Dimanche 26 Septembre, à l’Eden d’Arcachon, l’acteur/réalisateur Guillaume Canet (accompagné de Gilles Lellouche et Joel Dupuch) est venu présenter en avant première, son dernier film, Les Petits Mouchoirs, qu’il a tourné en grande partie dans la région (Cap Ferret pour être précis). J’ai ainsi eu la chance d’assister à cet événement, assez rare dans la région (le dernière fois, c’était pour Camping 2… autant vous dire que j’y ai pas foutu les pieds !) Voici donc la critique de ce film formidable :
Après un premier long métrage, petite comédie loufoque sur le monde de la télévision, plutôt prometteur et un second, thriller policier maitrisé qui confirma le jeune acteur en tant que réalisateur de talent, Guillaume Canet revient avec un troisième long métrage très personnel, les Petits Mouchoirs, comédie romantique et dramatique au casting assez impressionnant.
Max, riche propriétaire d’un restaurant et sa femme, Véro, invitent chaque année leurs amis dans leur maison à côté de la mer pour célébrer l’anniversaire d’Antoine et le début des vacances. Mais cette année, avant qu’il ne parte de Paris, Ludo est victime d’un grave accident. Malgré ça, le groupe d’amis décide de partir en vacances. Leurs relations, leurs convictions et leur sens de la culpabilité vont être rudement mis à l’épreuve.
Les films chorales de ce type là, avec que des têtes d’affiches, c’est souvent très casse gueule. D’une part, parce qu’il faut arriver à gérer toutes les intrigues et sous intrigues sans se mélanger les pinceaux (ce qui est très souvent le cas) et d’autre part parce que c’est souvent l’occasion d’assister à une bataille d’égos, avec des acteurs qui tirent la couverture à eux même. (quoi ? Qui a dit Valentine’s Day ?) Ce n’est définitivement pas le cas ici. Le scénario, écrit également par Canet, arrive a entre croiser les vies des personnages tout en gardant sans jamais nous perdre en route. Les personnages sont très attachants, caractérisé avec finesse et interprété à la perfection par des acteurs convaincants et touchants. Le réalisateur s’étant entouré de ses amis proches, on ressent vraiment la complicité des personnages, mais aussi des acteurs, à l’écran. On y retrouve une Marion Cottilard qui prouve enfin qu’elle mérite son Oscar, mais aussi un Gilles Lellouche très attachant, un François Cluzet hilarant (mais à ses dépends) et surtout Joel Dupuch, un ostréiculture de la région étonnant de justesse. On vit, pendant 2h30, avec eux, comme si c’était nos amis. On rit avec eux, on pleure avec eux. Parce que oui, la grande force de ce film, c’est d’arriver à faire passer le spectateur des rires aux larmes avec une grande facilité. Et c’est souvent ces films là qui marchent le mieux niveau émotion.
Du point de vue technique maintenant, le film est là aussi réussi. La réalisation est maitrisé, soignée, livrant de sublimes plans aériens de la région et surtout une scène d’introduction époustouflante (j’en dis pas plus, c’est Guillaume qui nous l’as demandé !) Tiens, puisqu’on en parle de la région… Ça fait plaisir de voir un film qui montre enfin le coin de façon respectueuse et surtout magnifique (ça change de Camping… « Entre Arcachon et le Moulleau » nan mais franchement…) Canet dit qu’il adore cette région, et ça se voit ! Un petit mot sur la musique du film, composé de plein de chansons plutôt bien choisies qui collent vraiment bien à l’ambiance de chaque scène. Non ya pas à dire, Les Petits Mouchoirs est vraiment un grand film. Un grand film qui remue les tripes, qui ne laisse pas indiffèrent et qui démontre que le cinéma français ne se résume pas qu’à Bienvenue chez les Ch’tis ou Camping (ouais, j’ai une dent contre ce film, allez savoir pourquoi)
Après la projection, Guillaume Canet et Gilles Lellouche ont répondu aux questions pendant près d’une demi heure. Je mettrais en ligne l’enregistrement de ce « débat » le jour de la sortie du film, pour cause de spoilers. Ils étaient disponibles et très sympathiques, et on a donc, avec Guillaume, échangé nos numéros, puis on est allé boire un coup avec Gillou, et enfin, j’ai signé un contrat avec lui pour être l’acteur principale de son prochain film (quoi ? qui ? qui a dit « mytho » ?!)
Pour conclure, je vous encourage vivement à courir en salle le 20 Octobre pour ce gros gros coup de cœur, surement le meilleur film français de l’année !
Les Petits Bigorneaux
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