Ouais, parce que au lieu de vous faire 3 articles bien distincts, je préfère vous en faire un seul qui parle de 3 BDs (un peu comme cette fois là). Bon, je sais, ça sera mal répertorié par Google, mais je m’en fous, je fais pas ça pour l’argent moi (mais pour les filles). Aujourd’hui, 3 titres Milady Graphics, avec par ordre de format (du plus grand au plus petit) Wolfskin de Warren Ellis, Super Philo de Fred Van Lante et Scott Pilgrim T3 de Brian Lee O’Malley. Let’s rock !
Après Black Summer (qui était sympa) et No Hero (qui était mieux), l’équipe Warren Ellis/Juan Jose Ryp récidive chez Avatar Press avec Wolfskin. Cet ouvrage, composé de 3 épisodes et d’un annual (normal pour une mini-série), raconte l’histoire d’un Peau-de Loup qui, à la suite d’un combat dans une foret, va être impliqué dans une guerre civile au sein d’un village Mitan. Je vous ai résumé les 3/4 de l’album en une phrase. Et c’est pas moi qui suit fort, c’est le scénario qui est maigre. Le scénariste anglais, qui a notamment signé des chefs d’œuvre tel que Planetary, Nextwave ou Authority, nous livre ici une histoire inintéressante, mal écrite, uniquement prétexte à des scènes de boucheries gratuites. De mémoire, c’est la première fois que l’auteur s’attaque à de l’heroïc-fantasy, et on peut pas dire que ce soit réussi. Le personnage principale, dont l’on connait rien, si ce n’est que c’est un vrai dure et qu’il a une grosse b*te, est inintéressant lui aussi, et à aucun moment le récit va amener des enjeux quant à son sort ou celui du village. Si cela avait été une série régulière, on aurait pu se dire “roooh, c’est bon, ils vont développer le personnage dans le tome 2″. Or ce n’est pas le cas (du moins pas avant 2009, sachant que ces épisodes ont été publié en 2006 aux USA…). De plus, le travail de Juan Jose Ryp est, comme à son habitude, quelque peu lourd, parfois illisible, et souligne l’aspect gore du récit. Si sur Black Summer ou No Hero, ça restait un minimum justifié, ici, c’est totalement gratuit, avec du sang en moyenne toute les deux pages. Mais il serait de mauvaise fois de ne pas parler des quelques planches absolument grandioses (notamment l’apparition de Dieu) Le dernier épisode est par contre dessiné par l’italien Gianluca Pagliarani. Si c’est plus lisible et agréable que son confrère espagnol, ça n’en reste pas moins rigide et difforme, par moment. Une vraie déception donc, surtout quand on connait le potentiel de ce duo, et surtout du scénariste.
Vous ne connaissez pas la philosophie ? Vous n’y avez jamais rien compris ? Ou ça vous a toujours gonflé ? Super Philo est pour toi ! Le scénariste Fred Van Lante, qui a beaucoup bossé chez Marvel notamment sur Marvel Zombie, ou en ce moment, sur Hercule avec le crossover Chaos War, fait équipe avec le dessinateur Ryan Dunlavey, dessinateur de la série Comic Book Comics et du web comic M.O.D.O.K., afin de raconter de façon humoristique la vie et les thèses des plus grands philosophes. De Platon et sa fameuse caverne, à Nietzsche et sa théorie du sur-homme, les deux hommes parodie, tout en étant très fidèle, ces figures emblématiques de la philosophie. Et c’est là, la grande originalité et force de l’ouvrage : expliquer ces thèses, en apparence complexe, de façon humoristique et juste, afin de mieux faire passer le message. C’est drôle, tout en faisant réfléchir donc, grâce a des dessins très simple et cartoon, soulignant les traits humoristiques des personnages (Planton en catcheur, qui fait penser à Hulk) et une narration très sérieuse. Parfait pour découvrir la philosophie de manière originale en somme (comme moi).
Scott Pilgrim est un jeune canadien, un peu loser, qui joue dans un groupe de rock et qui n’a pas une vie amoureuse des plus trépidantes. Et un jour, il va rêver d’une fille, qu’il va finir par rencontrer dans la vraie vie. Cette fille, c’est Ramona Flowers. Sauf que pour sortir avec elle, il faut affronter ses 7 evil ex-boyfriends. Après avoir battu le premier, Matthew Patel (dans le tome 1) et le second, Lucas Lee (dans le tome 2), Scott va devoir affronter le troisième ex de Ramona : Todd Ingram. Et il se trouve que, par le plus malheureux des hasards, c’est l’actuel petit ami d’une certaine Envy Adams, une ex à Scott. Une situation plutôt délicate donc. Après un premier tome très sympathique et frais, qui posait la situation, et un second qui continuait dans la voie du délire pop culturelle, ce troisième tome s’impose comme celui qui mélange le plus habillement combats sur-réalistes et romance. Avec un dessin toujours très simple mais très dynamique, faisant parfois penser au manga, Brian Lee O’Malley continue tranquillement son histoire, en compliquant de plus en plus la tâche de Scott. En effet, ici, il ne va pas juste devoir affronter Todd, mais aussi, indirectement, son ex-petite amie, Envy. L’auteur va donc, avec plusieurs flashbacks, donner une réponse à la question : que s’est-il passé entre Envy et Scott ? Les histoires de cœur qui s’entre-mêles prennent donc une part plus importante du récit qu’auparavant, mais tout en gardant ce côté complètement barré, notamment lors d’une course dans un grand magasin canadien, le Honest Eds, ou lors du combat final. Une lecture de plus en plus plaisante au fil du temps. On attends le quatrième tome avec impatience (en Décembre, si tous va bien).
J’avais aussi prévu, dans un futur proche, de vous parler de Asterios Polyp, la dernière œuvre de David Mazzucchelli, mais Basile et Lionel ont déjà fait une excellente chronique sur cloneweb donc bon…
Super Bigorskin
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