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Aujourd'hui, il dit : 'J'étais un dieu. Je ne suis plus qu'un fantôme'.
Mais si Manitas de Plata n'est plus sous la lumière des salles de concert, il peut s'enorgueillir d'avoir réussi à y briller pendant de longues années. Manitas de Plata est né dans une roulotte à Sète, dans une grande précarité matérielle. A l'époque, il s'appelait encore Ricardo Baliardo et jouait de la musique avec son frère Hippolyte Baliardo. Très vite repéré pour la virtuosité de son jeu, ses amis le pousse, quasiment de force, à partir sur un bateau pour New York. Bien leur en a pris : pendant la traversée, il rencontrera Salvador Dali qui deviendra un ami et à New York, ce sera le succès. Son ami, le photographe Lucien Clergue raconte le côté 'délirant de ses premiers concerts : ' le public réclamait rappel sur rappel et on finissait par mettre les gens à la porte... Il remplissait plus souvent le Carnegie Hall et le Royal Albert Hall que les Beatles. De 1965 à 1970, il était sans doute l'une des dix plus grandes vedettes au monde'. Comment explique t-il ce succès : 'son jeu était tellement spectaculaire que, sur le disque, les gens croyaient entendre trois guitares. Ils voulaient donc constater ce miracle sur scène'. Un miracle qui fait qu'aujourd'hui un guitariste comme Carlos Santana reconnaît l'influence de Manitas de Plata dans son jeu. Le jeu ? il y a celui des ses mains qui lui apporta au jeune gitan la gloire et l'argent. Et le jeu qui le fit flamber sa nouvelle fortune dans les casinos et les belles voitures. Les dieux ont eux aussi leurs démons. Aujourd'hui, Manitas de Plata vit dans un modeste studio à La Grande Motte. Sur les murs, une photo d'une de ses admiratrices, Brigitte Bardot qui lui déclara un jour, en fixant le regard bleu du guitariste : 'Même la mer est jalouse de tes yeux'.
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