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Eva Ionesco a posé nue en femme fatale dès quatre ans pour sa mère photographe, Irina : elle raconte cette histoire dans son premier long métrage, 'My little Princess'. La réalisatrice a dû édulcorer certains faits pour rendre le film regardable. A l'écran, c'est un trio de femmes infernal. La petite Violetta, interprétée par la ravissante Anamaria Vartolomei, sa mère instable, incarnée par Isabelle Huppert, et la grand-mère roumaine, (Georgetta Leahu) tendre mais dépassée, qui prie Dieu tous les soirs pour qu'il prenne soin de ses enfants. Au début du film, la mère absente et insaisissable fait de brèves apparitions, toujours un cadeau sous le bras. Quand elle montre son studio de photo à sa fille et qu'elle lui demande de poser, son univers bascule. Grimée en séductrice à voilette, boa et porte-jarretelles, la gamine vieillit instantanément. Rapidement, sa mère expose les photos érotiques de Violetta. Et elle emmène sa fille maquillée à outrance dans des pince-fesses au milieu d'adultes qui la font boire ou fumer de la drogue. Isolée à l'école, moquée par ses camarades, Violetta se rebelle avec violence. 'J'ai toujours eu envie d'écrire sur cette matière douloureuse, intime et très proche', explique Eva Ionesco. Mais 'écrire ne donne pas beaucoup de liberté contrairement à ce que l'on croit', reconnaît-elle. Son film a été présenté au dernier festival de Cannes dans le cadre de la Semaine de la Critique.
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