Voici l’entretien de Valérie Fourneyron avec Liberté Dimanche paru le 26 septembre 2010 :
On passe au lourd. A six mois de son mi-mandat, Valérie Fourneyron va engager lors du conseil municipal de vendredi prochain le principal projet urbanistique de son programme, ce qui constituera sans doute l’un des principaux marqueurs de son action : l’aménagement des quais à la fois rive droite et rive gauche. Elle précise ici son ambition.
Le lancement lors du conseil municipal de vendredi de grands projets urbains, comme l’aménagement des quais rive gauche, marque-t-il un tournant dans votre mandat ?
Valérie Fourneyron : « Le sentiment général c’est « Rouen, ma ville change ». Si les grands projets urbains sont lancés lors de ce conseil municipal – l’aménagement des quais bas rive gauche, le hangar 9, la place des Emmurées – il serait injuste de dire que les deux premières années de ce mandat n’ont pas été marquées par des réalisations significatives dans tous les secteurs de notre action. (…/…) Certes on enclenche des projets urbains nouveaux qui ont nécessité deux ans de travail, mais la dynamique et le changement d’image de la ville se sont installés ».
Avez-vous le sentiment que l’aménagement des quais restera à la fin de votre mandat le symbole le plus marquant ?
« Oui. La ville qui change c’est autour de la Seine. C’est un symbole extrêmement fort de la ville. C’est un élément majeur. Le projet le plus fort est autour de la Seine. Mais il serait insuffisant si on n’avait pas également des ambitions sur le grand projet de Ville et sur les espaces patrimoniaux du centre-ville. »
Comment imaginez-vous ces quais rive gauche ? Bien différents de ce que l’on trouve aujourd’hui rive droite ?
« Rive droite, ce sont des quais de balades. Rive gauche, ils sont déjà quatre fois plus larges et ils ont plutôt une vocation de lieux de vie successifs. On peut imaginer une agora, un auditorium… On peut travailler sur la différence de niveaux des quais, y compris sur les ponts Boieldieu et Jeanne-d’Arc avec la possibilité par exemple de constructions immobilières. J’ai hâte de voir comment les équipes d’archis (1) vont se saisir de ces quais. Cela fait du bien de laisser la place à l’imagination. En tout cas sur la rive gauche on peut faire moins minéral que sur la rive droite, prévoir plus d’espaces paysagers. »
Ne pouvait-on pas faire l’économie d’un déménagement de la foire Saint-Romain rive droite ?
« Non, nous avons essayé mais si on la conservait rive droite cela signifiait qu’on se retrouvait avec une demi-foire et située complètement en aval. Avec en plus de sérieux problèmes de sécurité. Nous avons donc préféré engager un dialogue avec les forains pour un espace parfaitement compatible avec leur activité sur la rive droite. »
Sentez-vous une attente particulière des habitants en direction des quais ?
« Bien sûr parce que ces quais c’est aussi leur histoire. La ville avant elle était là ! Il y a le traumatisme de la Seconde guerre mondiale et de la reconstruction. Avec cette hauteur de quais qui a obligé les Rouennais à tourner le dos à la Seine. Aujourd’hui il est temps de les reconquérir, d’en fait un atout pour tous. »
Conseil municipal de Rouen le vendredi 1er octobre à partir de 17 h 30 à l’Hôtel de ville
(1) : c’est au printemps prochain que le choix de l’équipe de maîtrise d’œuvre sera effectué. Elle aura en charge l’aménagement des quais rive gauche entre les ponts Corneille et Conquérant et, rive droite, la presqu’île de Waddington qui accueillera la foire Saint-Romain en 2012. L’ensemble de l’opération est estimé à 18 millions d’euros (dont 2 financés par la Ville), le début des travaux rive gauche programmé au premier trimestre 2012 entre les ponts Boieldieu et Jeanne-d’Arc.
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