Voir la vidéo
Lina Ben Mhenni ne désarme pas. Neuf mois après la chute du clan du président Zine El Abidine Ben Ali, pour la blogueuse, égérie du film de Mourad Ben Cheikh, l'heure n'est pas venue de relâcher la pression. Elle était l'une des porte-voix des 3èmes Rencontres de blogueurs arabes réunis cette semaine (du 3 au 9 octobre 2011) à Tunis. Qu'ils soient égyptiens, saoudiens, irakiens, syriens, marocains (...) ils sont venus y échanger leurs expériences afin de faire progresser la démocratie participative dans leurs différents pays. Cette initiative a été mise sur pied par la Fondation Heinrich Böll avec le concours des organisations de cyberdissidents "Nawaa"et "Global Voices" .
Pour la "Tunisian Girl", son nom de blogueuse durant la révolution de jasmin, la lutte pour les droits de l'homme ne doit pas s'arrêter à la chute du pouvoir. Citée par le journal Libération, Lina s'explique : "Il faut continuer la bataille pour avoir une vraie démocratie, Il n'y a qu'à voir les violences policières qui se poursuivent". La jeune femme de 24 ans pourrait trouver prochainement des alliés de poids dans son combat. Les membres de l'Académie Nobel envisagent de remettre le Prix Nobel de la Paix à l'enseignante de l'université de Tunis, devenue l'un des symboles du printemps arabe. Preuve que ce choix, s'il se confirme, pourrait provoquer un second cataclysme politique en Tunisie , les attaques sur internet contre Lina Ben Mhenni se sont multipliées au cours des dernières semaines, comme avant ce désormais fameux 14 janvier 2011.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire