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Né en 1968, Tiken Jah Fakoly fait partie de cette génération de jeunes africains qui a été confrontée aux problèmes politiques d'une Afrique en plein bouleversement démocratique. Il en est devenu un des porte-paroles, choisissant de parler par le biais de la musique. Descendant d'un chef guerrier et membre d'une famille de griots, Tiken Jah Fakoly n'a que vingt ans quand il enregistre sa première maquette avec un guitariste ghanéen. En 1987, il fonde son premier groupe, Djelys, qui connaîtra la notoriété en 1992 en assurant la première partie de Solo Jah Gunt, une star du reggae ivoirien. En 1994, à l'occasion des premières élections après la mort d'Houphouët Boigny, Tiken, commence à écrire des textes sur la situation politique. Il deviendra vite une icône pour la jeunesse de son pays. C'est à cette époque qu'il écrira "Mangercratie", un titre qui le fera connaître dans toute l'Afrique de l'Ouest. Il tourne désormais en solo et rempli des stades avec 20 000 spectateurs. L'Europe et la France le découvrent en mars 1998 puis en tournée avec le groupe de reggae Sinsemilia. Dès lors, les allers-retours entre l'Afrique et la France ne cesseront pas même si dès 2002, il ne peut plus retourner en Côte d'Ivoire où son nom figure sur la liste des personnes à éliminer. En 2003, il reçoit la Victoire de la musique du Meilleur album Reegae / Ragga / world de l'année, ex-aequo avec I Muvrini. Les albums s'enchaînent, les prises de position aussi. En Septembre 2010, "African Revolution", son nouvel album est sorti, mélangeant reggae et instruments traditionnels africains. Magyd Cherfi, Jeanne Cherhal, Féfé, Asa ont participé à ce nouvel opus que Tiken Jah Fakoly défend désormais en tournée et dans les grands festivals de l'été.
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