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'La Chamade' ce n'est pas un nom spécialement destiné à abriter l'une des grandes énigmes judiciaires françaises de la fin du 20ème siècle. Le jardinier marocain qui travaille occasionnellement à la Chamade a lui, en revanche, le profil idéal pour être le principal suspect du meurtre de la propriétaire des lieux. D'autant que le soir du 24 juin 1991, lorsque les gendarmes découvrent son corps inanimé dans la cave de la villa, ils découvrent également deux inscriptions en lettres de sang 'Omar m'a tuer' et plus loin 'Omar m'a t'.
De ces deux inscriptions accusatoires vont naître de nombreuses interprétations, y compris sur le sens de cet accord imparfait. En février 1994, à l'occasion d'un premier procès devant les assises des Alpes-Maritimes, le jardinier est reconnu coupable et condamné à 18 années de réclusion criminelle. Après plusieurs rebondissements et un combat mené cette fois dans les médias par son avocat Jacques Vergès, le président Jacques Chirac lui accorde en 1996 une grâce partielle. Jusqu'à aujourd'hui Omar Raddad n'a jamais réussi à obtenir que la Cour de Révision ordonne un nouveau procès dans cette affaire, s'il a été grâcié, Omar Raddad reste donc coupable au regard du droit du meurtre de Ghislaine Marchal en attendant d'obtenir un jour peut-être une relaxe judiciaire. Le 9 mai 2011, la Parquet de Grasse a annoncé avoir confié de nouvelles investigations à un expert à partir des traces ADN retrouvées à l'époque sur le lieu du crime.
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