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Plus consensuelle que celle consacrée au japonais Murakami ou à Jeff Koons, l'exposition de ces trônes n'en est pas moins inédite. Personne jusqu'à présent n'avait pensé à raconter l'histoire des régnants à travers ce siège qui accueille leur séant. Pourtant, c'est bien un des rares attributs du pouvoir qui est partagé par tous les puissants du monde, d'où qu'ils soient. Le trône est avant tout le symbole de l'autorité, qui se représente assise, à l'inverse du pouvoir qui lui se traduit par la position debout. Jacques Charles-Gaffiot, le commissaire de l'exposition explique : 'La puissance s'acquiert, l'autorité est conférée par délégation divine ou humaine. Assis, un chef ne peut guerroyer. Paré des attributs de l'intermédiaire entre l'au-delà et l'ici-bas, il devient l'arbitre que les hommes ont appelé de leurs voeux'. Contrairement à ce qu'on peut penser, ce n'est pas l'abondance des ornements qui fait la majesté mais la mise en situation du trône, qui peut parfois se limiter à une simple pierre comme en écosse. 'Le trône invite à l'humilité' rappelle Jacques Charles-Gaffiot car l'autorité permet de soumettre la force abusive par le respect du droit'. Ce qui explique que dans la plupart des tableaux d'apparat, les rois soient représentés debout devant leur trône, pour mettre en avant leur puissance. Louis XIV fut d'ailleurs le premier à se faire représenter ainsi. 'Depuis le Roi-Soleil, le trône est perçu comme un élément plutôt encombrant et quelque peu superflu'.
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