L'homme qui fredonnait du Bashung à l'oreille des chevaux:
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Une musique, un canapé sombre et un cheval au galop, on se croirait presque plongé dans un clip de Jean-Baptiste Mondino. "Osez Joséphine" en 1991 marque le retour sur le devant de la scène médiatique et artistique du chanteur français Alain Bashung. Ce dernier a confié avant sa disparition comment le clip de Jean-Baptiste Mondino et l'intervention du cheval avaient donné sa véritable énergie à cette chanson pour laquelle Alain Bashung peinait à trouver un rythme. L'idée de ce cheval tournant sur une piste de cirque autour d'un couple de musiciens est plus que graphique, c'est le claquement des sabots qui donne sa véritable cadence à la chanson, et Bashung va donc profiter de l'idée de son compère pour s'appuyer sur cette rythmique animale en ajoutant au dernier moment le son du galop ainsi que les riffs de guitare. Comme l'expliquait Bertrand Dicale, dans l'une de ses chroniques musicales sur l'antenne de France-Info, Alain Bashung a révolutionné la chanson française avec ce morceau "Osez Joséphine". En effet, pour la première fois, cette chanson ne dispose d'aucune mélodie clairement identifiable, la voix du chanteur est un instrument comme les autres et la mélodie du chant de Bashung n'est pas la mélodie de la chanson. Si l'on regarde après coup le vidéo-clip de Jean-Baptiste Mondino, on s'aperçoit qu'il est assez éloigné du décor recréé par Thomas Chaussebourg pour son spectacle "Ma bête noire", mais il a tellement marqué notre imaginaire que la voix de Bashung associée à la présence d'un équidé suffit à faire hennir les chevaux du plaisir.
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