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Aller, pour commencer, petit cours de latin : sérigraphie vient du latin "sericum", la soie et du grec "graphein", l'écriture. Ce procédé d'impression se fait à l'aide d'un écran de soie ou de nylon interposé entre l'encre et le support. Voilà pour la technique. Si elle existe au niveau industriel, c'est le côté artisanal que Geoffrey Betoulle et Thomas Dervieux ont voulu utiliser. En Charente, "Les mains Sales" est le seul atelier de ce genre. Ici, rien n'est automatisé, de la préparation au choix des couleurs en passant par le calage, tout est fait à la main. Leur logo montre d'ailleurs un poing tenant une racle, pour le côté "ici, on travaille avec nos mains, sans avoir de se tâcher". Mais "Les mains sales" fait aussi référence à la pièce de théâtre écrite par Sartre en 1948, "pour montrer qu'on est capables de faire le grand écart entre l'univers underground et institutionnel", expliquent les deux artistes. Dans ce dernier domaine, Thomas et Geoffrey ont réalisé des estampes remises au Sénat pour le Prix des Gastronomades. Côté artistique, ils travaillent avec des artistes comme Andréas Marchal. Leur credo : peu d'exemplaires, très soignés et tous numérotées. Et comme Geoffrey et Thomas sont des passionnés, ils vont aussi dans les lycées, les écoles et les centre sociaux pour faire découvrir la sérigraphie. Apprendre aux jeunes à avoir "Les mains sales", c'est du propre !
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