La Cité interdite au Louvre, empereurs de Chine et rois de France:
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Cette exposition consacrée à La Cité interdite au musée du Louvre est exceptionnelle à plusieurs titres. D'abord parce qu'elle permet au public de découvrir des objets qui n'ont quasiment jamais été exposés. En Chine, ils sont en effet considérés comme des "trésors fragiles", quasi sacrés et protégés par toute une série de boîtes, qu'on ne consent à ouvrir et à vous montrer que si vous êtes un initié. Ensuite, cette exposition montre pour la première fois les influences et les points communs qui ont pu exister entre la France et la Chine à partir du XIIIème siècle. On découvre ainsi comment des affinités architecturales se sont créées, vestimentaires aussi avec l'usage de la perruque Louis XIV par l'empereur Yongzheng, à un moment où elle était déjà dépassée à Versailles. Le célèbre château a abrité de nombreux objets venus de Chine telles les "chinoiseries" de Mme de Pompadour, ou encore la fontaine aux deux perroquets en porcelaine bleue de Marie-Antoinette. La porcelaine qui représente selon Jean-Paul Desroches, le Conservateur général du musée Guimet, "le fil d'Ariane le plus subtil entre la Chine et nos cours royales". Et de rappeler le rôle fondamental des Jésuites dans l'existence de ces échanges entre les deux pays. Admis à la cour impériale, ils vivaient au sein de la Cité interdite. En traduisant plus de mille ouvrages, dont des grands classiques de la littérature chinoise, ils ont permis à cette culture de se propager dans le monde car les jésuites étaient en lien étroit avec les philosophes et les savants de l'époque.
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