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Ernesto Sabato fait partie de cette génération d'intellectuels internationaux qui ont traversé les tragédies et les utopies du siècle dernier. Docteur en physique, spécialisé dans le nucléaire, notamment dans le prestigieux labo de Marie Curie, il abandonne la science dont la 'neutralité morale' le consterne pour trouver dans la littérature les outils verbaux d'expression les tourments des hommes. Dans 'Le Tunnel' sorti en 1948 et salué par Albert Camus, Graham Greene et Thomas Mann, il décrit les affres de la passion amoureuse. Homme engagé dans le siècle, contestataire, communiste et dénonciateur des tortures et de la censure sous J. Péron, c'est en simple militant de la démocratie qu'il a présidé la commission d'enquête sur les disparus de la dictature militaire argentine dans les années 80. En France, il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur avait reçu le prix du meilleur roman étranger pour 'L'Ange des Ténèbres'. Il avait aussi reçu le prix Cervantès de littérature, la plus haute distinction en langue espagnole.
Ernesto Sabato était aussi peintre et poète. Les supports de son expression changeaient, pas son questionnement entre réalisme et métaphysique. A la fin de sa vie, alors qu'il avait perdu depuis longtemps, son épouse, son amour de toujours et son fils, il s'était consolé de son pessimisme en retrouvant le chemin de la foi.
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