impression d’avoir été trompée par Paris, comme l’a déclarée Reding : « trop, c’est trop ! (…) Les assurances politiques données par deux ministres français mandatés officiellement pour discuter de cette question avec la Commission européenne, sont maintenant ouvertement en contradiction avec une circulaire administrative de ce même gouvernement », ce qui est une « honte ».
de faire sortir la Commission de ses gonds. Furieux que la France ait été épinglée jeudi dernier par une résolution (non obligatoire et non soutenue par la Commission) du Parlement européen, le secrétaire d’État a estimé devant les médias que « la France est un grand pays souverain. On n’est pas à l’école. Nous appliquons notre loi. Je n’ai pas l’intention d’être traité, au nom de la France, comme un petit garçon ». Une déclaration hallucinante, Lellouche semblant oublier que la France est membre, depuis 1957, de l’Union et que c’est même le gouvernement actuel qui a fait ratifier le traité de Lisbonne qui donne davantage de pouvoirs à l’Union en matière de liberté publique. En outre, Paris est membre du Conseil de l’Europe et de la convention européenne des droits de l’homme (ce qui la rend justiciable de la Cour européenne des droits de l’homme) et est partie à toute une série de conventions internationales (y compris de la Cour pénale internationale) qui l’expose aussi à « recevoir des leçons »…
La France aura du mal, cette fois, à échapper à un procès devant la Cour de justice européenne. Car, pour la Commission, la signature d’une nouvelle circulaire où le mot « Rom » a été biffé ne change rien : « il est important que ce ne soient pas seulement les mots qui changent, mais aussi le comportement des autorités françaises ». Et Paris n’entend pas renoncer aux expulsions collectives de Roms.
La France n’est pourtant pas la seule en Europe à renvoyer des Roms, d’où la dénonciation par Lellouche d’une « bulle d’hypocrisie » sur la question. Mais elle est la seule à mettre en scène une telle politique en chatouillant la xénophobie supposée de ses citoyens. Au lieu de jouer au matamore avec les institutions communautaires qui sont dans leur rôle, Lellouche aurait mieux fait d’essayer européaniser le problème de l’intégration des Roms, qui est réel, que ce soit dans leur pays d’origine ou dans leur pays d’accueil. Mais la subtilité ne fait manifestement pas partie de la panoplie gouvernementale.
Les artistes et la ville
UNE QUESTION QUI VIENT DE LOIN
La rêverie de la ville hante l'imaginaire depuis des millénaires. La Bible présente l'humanité, à sa naissance, dans un jardin («Iahvé Elohim planta un jardin en Eden, à l'Orient, et il y plaça l'homme qu'il avait formé.» Genèse II, 8) et, à sa fin, dans une ville («Il m'a montré la ville sainte, Jérusalem qui descendait du ciel, d'auprès de Dieu, avec la gloire de Dieu. Son éclat est pareil à une pierre très précieuse comme du jaspe cristallin.» Apocalypse de Jean, XXI, 10-11). Opposition de la nature à la culture dans laquelle se joue le destin des humains, «coincés» entre la nostalgie d'un paradis perdu et une cité céleste à venir, mais dont les délices ont à se mériter et se gagner. Chaque époque a ainsi rêvé son idéal en l'inscrivant dans cette dualité, donnant la primauté tantôt à la ville (avec ses constructions, ses palais, ses tours), tantôt à la nature (avec ses fontaines, ses forêts et ses vertes prairies). Et la Bible, encore elle, l'assure : c'est Caïn, rejeton dénaturé et criminel, qui, chassé d'Eden, a fondé la première ville (Enoch).
Cependant, jusqu'au XVIIIe siècle, le monde idéal - celui qui reste à conquérir et à construire - appartient plus au domaine de l'urbain qu'à celui de la nature qui, demeurée à l'état sauvage, est perçue comme menaçante, dangereuse, insondable. À l'intérieur de ses remparts, avec ses pouvoirs organisés et leurs symboles - cathédrale, palais... - la ville rassure et fascine une population qui demeure essentiellement rurale. D'ailleurs, le paradis, que la Bible décrit comme une nature intacte et inviolée, est fréquemment représenté dans l'art du Moyen Âge sous la forme d'une cité avec son architecture et ses remparts. C'est que le prestige et le dynamisme de la ville sont considérables, même si des clercs ne vont pas tarder d'y dénoncer le règne de l'argent et de la sensualité (la ville peut être aussi la Babylone de l'Apocalypse, ou Sodome !). Bien longtemps après, la villa gardera cette figure contradictoire de la «perdition» ou de «l'émancipation», de la «vertu» ou du «vice», de «l'avilissement» ou de «l'accomplissement», que l'on se reporte au Mondain de Voltaire - et à son optimisme - comparé aux sarcasmes d'un Rousseau !
On connaît la fameuse formule de Fernand Braudel : «La ville est césure, rupture, destin du monde. Quand elle surgit, porteuse de l'écriture, elle ouvre les portes de ce que nous appelons l'histoire. Quand elle renaît en Europe avec le XV siècle, l'ascension de l'étroit continent commence. Qu'elle fleurisse en Italie et c'est la Renaissance [...] Tous les grands moments de croissance s'expriment dans une explosion urbaine» (Civilisation matérielle, économie et capitalisme, Xe-XVIIIe siècle). Et de fait, l'architecture naît en Occident à la Renaissance, au moment où la ville médiévale voit son ordre disloqué par l'essor d'une économie capitaliste qui va modifier la structure sociale et la place des groupes sociaux dans l'espace, en liaison avec la localisation d'activités laborieuses nouvelles. Elle va être également rendue possible par une avancée scientifique (la maîtrise mathématique et technique de l'espace euclidien abstrait et de la perspective). Avec l'architecture, c'est le flamboiement des peintres qui s'impose dans la ville, là où sont les bâtiments, et les commanditaires."
Le nombre de naissances s'est maintenu à haut niveau en 2009
[hopital.fr] Les statistiques sur les naissances en 2009 placent à nouveau la France dans le peloton de tête des pays européens en matière de fécondité.
"Les Bleues au Mondial
Retraites: les députés ont voté sous la pression des syndicats
Par ces initiatives, ils entendaient signifier à l'exécutif - mais aussi convaincre les salariés qui seraient tentés par la résignation - que l'adoption du projet de loi à l'Assemblée 'ne changera rien' à leur détermination à faire céder le gouvernement, selon le leader de la CGT Bernard Thibault...
"Passé sous silence
..
Chronique du procès, mise à mort annoncée, la narration suit le cheminement des deux âmes et en respecte le mystère."
Journal intime d'une prédatrice
DIAMS-Dans-le-noir
Diam\'s revient aux Vieilles Charrues sur la scène Kerouac et fait valser la foule. | Views: 1379 4 ratings | |
Time: 03:40 | More in Music |
France : ta société déprime !
Le temps des kamikazes
Concert gratuit à la Chambre régionale des comptes de Haute-Normandie
La Chambre régionale des comptes de Haute-Normandie organise un concert gratuit autour du thème 'Beau sujet de mes tourmens ! ou l'art d'aimer dans les musiques italienne et française du XVIIème siècle pour voix et luth' le samedi 18 septembre à partir de 15h30.
Le concert sera assuré par l'ensemble Les Meslanges.
Informations pratiques
Concert 'Beau sujet de mes tourments...'
Chambre régionale des comptes de Haute-Normandie, 21 rue Bouquet
Samedi 18 septembre à 15h30
Gratuit
Les députés ont voté le projet de loi sur la réforme des retraites.
15 Septembre, 2010 - 18:00 - 18:20
Fin de débat houleux à l'Assemblée nationale. Reportage de Ludovic Piedtenu sur cette dernière séance, et de Renaud Candelier sur la manifestation convoquée à la mi-journée. Marie Viennot s'est penchée sur les calculs complexes imposés aux polypensionnés.
L’émancipation des femmes passe-t-elle par l'érotisme ?
15 Septembre, 2010 - 18:20 - 19:00
Emission en direct du studio 167
Retraites : micros coupés
Je fais partie des 116 députés socialistes qui devaient ce matin même - et après une nuit de débats sans interruption - expliquer pourquoi ils voteraient contre le texte sur la réforme des retraites. Seuls 16 d’entre nous ont pu exercer ce droit, les 100 autres n’en ont pas eu le temps.
Bernard Accoyer a suspendu arbitrairement la séance à 9h40. Il ne s’est pas comporté en Président de l’Assemblée nationale garant d’une institution démocratique mais en député UMP aux ordres du gouvernement et du Président de la République. Je pèse mes mots : il s’est assis sur le règlement de l’Assemblée qu’il a lui-même fait adopter, il a privé les parlementaires d’un droit réglementaire intimement lié au mandat individuel qu’ils ont reçu de la nation, et il a pris le risque de déclencher une crise institutionnelle. Nous demandons sa démission.
J’ai rédigé un communiqué pour expliquer ce qui s’était passé, voici l’intervention que j’avais préparée.
Nous ne laisserons pas ce “putsch” sans suite, et je m’en expliquerai plus longuement cet après-midi sur ce blog.
"Retraites : intervention de Jean-Marc Ayrault
Nous étions tous debout face à notre président de groupe à la tribune tout à l’heure lors des explications de vote sur la réforme des retraites. Nous étions, en l’écoutant, tous fiers d’appartenir au groupe socialiste et fiers de l’unité de la gauche. Voici le texte de son intervention, dont il n’ y a rien à retirer.
Messieurs les ministres,
Mes chers collègues,
Je monte à cette tribune que Bernard Accoyer vient d’interdire à 142 représentants de la Nation.
Nous étions dans un débat essentiel, celui portant sur l’avenir de nos retraites.
Mesdames et messieurs de la majorité, comme vous, nous pensons une réforme indispensable.
Comme vous nous constatons que la réforme Fillon n’a pas tenu ses promesses et que 7 années après son adoption, son échec rend nécessaire une nouvelle loi. Mais contrairement à vous, nous n’acceptons pas que le poids et le prix de la crise soit supporté par ses victimes. Nous n’acceptons pas que 95% du financement repose sur les classes populaires et moyennes tandis que vous continuez de protéger madame Bettencourt avec un bouclier fiscal. Nous n’acceptons pas que celles et ceux qui ont le plus souffert au travail, perdu leur santé pour construire notre Nation, créer de la richesse dans notre pays soient aujourd’hui les laissés pour compte d’une réforme aussi injuste qu’inefficace. Nous n’acceptons pas que les jeunes générations fassent les frais de votre imprévoyance, que les fonds qui leur étaient destinés soient siphonnés et qu’ils soient ainsi sacrifiés.
Dans ce débat nous sommes entrés avec nos propositions. Nous avons conduit une confrontation projet contre projet. A aucun moment, il n’y a eu la tentation de l’obstruction. Peut-on d’ailleurs parler d’obstruction lorsque le temps du premier parti d’opposition est limité à 20 petites heures sur un sujet aussi sensible alors que les décisions qui seront prises affecteront directement et durablement la vie de nos concitoyens ? Peut-on parler d’obstruction lorsque les députés de l’opposition demandent simplement à exercer leur droit d’expression individuel de 5 minutes et que l’usage de ce droit aurait simplement eu pour effet de repousser ce vote de quelques heures ?
Ce qui s’est passé ce matin est grave. Pas pour nous, parlementaires de l’opposition. Ce qui s’est passé est grave pour ces millions de Français qui nous ont élu et dont la voix mérite autant de respect que celles de la majorité.
Il n’y a pas de démocratie sans pluralisme des courants d’opinion et d’expression ! Voilà pourquoi la Constitution et les règlements reconnaissent des droits aux députés de l’opposition. Que devient notre démocratie lorsque ces droits sont ainsi bafoués ? Que devient notre démocratie lorsque la minorité au Parlement est ainsi sommée de se taire ?
Cette décision inqualifiable de Bernard Accoyer est au fond dans la droite ligne des dérives actuelles du pouvoir. Aujourd’hui, notre République est abîmée. Notre République perd ses repères lorsque des ministres confondent l’intérêt général et l’intérêt de l’UMP, lorsque la justice est instrumentalisée, lorsque les violations des droits fondamentaux valent à la France des rappels de l’ONU et de l’Union européenne, lorsque la liberté de la presse est malmenée par l’utilisation illégale des services secrets, lorsque la souveraineté des élus de la Nation est méprisée…
Au fond, nous faisons face à une crise morale et politique dont monsieur Woerth est devenu le symbole. Nous assistons à une confusion de certains intérêts et du pouvoir d’Etat.
Plus les Français découvrent cette toile qui s’est tissée du Fouquet’s au Bristol, et moins vous supportez les contre-pouvoirs. Uns à uns vous tentez de les briser.
Hier c’était la mise en cause du travail de la presse, qualifiée de fasciste, qui créait le malaise et maintenant c’est votre silence assourdissant qui indigne lorsqu’aucun d’entre vous n’ose s’inquiéter de circulaires discriminatoires prise par le cabinet d’un ministre qui a lui même été condamné récemment pour ses propos racistes.
Aujourd’hui c’est la parole confisquée à des parlementaires qui osent prétendre qu’une autre réforme des retraites est possible.
Demain c’est vous mesdames et messieurs les députés de la majorité à qui l’on tordra le bras pour accepter la déchéance de nationalité pour ces Français d’origine étrangère.
Les Français doivent comprendre que si nous ne sommes pas parvenus aujourd’hui à faire entendre leurs revendications, leur exaspération et leur colère, cela ne doit pas les conduire à la résignation ou à l’abattement.
Chaque jour, ici et par delà ces murs où l’on bafoue la démocratie, avec eux, nous continuons à nous mobiliser et à nous battre, nous ouvrons d’autres voies qui sont celles du renouveau et de l’alternance.
"Expulsions de Roms : la France montrée du doigt
La Commission Européenne a annoncé qu’elle allait engager une procédure d’infraction à la législation de l’Union européenne contre le Gouvernement français. La Commissaire Européenne en charge de la justice et des droits fondamentaux a condamné, avec une sévérité inédite, la politique menée par le gouvernement français contre les Roms. Après les nombreuses protestations, de l’ONU, du Parlement européen ou encore de la presse internationale, c’est la Commission européenne qui condamne cette politique qui dégrade profondément l’image de notre pays dans le monde et qui viole les engagements internationaux de la France, comme ses propres principes constitutionnels.
Le gouvernement ne peut plus rester sourd à ces critiques. La nouvelle circulaire de Brice Hortefeux, si elle change dans la lettre, reste malheureusement complètement dans l’esprit de la circulaire de la honte du 5 août.
Le Parti Socialiste exige que le Gouvernement revienne au respect de la légalité, mais aussi au respect des valeurs de la République en mettant immédiatement un terme à sa politique de stigmatisation systématique des Roms. La dernière déclaration de Nicolas Sarkozy invitant Viviane Reding à accueillir des Roms au Luxembourg ne suggère pas franchement un changement de la ligne…
Sur les chemins de Pékin : dégustation et découverte de l'écriture chinoise
jeune public
Animation
Date de l’événement:
20/10/2010 10h00
Lieu:
Café-Librairie Ici & ailleurs, 31 rue Damiette
Tarif:
Entrée libre, réservation indispensable
Renseignements, réservations:
Rens. : 02 35 62 18 46 • ici-ailleurs@orange.fr
SCOLARISATION
Le ministère de l'Education National publie une mise à jour du « Guide pour la Scolarisation des enfants et adolescents handicapés » de 2006. Cette brochure a pour but d'informer les parents sur les différents parcours scolaires existants et envisageables pour leurs enfants.
Juin 2010, 42 pages.
"Aller au musée un mardi
« Le Monde », l’Elysée… et le secret de l’enquête
« Affaire Woerth : Le Monde a violé le secret de l’enquête ». C’est le titre auquel vous n’aurez pas droit. Parce qu’il faut bien l’achever, quoi, à la fin. Parce que c’est tellement évident, parce que les rares qui pourraient le mettre en Une ont déjà violé le même secret eux-mêmes. Parce qu’entre nous, ça ne se fait pas. Parce que c’est défendre le mauvais cheval. Parce que tout de même ce serait regarder les faits par le petit bout de la lorgnette : imaginez, puisque l’on tient peut-être un « gate », un vrai de vrai, un avec des écoutes (Le Monde lui-même ne prétend pas qu’il y ait eu des écoutes dans l’affaire, mais on ne va pas s’arrêter aux détails) !
Mais parce que je suis taquin et conspiroïde, ce point m’a frappé. En fin de compte, Le Monde ne se plaindrait-il pas de la violation du secret de la source qui lui permettait de violer le secret de l’enquête ?
Entendons-nous bien : je n’ai pas dit ça. Topons-la et disons qu’ouvrir une enquête afin de déterminer qui, au sein même du gouvernement, au plus près du Ministre – et, en l’occurrence, son propre conseiller aux affaires juridiques – fournit des informations confidentielle et des procès-verbaux d’audition à la presse et travaille contre le gouvernement est indéniablement un rappel des heures sombres de notre histoire, la manifestation d’un pouvoir autoritaire qui dérive vers le despotisme, et une tache de honte sur notre drapeau.
Maintenant que c’est dit, retournons notre lorgnon et intéressons-nous à ce tout petit aspect qu’il est bien coupable d’envisager, le secret de l’enquête.
Il n’est pas besoin de tourner beaucoup les pages du code de procédure pénale pour trouver la loi applicable. L’article 11 du code de procédure pénale prévoit en effet que :
« Sauf dans le cas où la loi en dispose autrement et sans préjudice des droits de la défense, la procédure au cours de l’enquête et de l’instruction est secrète. »
On notera donc qu’il n’y a pas que le secret de l’instruction, mais aussi le secret de l’enquête.
L’article 11, alinéa 2 dispose que :
« Toute personne qui concourt à cette procédure est tenue au secret professionnel dans les conditions et sous les peines des articles 226-13 et 226-14 du code pénal. »
Ah, me dira-t-on, c’est donc que le journaliste n’est pas concerné, puisqu’il ne concourt pas à la procédure. Notons que l’alinéa 2 ne vient pas atténuer pour autant la généralité de l’expression dans l’alinéa 1, qui prévoit le secret de l’enquête. Mais surtout, ce serait sans compter sans ce cas redouté des journalistes : le recel du secret de l’instruction, ou de l’enquête.
Tenez, dans une décision récente, relative aux écoutes du grand président Mitterrand, la Cour de cassation avait noté que :
Attendu (…) que les juges précisent que les prévenus se sont trouvés en possession d’informations confidentielles sur A… auxquelles ils n’avaient aucun droit d’accès, ce qui heurtait un intérêt légitime de celui-ci ; qu’ils ajoutent que les limites auxquelles est soumise la liberté d’expression sont nécessaires d’autant qu’il n’est pas établi que les contraintes exercées en la cause aient nui de réelle façon à l’information de l’opinion et que la justice se soit trouvée dans une impossibilité de fonctionner dont il aurait fallu informer cette opinion ;
Attendu qu’en l’état de ces énonciations dont il résulte que les prévenus ont été poursuivis pour avoir divulgué le contenu demeuré confidentiel de pièces issues d’une information en cours, mesure justifiée par les impératifs de protection des droits d’autrui, au nombre desquels figure la présomption d’innocence, par la préservation d’informations confidentielles, ainsi que par la garantie de l’autorité et l’impartialité du pouvoir judiciaire, la cour d’appel a justifié sa décision au regard de l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme
Attendu que l’article 10 en question porte sur la liberté d’informer. Attendu qu’il n’est pas avéré qu’il ne serait complètement déconnant de reprendre ces attendus au cas présent. Attendu que l’on se trouverait donc peut-être bien en présence d’un authentique cas de recel de violation du secret de l’enquête.
Mais voilà, il se pourrait que ça ne compte pas. Il n’y aurait de recel que d’une chose et non d’une information. Pourtant, dans une étude parue au mois de novembre 20081, Camille de Jacobet de Nombel rappelait qu’il existe bien d’autres cas de recel de biens incorporels. Mais brisons-là ce suspense intenable : la question ne se pose pas, puisque Le Monde a bel et bien recelé des choses. On ne lui a pas seulement passé une information mais des documents. Il l’a confessé lui-même, dès la première ligne de l’article litigieux du 17 juillet 2010. Fier de son forfait, Le Monde commençait ainsi :
« D’après des procès-verbaux d’audition auxquels Le Monde a eu accès, la brigade financière traque bien le trafic d’influence et oriente ses investigations en direction du couple Woerth. »
Voilà l’aveu. Le Monde n’a pas obtenu une information, un petit mot dans un couloir, une déclaration dans une coursive, un message chuchoté entre deux portes au téléphone. Le Monde a eu accès, et il s’en vante jusque dans ses colonnes, à des « procès-verbaux d’audition ». Le recel est là, constitué, il s’étend devant nos yeux. Et vos mines contrites reflètent bien toute la déception que nous ressentons à l’idée que le quotidien de référence soit un journal de délinquants. Sylvie Kauffmann, elle, enchaîne : « Le Monde a, depuis, poursuivi son travail d’enquête et a continué à publier des informations inédites, y compris appuyées sur de nouveaux procès-verbaux d’auditions ».
Mais attention, rebondissement. Nous n’en avons pas fini. Ce n’est pas simple – c’est la vie ça, toujours compliquée : la Cour Européenne des Droits de l’Homme est encore intervenue dans le débat. Figurez-vous qu’elle a condamné la France pour avoir condamné des journalistes pour recel du secret de l’instruction. Ce sont les arrêts Fressoz et Roire contre France2 et Depuis et a. contre France3.
Alors voilà, c’est fini ? Le Monde a gagné ? Il n’a pas violé le secret de l’enquête ! Hardi les gars, y’a encore un espoir : la Cour (l’européenne) a aussi élargi la Suisse ! Emmanuel Dreyer raconte, dans le style exaltant des commentaires juridiques que :
« les doutes émis par la juridiction de Strasbourg sur le bien-fondé de poursuites pour recel à l’encontre de journalistes (§ 46) auraient pu être interprétés comme une invitation lancée aux États de renoncer à cette qualification si un important arrêt en sens contraire n’avait été rendu, le 10 décembre 2007, par la Grande Chambre dans une affaire Stoll c/ Suisse (CEDH, 10 déc. 2007, n° 69698/01). À cette occasion, parce que la divulgation reprochée aux journalistes a constitué une véritable révélation de faits jusqu’alors inconnus (§ 113), la cour a admis la légitimité de leur condamnation pour recel alors que l’origine de la fuite n’avait pu être déterminée et que le public avait intérêt à connaître les faits en question »4.
Alors voilà. Tout ça a peu de chances de faire la Une de vos quotidiens. La violation du secret de l’instruction, la violation du secret de l’enquête, à peu d’exceptions près, sont seulement considérés comme des entraves à leur liberté d’informer. Et aucun, ou trop peu, n’est en mesure de donner une leçon au confrère. L’hypothèse de cette violation du secret de l’enquête par Le Monde passera donc, comme une lettre à la poste. Elle filera comme un pet sur une toile cirée.
Il est certain que l’exécutif serait plus à l’aise s’il n’avait pas confié l’enquête au parquet, et à un procureur à l’indépendance discutée (à tort ou à raison) plutôt qu’à un juge d’instruction.
Mais on ne s’interroge même pas, dans nos médias, sur cette violation du secret de l’enquête. Pas même pour l’écarter. Pas même pour finir par conclure, au bout du bout, que dans ce cas il devrait céder devant la liberté d’information. Non. De toutes façons, puisque tout le monde s’assied dessus, le secret, du pouvoir exécutif au pouvoir médiatique, on va pas chipoter. La cause est entendue avant d’être examinée, ce d’autant plus que l’opinion publique ne va pas se mobiliser, qu’Eric n’attirera pas la compassion.
Mais moi, j’aime bien chipoter, et l’article 11 du Code de Procédure Pénale aussi est une loi. Alors, on imaginerait bien que la romantique intransigeance de Sylvie Kauffmann fasse son œuvre : « il y a une loi, il faut l’appliquer« . Comme elle dit, c’est une question de principe. Et les principes, c’est bon, mangez-en.
Et puis le conspiroïde que je peux être parfois a une idée saugrenue au parfum de mystère (les meilleures) : cette plainte ne serait-elle pas un coup stratégique ? Il y a quelques jours, on apprenait l’intérêt soudain de ce haut magistrat pour la cour d’appel de Cayenne. Un goût retrouvé pour le terrain, comme un inspecteur de police qui retrouve la circulation. Le Monde a-t-il senti le vent du boulet ? La réplique ne s’est pas faite attendre. Tout en confirmant implicitement l’identité de sa source, Le Monde jouerait-il un « je te tiens, tu me tiens » avec l’Elysée en devançant l’éventualité même d’une plainte contre lui ?
Un joli coup pour la liberté d’informer, et celle de violer le secret de l’instruction.
- Droit pénal n° 9, Septembre 2008, étude 21
- CEDH, 21 janvier 1999
- CEDH, 7 juin 2007
- Un an de droit européen en matière pénale, chronique par Emmanuel Dreyer, Droit pénal n°4, avril 2008
Agenda 2011
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Article 1 le chef a toujours raison
L'interview dans le canard CLIC
En savoir plus sur le fond RECLIC
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Joë enfonce le clou: 'Emmanuel Bréon reconnaît la faute de Paul Belmondo qui s'est rendu en Allemagne, à l'invitation de Goebbels, en novembre 1941... En effectuant ce déplacement, l'artiste cautionne le régime nazi.'
jusqu'à se payer sa petite affaire Woerth perso!
Festival Normandie impressionniste
Du 01/06/2010 au 30/09/2010 Tarif : NC | Billeterie : NC Musée des Beaux-Arts de Rouen - ROUEN (76000) |
Ry/exposition Catherine Patte et françoise Gérard (peintures et sculptures) jusqu'au 19 septembre
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de 10 à 12 heures et de 14 à 17h30 sauf dimanche matin
entrée libre
renseignements à l'office du tourisme des trois vallées
tel:0235231990
courriel:sitroisvallees@wanadoo.fr
Bois Guillaume "obscures clartés" exposition à la chapelle du Carmelrue Robert-Pinchon
contact:olivierjulia@wanadoo.fr
0671850182