50 ans de BD africaine francophone se racontent à l'IUFM: "
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C'est dans l'entre deux-guerres que sortent en Afrique les premières planches mais elles sont réalisées par des colons et des missionnaires qui voulaient faire passer des idées et des messages. Il a fallu attendre les années 60 pour que les choses changent et les premières histoires réellement africaines voient le jour notamment à Madagascar. Mais la dictature qui sévit dans de nombreux pays d'Afrique muselle les artistes qui ne peuvent travailler que sur commande. Dans les années 90, le début du processus démocratique va permettre aux dessinateurs de s'exprimer dans la presse indépendante, par le biais de la caricature. Une liberté qui se traduit aussi par de l'auto-édition, les artistes distribuant leurs albums dans les rues. L'Europe commence alors à s'intéresser à eux. Parmi les grands succès de ces dernières années, il faut citer l'excellent 'Aya de Yopougon' (5 tomes déjà édités) de Clément Aoubrerie et Marguerite Abouet qui raconte une Afrique loin des clichés à travers le quotidien d'une jeune fille d'un quartier d'Abidjan en Côte d'Ivoire. Mais ce livre qui a donné 'une visibilité inespérée au continent noir' est réalisé et édité en France. Car en Afrique, la BD n'est pas reconnue comme un art à part entière. C'est ce que rappelle Christophe Cassiau-Haurie et Christophe Meunier, auteurs d'un livre éponyme de l'exposition tourangelle :'Les auteurs ont mauvaise réputation car beaucoup pensent qu'ils font cela à défaut d'autres choses' expliquent-ils. 'De plus, très peu d'écoles supérieures d'art intègrent la BD dans leur cursus. Il y a un problème de reconnaissance évident'.
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