Non. Pourquoi ?
Notre breton ami, lucide, liste essentiellement deux points :
- les Verts et leur nouvelle mouvance n'ont pas une maturité politique suffisante ;
- il est plus que nécessaire de faire émerger une troisième voie politique différente de l'UMP et du PS.
Ceci appelle une réflexion plus large.
Le divorce.
Corinne Lepage ne reviendra pas au MoDem. Son départ, ou plutôt les raisons de son départ étant plus liées à la pratique de François Bayrou qu'aux idées. Aussi, on voit mal Corinne Lepage revenir alors que François Bayrou n'a pas changé autant que souhaité.
A gauche toute !
Pour les verts, Duflot ne cache pas que son ambition est que la nouvelle structure devienne le 1er parti... de gauche devant le PS. Dans ce but, elle a passé une alliance avec Éva Joly pour écarter Daniel Cohn-Bendit du jeu. Pour le moment, de toute façon, impossible de faire quoi que ce soit tant que la structure n'est pas fusionnée et instable. Attendons quelques mois, les choses seront plus claires et il sera possible de discuter une fois qu'ils se seront étripés.
Mais cette idée que les verts peuvent remplacer le PS, n'est possible qu'en opérant un recentrage et l'abandon de l'ancrage systématique à gauche. Le succès actuel des Grünen Outre-Rhin en offre la preuve à qui en douterait.
La troisième voie passe par le centre.
Dans le contexte actuel, la question d'une alliance entre les écologistes et les démocrates est plus que jamais d'actualité mais il y a, de chaque côté, des réticences. Du côté des Verts, une vision passéiste qui consiste à vouloir prendre la direction d'une gauche qui ne s'est pas adapté aux réalités actuelles et restant limitée sur nombre d'aspects. Bien qu'en étant consciente, elle ne veut pas s'ouvrir au centre ce qui expliquera son tassement et son incapacité à peser dans les prochains scrutins majoritaires.
Corinne Lepage, si elle veut continuer à exister sur la scène politique doit avoir un mandat. Or, CAP 21, en dépit de ses qualités n'est pas de taille pour lui permettre d'exister politiquement. Elle doit s'adosser à une structure ayant une quelconque chance à la présidentielle et, ce faisant, aux législatives. Sa situation montre toutefois que l'impossible concialiation à l'heure entre deux mouvements qui auraient pourtant fort à gagner l'un et l'autre, d'une alliance politique. Malheureusement, ni l'un, ni l'autre ne sont prêts à renoncer à leurs ambitions personnelles ou leurs mauvaises habitudes pour y arriver. L'évolution semble toutefois s'être amorcée avec la création du MoDem en 2007 sur des bases faisant une référence évidente à la thématique écologique. Elle semble se poursuivre avec l'évolution, timide, des verts et la création d'une nouvelle structure pour les écologistes de gauche. Reste à rapprocher ces deux structures pour enfin arriver à faire émerger une voie politique différente de celle offerte par l'UMP et de l'autre, offerte par le PS.
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