À la différence du Chinois Liu Xiaobo, Vargas Llosa reste maître de ses paroles et de ses réactions. Raison pour laquelle il a souhaité également rendre hommage au dissident enfermé dans les prisons chinoises.
« Je crois que c'est un hommage à tous les dissidents chinois et à tous les Chinois qui veulent que la croissance et le progrès en Chine ne soient pas seulement économiques, mais aussi politiques », expliquait-il vendredi alors qu'il se trouvait à New York, interrogé pour la chaîne Frecuencia Latina.
Un Nobel qui divise... politiquement
D'autant plus qu'il était dans l'esprit des membres de l'Académie Nobel depuis des années - sinon dans les listes des bookmakers depuis des lustres. Selon elles, les jurés voyaient en lui « un intellectuel autant qu'un observateur de la réalité politique et sociale de notre temps ».
L'occasion d'attirer l'attention sur la littérature latino-américaine, explique-t-elle... un peu à l'opposé de ce que le journal officiel du parti communiste cubain a considéré.
Vargas contre Castro
Parce que les positions de Vargas Llosa à l'égard des Castro n'ont jamais été très tendres, le journal estime que la remise d'un Nobel est une insulte à l'éthique. Et tout bonnement en « ce qu'il a construit par l'écriture, il l'a détruit par sa répugnance morale, ses impudences néo-libérales, la négation de ses origines et son obéissance aux diktats de l'empire ».
Qui plus est, estime le journal, il ne serait aucune cause indigne à laquelle Vargas Llosa n'aurait apporté son soutien. Depuis 1971, l'écrivain a en effet oublié ses amitiés avec Fidel Castro, particulièrement depuis que ce dernier a fait arrêter bon nombre d'intellectuels dans le pays. Pour les écrivains locaux, qu'importent les idées libérales du romancier, l'attribution du Nobel à Vargas Llosa est une grande fierté...
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