Mais les dirigeants du pays ne prennent pas particulièrement bien le fait qu'on leur donne une leçon de liberté et de démocratie. Pour preuve, rappelle le ministère des Affaires étrangères, Liu Xiaobo est « un criminel qui a été condamné par les sections judiciaires chinoises, pour avoir violé la loi en vigueur ».
Et d'ajouter dans un communiqué que l'attribution du prix Nobel de la paix va à l'encontre complètement du principe de ce prix et devient une insulte pour ceux qui l'on précédemment reçu.
D'autres observateurs se cantonnent à des réactions plus simples et plus sages.
Ainsi, le PCF réclame tout bonnement que l'assignation à résidence qui pèse sur la femme de l'écrivain soit levée. Mais ne fait pas dans le commentaire philosophique poussé sur la question. Bien la son épouse ait été mise aux arrêts arbitrairement, même le président Obama, dans ces circonstances, garde son calme et ne réclame qu'une libération, dès que ce sera possible. En somme, internationalement, on est heureux, mais on n'en mène pas vraiment large que l'académie ait refilé son prix au bonhomme...
D'autant plus que, outre-Atlantique, des observateurs un brin cyniques constatent tout bonnement que l'attribution d'une telle récompense à un dissident chinois n'est rien de plus qu'une expression des préjugés et de la terreur face à l'essor extraordinaire que connaît la Chine et son modèle de vie.
Pour un Nobel de la paix remis, c'est tout une tension mondiale qui désormais se met en place... Accessoirement, très accessoirement, son premier recueil sera publié en France, l'an prochain, par Bleu de Chine-Gallimard au mois de mars.
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