C’est la traditionnelle garden-party pop rock, au château de Beauregard, à Hérouville Saint-Clair, ce week-end. L’événement, qui s’est fait une place de choix dans la longue liste des rendez-vous musicaux de l’été, se joue sur trois jours et attend 30 groupes. Paul Langeois est le directeur-programmateur du festival. Il est aussi à la tête de la salle de musiques actuelles d’Hérouville Saint-Clair, le Big Band Café (BBC). Interview.
Comment se déroulent les préparatifs de cette troisième édition ?
Nous commençons à être rodés, les équipes de bénévoles ont des habitudes, même si, cette année, c’est différent ! Le site est beaucoup plus grand. Nous n’avons pas repris le même plan, nous avons travaillé sur un nouveau dossier de sécurité… 30 à 50 personnes sont là, chaque jour, pour l’installation des scènes, de l’éclairage, du son et des écrans géants. Puis, durant les trois jours de concerts, ce sont 1 000 personnes qui travailleront sur le site, dont 500 bénévoles.
Après deux belles éditions, vous vous fixez déjà un nouveau challenge très audacieux : un festival sur trois jours…
C’est audacieux, mais pas tant que ça… Si on regarde de nombreux festivals en France et à l’étranger, ils sont déjà, au minimum, sur trois jours. Le festival Beauregard a eu la chance de grandir très vite. Cette décision était finalement logique. Financièrement, c’est plus simple d’amortir cet événement sur trois jours, car tout le matériel est là, les scènes sont montées. Reste à faire venir les artistes, mais Beauregard s’est déjà fait un nom dans le milieu des tourneurs. Bien sûr, c’est toujours un pari, un coup de poker, mais après les deux premières éditions, on a écouté les critiques, et passé à trois jours, cela était demandé. De même, cette année, nous allons mettre en place un espace pour les jeunes de moins de 12 ans. C’est gratuit pour eux. Les familles le demandaient. Nous allons aussi installer des écrans vidéo pour offrir au public une plus grande proximité avec les artistes.
Comment s’est construite cette programmation ?
Elle s’est bouclée tardivement ! En fait, il y avait peu d’artistes cette année, sur la route, en France, à cette période. Et, forcément, nous étions plusieurs festivals à essayer de faire venir les rares têtes d’affiche à tourner, ce qui a fait monter les enchères… Néanmoins, nous sommes un peu en dessous des 300 000 euros par jour. Cette programmation est équilibrée et alléchante, elle devrait donner envie aux festivaliers de venir sur les trois jours et nous sommes restés dans les clous au niveau du budget. Des groupes comme Deus, Morcheeba ou encore The Ting Tings ont préféré Beauregard à d’autres festivals et c’est une immense fierté. Il en est de même pour Agnès Obel. Birdy Nam Nam et Archive feront seulement deux dates en France ! Gaëtan Roussel n’était jamais venu à Caen. Cette programmation mélange les genres et la mayonnaise devrait prendre. Si on reste un festival pop rock, on se permet de faire venir Motörhead ou encore ZZ Top qui ne s’est jamais produit en Normandie en 40 ans de carrière !
Si on vous parle des Vieilles Charrues, en Bretagne, ou encore les Eurockéennes de Belfort… C’est un objectif ?
Non. Notre volonté est que les gens puissent circuler tranquillement, s’asseoir sans se faire piétiner. Cette année, nous testons cette nouvelle formule, avec un site plus aéré. On espère 45 000 personnes sur trois jours. Après, pourquoi pas 60 000, mais nous ne souhaitons pas grandir davantage. Nous avons déjà connu une ascension fulgurante !
• Paul Langeois est à la tête du Big Band Café (BBC), à Hérouville Saint-Clair, souvent considérée comme LA scène pop rock de l’agglo. Retour sur son parcours. Lire notre interview, en cliquant ici
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