lundi 30 mai 2011

"Ring n' Roll" : l'hymne à la vie et à l'amour de Catherine Ringer

"Ring n' Roll" : l'hymne à la vie et à l'amour de Catherine Ringer: "

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Avec ce premier album sous son nom, la chanteuse de 53 ans dit qu'elle est entrée dans le 'troisième âge', celui où elle se retrouve seule aux commandes. Du temps des Rita Mitsouko, Catherine Ringer avait déjà fait des escapades en solo, mais pendant 27 ans le duo a formé un couple à la ville comme à la scène. Quand Fred Chichin s'est éteint brutalement fin 2007 des suites d'un cancer fulgurant, sa compagne a décidé d'achever seule la tournée qu'ils avaient entamée à deux. Mais la douleur a été trop forte. C'est le producteur Mark Plati, collaborateur du dernier disque des Rita Mitsouko, 'Variety', qui l'a poussée doucement à se remettre à l'ouvrage. A l'été 2008, l'Américain, qui a notamment produit David Bowie, s'est installé chez elle et a décidé qu'ils allaient faire un peu de musique ensemble. Au fil des séances d'improvisation, l'inspiration est venue. Pour la première fois, la chanteuse a composé seule, choisissant ses collaborateurs selon les besoins. Dès 'Vive l'amour', le premier titre de l'album, le ton est donné : 'J'fais que penser à mon amoureux', chante Catherine Ringer d'un ton léger, la voix pleine de l'entrain des premiers émois. 'Ring n' roll' n'est pas un disque endeuillé. Au contraire, il est souvent drôle, facétieux, comme sur 'Z Bar', escapade country chantée en anglais et ponctuée d'éclats de rire. Soutenue par la production aux accents américains de Mark Plati, elle passe allègrement de la chanson au rock, ponctuant certains titres de touches électro. Elle y pose sa voix ample et claire, plus magnifique que jamais. Catherine Ringer laisse aussi entrevoir l'immensité de la perte, le manque et la sérénité peu à peu retrouvée. Parfois il s'agit de simples touches, comme sur 'Prends-moi', déclaration sur le désir physique susurrée à l'oreille de son 'guitariste'. Sur 'Mahler', elle s'adresse directement à son compagnon défunt. Les mots, chantés d'une voix lente et grave sur le célèbre adagietto de la 5e symphonie de Gustav Mahler, sont directs et bouleversants. 'Ta chère odeur a disparu/Bien que mon âme l'ait retenue. Si tu étais vivant/On serait bien ensemble/C'est beau, comme on s'aimerait', confie-t-elle. Sur scène aussi, comme récemment au Printemps de Bourges, Fred l'accompagne dans l'esprit et dans la chair : c'est leur fils Raoul qui tient désormais la guitare au côté de sa mère.



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