Festival de Saint-Denis : Te Deum: "
Point d’événement touchant de près à la vie des Rois de France sans l’exécution d’un Te Deum, motet à la gloire du Seigneur. Reflet de l’histoire et du pouvoir, c’est toute la personnalité du souverain qui y est dépeinte en musique. Et lorsqu’il s’agit de Louis XIV, le faste, la pompe et la solennité sont de mise pour magnifier et glorifier son règne, au même titre que les portraits de Rigaud ou le Versailles de Mansard.
Le Te Deum de Charpentier, composé vers 1690 pour la victoire française de Steinkerque, sert aujourd’hui d’hymne à l’Eurovision et de générique au Tournoi des VI Nations. Celui de Lully, qui a illustré de nombreuses scènes du Roi danse de Gérard Corbiau, fut écrit pour le baptême d’un fils du compositeur dont Louis XIV était le parrain. Le Roi le trouva si beau qu’il voulut le réentendre et le choisit pour les noces de sa nièce avec Charles II d’Espagne.
Vincent Dumestre, après avoir reconstitué un Bourgeois Gentilhomme inoubliable, et récemment Cadmus et Hermione qui a triomphé à l’Opéra Comique, retrouve son Lully et y ajoute Charpentier. Avec les Cris de Paris, une fraîche distribution de solistes spécialistes, enlevée par Amel Brahim Djelloul, et son fameux Poème Harmonique, Vincent Dumestre fait sonner tambours, voix, vents et trompettes à la gloire du Soleil. Deux Te Deum pour une ouverture, en majesté.
En partenariat avec Radio France.
Photo : Le Poème Harmonique12(c)Jean-Baptiste Millot
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