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Imprégné de jazz, de musiques tsigane et klezmer, influencé par les rythmes exotiques aussi bien que par Brel, Brassens ou Ferré, Michel Jonasz promène un monde avec lui. Eternel nostalgique de l'enfance, il compte les minutes qui passent et en fait des chansons ciselées comme un premier chagrin d'amour. Il ne faudrait surtout pas croire cependant que les spectacles de celui qui fut Mister Swing sont tristes et tourmentés. Pour tout dire, on y rit beaucoup. Jonasz entretient avec son public un dialogue fait de petites histoires, de saynètes et de fausses confidences. Celui qui osa 'En vacances à Besançon dans le Doubs, wap doo wap' passe d'une chanson syncopée comme 'La boite de jazz', à une balade nostalgique comme 'Une seule journée passée sans elle'. Ses spectacles sont comme la vie de ceux qui viennent l'écouter. On a tous une enfance qui s'éloigne et le souvenir de vacances au bord de la mer, une famille qui s'éparpille, on rêve tous d'une supernana ou d'une fille qui s'appelait Lucille. On aime rire et se souvenir, on est tous d'une manière ou d'une autre des joueurs de blues qui voyageons sur les Soul Music Airlines.
A l'affiche de deux spectacles, son récital et 'Abraham' pièce qu'il a écrite en hommage à son grand-père, Michel Jonasz nous parle toujours de la même chose : du temps qui passe, de la famille, de l'amour et de la musique. En ces périodes de vaches maigres dans le domaine, il faut s'arrêter un moment, écouter ses textes et savourer ses mélodies. Comme toujours quand la qualité est au rendez-vous, il faut souvent plusieurs écoutes pour se laisser apprivoiser, mais une fois que c'est fait, c'est trop tard, la chanson fait alors partie intégrante de notre propre vie.
JFL
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