Voyage au pays de Jean-Claude Carrière:
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Jean-Claude Carrière fait partie de ces gens qui vous font regarder votre propre vie en vous disant : "Mais qu'est ce que j'ai fais de mon temps ?!", tant son existence semble pleine et riche de mille expériences. Conteur, scénariste, romancier, dramaturge, chroniqueur, dessinateur, il est à la fois respecté comme homme de culture et d'esprit. Jean-Claude Carrière a signé plus de 80 scénarios de films, une quarantaine de livres, plus de 20 téléfilms et presque autant de créations ou adaptations pour le théâtre (et on doit oublier deux trois petites choses comme des chansons). Ce fils de viticulteurs né à Colombières-sur-Orb dans l'Hérault en 1931, licencié en lettres et diplômé en histoire, a eu dès l'enfance "le goût du récit" comme il l'avoue lui-même : "Petit, on me mettait au bout de la table et on me faisait raconter des histoires que je sais encore par coeur". Il aurait dû être historien mais il a préféré écrire et dessiner. A 26 ans, il publie son premier roman "Lézard" chez Robert Laffont. C'est ce dernier qui lui propose d'adapter en livre le film de Jacques Tati "Les vacances de Monsieur Hulot". C'est là qu'il rencontre Pierre Etaix ; les deux hommes réaliseront ensemble plusieurs courts et longs métrages. Puis pendant vingt ans, à partir de 1963, Jean-Claude Carrière sera le scénariste attitré du réalisateur espagnol Luis Bunuel. Dans le même temps, il adaptera avec l'anglais Peter Brook, le Mahâbhârata, grand poème épique indien qui nécessita onze années de travail aux deux hommes. Citer sa filmographie revient à faire une liste de quelques-uns des films cultes du cinéma : "Le journal d'une femme de chambre, Borsalino, La piscine, Le Tambour, Viva Maria, Cyrano de Bergerac, Le retour de Martin Guerre, Le ruban blanc...Le réalisateur Jean-Paul Rappeneau parle très bien de l'inépuisable talent de JC Carrière à inventer et raconter des histoires : " Si vous avez rendez-vous avec lui à 9 heures du matin pour travailler" dit-il, "soyez sûr qu'en arrivant il retirera sa montre et la posera sur la table. Puis il décapuchonnera son stylo et à 9h05, il aura déjà écrit une phrase".
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