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Dernier empereur de la dynastie julio-claudienne, Néron a régné au tout début de l'ère chrétienne. Tacite et surtout Suétone dans sa ' Vie des douze Césars ' ne l'ont pas épargné et le souvenir de l'empereur a navigué à travers l'Histoire sous l'image classique et sinistre du monarque fou qui aurait joué de la lyre devant Rome dévastée par les flammes, enchanté par la beauté du spectacle.
La vérité semble définitivement ailleurs. Néron vit à une époque où la cruauté est vue comme une banalité et dans les cercles du pouvoir romain, les assassinats sont monnaie courante. Bien rares seront les parents de Néron à mourir de mort naturelle.
Ses deux prédécesseurs : les empereurs Caligula et Claude (à la réputation tout aussi peu flatteuse...) périssent aussi tous deux de mort violente.
Si les premières années du règne de Néron sont considérées comme un moment où Rome est particulièrement bien administrée, une série de crimes politiques et de scandales divers liés notamment à la vie privée de Néron viennent ternir sa réputation. Exaspéré par le rôle politique de sa mère Agrippine, il la fait assassiner et ce matricide ulcère la population romaine.
Lors du grand incendie de Rome, Néron est en fait absent de la capitale impériale, il rentre en toute hâte en raison de l'urgence de la situation. Dans la cité antique, les incendies sont très fréquents mais celui-ci dure plus de six jours. Les dégâts sont énormes, on dénombre des milliers de victimes, près de 200 000 sans abris et les précieuses collections de l'empereur disparaissent dans la tragédie.
Toutefois, loin d'être à l'origine des flammes, Néron organise en fait les secours et héberge les victimes mais après ce sinistre sans précédent, la population romaine exige un coupable. L'opinion et la rumeur vont rapidement désigner l'empereur qui ajoute à son discrédit par l'annonce presque immédiate d'un projet grandiose de reconstruction de la ville dans un style monumental (projet qui sera d'ailleurs en grande partie réalisé). Néron va alors tenter de retourner l'opinion en désignant à la vindicte populaire les tenants d'une nouvelle religion venue de Judée : les Chrétiens.
Il les fait périr en public dans d'affreuses tortures mais sa réputation est à jamais entachée.
Il se maintient encore au pouvoir mais suite à une absence de Rome durant une année entière, les conspirations et l'exaspération publique ont raison de lui, il est démis en l'an 68 et apprenant qu'il va être condamné à mort, se suicide.
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