Les jardins de Chaumont se bio-diversifient: "
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La biodiversité est devenue, depuis deux décennies, le cheval de bataille des Nations-Unies et des experts scientifiques. Selon certaines études, près de 150 espèces disparaissent chaque jour de la surface de la terre. Si ces espèces, de la faune ou de la flore, n'ont pas toutes l'envergure d'un mammouth ou d'un Tricératops, les scientifiques constatent que le rythme des disparitions s'est accéléré, au point d'être entre cent et mille fois supérieur au rythme naturel admis pour la période pré-industrielle. Cette érosion de la biodiversité aurait même un coût pour l'humanité : il oscille entre 1.350 et 3.100 milliards d'euros par an, selon les chiffres publiés par l'ONU à la conférence de Bonn en 2008. Depuis 2001, l'Union Européenne se préoccupe de cette question de la conservation des espèces les plus menacées mais, l'évaluation menée entre 2001 et 2006 et les politiques mises en place et renforcées depuis ces dates n'ont toujours pas permis d'enrayer le phénomène. En 2010, l'Europe a même constaté l'échec de sa politique et annoncé plus de volontarisme sur des dossiers comme la surpêche, la déforestation et le respect des habitats naturels. Au niveau mondial, la conférence de Nagoya, en octobre 2010, n'a pas débouché sur de grandes avancées. Elle a constaté l'inefficacité des politiques mises en place depuis le Sommet de la Terre à Rio en 1992 et proposé de nouveaux objectifs à atteindre pour 2020. Il faut savoir que l'essentiel de la biodiversité ne réside pas à la surface de la terre mais plutôt sous sa surface, en profondeur. Elle reste donc pour partie à découvrir. On estime qu'un pays comme le Brésil abrite à lui seul 5% de la diversité des espèces connues et répertoriées et que les éco-systèmes de la zone intertropicale hébergent la majeure partie de la biodiversité mondiale. C'est donc vers ces secteurs géographiques qu'il faudrait pouvoir concentrer le maximum d'efforts.
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